dimanche 17 avril 2016

La coutume interdisant les Qotnoyôth à Pasah est anti-halakhique

ב״ה

La coutume interdisant les Qotnoyôth à Pasah est anti-halakhique


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  1. Qu'ont dit nos Sages ?

Une part conséquente du monde ashkénaze suit une coutume insensée consistant à interdire la consommation du riz et des קָטְנָיוֹת « Qotnoyôth » (légumineuses), pratique que non pas les autres communautés ethniques du peuple juif (même si les Juifs Marocains et une partie des Juifs Algériens s'interdisent le riz mais permettent les Qotnoyôth). Les `ashkanazim (et les Juifs Marocains et Algériens qui interdisent le riz) qui agissent de la sorte vont contre la Halokhoh !

Le Talmoudh1 commence par rapporter la Mishnoh suivante :

Celles-ci sont les choses avec lesquelles l'homme s'acquitte de son devoir à Pasah : le Hittim, le Sa´ôrim, le Koussamin, le Shifôn et la Shibbôlath Shou´ol...
אלו דברים שאדם יוצא בהן ידי חובתו בפסח בחטים בשעורים בכוסמין ובשיפון ובשיבולת שועל

Il s'agit évidemment des cinq espèces de céréale appelées « Homés ». (Pour la traduction exacte de ces cinq termes, voir l'article intitulé « Quelles sont les cinq espèces de céréale inclues dans le ''Homés'' ? ».) Il faut comprendre que le sujet traité ici concerne les choses avec lesquelles on s'acquitte de son devoir de cuire des Massôth pendant Pasah. En d'autres mots, pour que les Massôth soient valables, elles doivent avoir été faites à partir d'une de ces cinq céréales. Sur cette Mishnoh, la Gamoro` commente ceci :

Seules celles-ci2 [sont valables3], mais pas le riz ni le millet. D'où le savons-nous ?4 Rébbi Shim´ôn ban Laqqish a dit, et c'est aussi ce qui a été enseigné dans l’École de Rébbi Yishmo´`él, ainsi que dans l’École de Rébbi `ali´azar ban Ya´aqôv : « L’Écriture déclare5 : ''Tu ne consommeras pas avec elle du Homés ; durant sept jours, tu consommeras avec elle des Massôth''. [Cela signifie que] les choses qui fermentent, l'homme s'acquitte par elles de son devoir en [en faisant de] la Massoh. Cela vient donc exclure [les choses] qui ne fermentent pas mais se décomposent. Notre Mishnoh n'est pas d'accord avec Rébbi Yôhonon ban Nouri qui a dit que le riz est une espèce de céréale et que l'on encourt le Koréth [si on en consomme] lorsqu'il a fermenté, car il a été enseigné : Rébbi Yôhonon ban Nouri a interdit le riz et le millet parce que cela se rapproche de la fermentation.
הני אין אורז ודוחן לא מנהני מילי אמר רבי שמעון בן לקיש וכן תנא דבי רבי ישמעאל וכן תנא דבי ר' אליעזר בן יעקב אמר קרא לא תאכל עליו חמץ שבעת ימים תאכל עליו מצות דברים הבאים לידי חימוץ אדם יוצא בהן ידי חובתו במצה יצאו אלו שאין באין לידי חימוץ אלא לידי סירחון מתניתין דלא כרבי יוחנן בן נורי דאמר אורז מין דגן הוא וחייבין על חימוצו כרת דתניא רבי יוחנן בן נורי אוסר באורז ודוחן מפני שקרוב להחמיץ

D'après les Sages, seules les farines à base des cinq espèces de céréale peuvent être utilisées pour faire des Massôth, et la raison pour laquelle la farine de riz est exclue est qu'elle ne fermente pas mais se décompose. Par contre, pour Rébbi Yôhonon ban Nouri ז״ל, le riz est interdit pendant Pasah parce que son gonflement ressemble à de la fermentation. Par conséquent, on doit le considérer comme un aliment pouvant fermenter, et la farine de riz pourra donc être utilisée pour faire des Massôth pendant Pasah (comme cela est clairement expliqué dans la suite du passage de la Gamoro`, qui clarifie ses propos), exactement comme les farines des cinq espèces.

