lundi 19 septembre 2016

Rô`sh Hashonoh : « Yôm Tarou´oh » ou « Zikhrôn Tarou´oh »

ב״ה

Rô`sh Hashonoh : « Yôm Tarou´oh » ou « Zikhrôn Tarou´oh »


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Le Talmoudh1 relève que la Tôroh emploie deux expressions différentes pour décrire la fête de Rô`sh Hashonoh. Dans un verset, la Tôroh appelle ce jour יוֹם תְּרוּעָה « Yôm Tarou´oh – jour de la sonnerie [du Shôphor] »2, tandis que dans un autre elle l'appelle זִכְרוֹן תְּרוּעָה « Zikhrôn Tarou´oh – souvenir [de la sonnerie du Shôphor]. »3 Le Talmoudh explique que ces expressions se réfèrent à deux situations différentes. Lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un jour de semaine, la fête est célébrée comme un « Yôm Tarou´oh » et le Shôphor est donc sonné. Mais lorsqu'elle tombe un Shabboth, la fête n'est alors qu'un « Zikhrôn Tarou´oh », un jour où nous nous contentons de mentionner le Shôphor, mais sans en sonner.

C'est la raison pour laquelle le texte de la ´amidhoh de Rô`sh Hashonoh varie selon que Rô`sh Hashonoh tombe un jour de semaine ou un Shabboth. Normalement, dans nos prières, nous faisons référence à Rô`sh Hashonoh en tant que « Yôm Tarou´oh », mais quand la fête tombe un Shabboth nous changeons le texte en « Zikhrôn Tarou´oh. »

Rabbi Yôséph Qa`rô ז״ל tranche dans son Shoulhon ´oroukh4 que si quelqu'un a dit par erreur « Yôm Tarou´oh » dans la ´amidhoh d'un Rô`sh Hashonoh qui tombe un Shabboth, il ne doit pas recommencer la ´amidhoh ; en dépit de l'erreur qu'il a faite, il est quitte. Plusieurs raisons justifient ce Pasaq. Premièrement, la raison pour laquelle nous ne sonnons pas du Shôphor lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un Shabboth est par crainte que quelqu'un puisse en arriver à porter un Shôphor dans le domaine public, ce qui serait alors une transgression du Shabboth. Nous sommes donc en présence d'une interdiction rabbinique motivée par une raison bien précise. C'est pourquoi, le passage talmudique susmentionnée nous explique qu'il existe une exception à la règle : Si les prières de Rô`sh Hashonoh ont lieu au siège d'un Béth Din, étant donné que les gens de telles communautés font plus attention à ne pas transgresser en présence des rabbins et des Talmidhé Hakhomim, le Shôphor peut être sonné dans de tels endroits, même un Shabboth. (Pour de plus amples informations, voir l'article intitulé « Sonner du Shôphor lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un Shabboth. ») Par conséquent, du moins au niveau théorique, Rô`sh Hashonoh pourrait, à un certain degré, être un « Yôm Tarou´oh » même lorsqu'il tombe un Shabboth, et de ce fait, si quelqu'un dit par erreur « Yôm Tarou´oh » à Shabboth, il ne doit pas recommencer la ´amidhoh. En outre, certains disent que même lorsque nous ne sonnons pas du Shôphor à Shabboth, dans les cieux le Shôphor est néanmoins sonné lorsque Rô`sh Hashonoh tombe un Shabboth, ce qui justifie en soi l'expression « Yôm Tarou´oh » même à Shabboth.

1Rô`sh Hashonoh 29b
2Bamidhbor 29:1
3Wayyiqro` 23:24

4Yôréh Dé´oh 582:7
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