Mais la Halokhoh ne suit pas son opinion, car la farine de millet ou de riz ne fermente pas, mais se décompose ! Et il en est de même de la farine de Qotnoyôth ; elle ne fermente pas ! Or, ce qui ne fermente pas ne peut être employé pour la confection des Massôth. Par conséquent, on ne peut produire les Massôth qu'à partir des cinq céréales. Quant au riz en lui-même, bien qu'il s'agisse d'une céréale, elle n'a rien à voir avec les cinq espèces qui sont interdites par la Tôroh. On ne peut donc en exclure la consommation, même s'il a « levé », bien qu'on ne puisse pas utiliser sa farine pour les Massôth. Et telle est la Halokhoh.

Plus loin, la Gamoro` nous le confirme en disant ceci6 :

Car il a été enseigné : Rébbi Yôsé disait : « Même si on a déjà trempé la laitue romaine, il est une Miswoh de faire apporter devant soi de la laitue romaine, de la Harôsath et deux plats »... Quels sont les deux plats ? Rov Houno` a dit : « Des betteraves et du riz ». Ravo` prenait soin [d'utiliser] des betteraves et du riz depuis que cela avait été énoncé de la bouche de Rov Houno`. Rov `ashi a dit : « De Rov Houno` tu peux déduire que personne ne prête la moindre attention [aux paroles] de Rébbi Yôhonon ban Nouri, car il a été enseigné : Rébbi Yôhonon ban Nouri dit que le riz est une espèce de céréale et que l'on encourt le Koréth [si on en consomme] lorsqu'il a fermenté, mais que l'on s'acquitte de son devoir en en utilisant7 à Pasah ».
דתניא רבי יוסי אומר אע"פ שטיבל בחזרת מצוה להביא לפניו חזרת וחרוסת ושני תבשילין...מאי שני תבשילין אמר רב הונא סילקא וארוזא רבא הוה מיהדר אסילקא וארוזא הואיל ונפיק מפומיה דרב הונא אמר רב אשי שמע מינה דרב הונא לית דחייש להא דרבי יוחנן בן נורי דתניא רבי יוחנן בן נורי אומר אורז מין דגן הוא וחייבין על חימוצו כרת ואדם יוצא בו ידי חובתו בפסח

On ne peut être plus clair que cela. Le Talmoudh explique que durant le Sédhar de Pasah, deux aliments doivent être utilisés en remplacement du Qorban Pasah et du Qorban Haghighoh, puisque depuis la destruction du Béth Hammiqdosh nous ne pouvons plus consommer la viande de ces deux sacrifices la nuit de Pasah. Quatre options sont proposées, et l'une d'elle consiste à les remplacer par des betteraves et du riz. La question naturelle qui se pose est : comment peut-on proposer de remplacer l'un des sacrifices par du riz, alors que Rébbi Yôhonon ban Nouri en a interdit la consommation durant Pasah (à moins d'utiliser sa farine pour faire des Massôth) ? La réponse est simple : son opinion a été rejetée par tout le monde, et le riz (même fermenté) est donc parfaitement permis durant Pasah (sauf pour faire les Massôth, car elles ne peuvent être faites qu'à base d'une des cinq céréales) ! C'est pourquoi le Ramba''m ז״ל rapporte ceci dans son Mishnéh Tôroh8 :

Ne sont interdites pendant Pasah, à titre de « Homés », que les cinq espèces de céréales, qui sont deux types de blés : le blé et le blé sauvage, et trois types d’orges : l’orge, l'orge commune et l'épeautre. Mais les légumineuses comme le riz, le millet, les fèves, les lentilles, et les choses qui leur sont semblables, ne sont pas concernés par le principe [d’interdiction] du Homés ; plutôt, même si on a pétrit [une pâte faite à base] de la farine de riz ou [d'une légumineuse] qui lui est apparentée, avec de l’eau bouillante et qu’on l’a recouverte avec des vêtements au point qu’elle gonfle comme une pâte qui a fermenté, cela est permis à la consommation, car cela n’est pas [considéré comme] une fermentation mais [est considéré comme] une décomposition.
אֵין אָסוּר מִשּׁוֹם חָמֵץ בַּפֶּסַח, אֵלָא חֲמֵשֶׁת מִינֵי הַדָּגָן בִּלְבָד--וְהֶם שְׁנֵי מִינֵי הַחִטִּים, שְׁהֶן הַחִטָּה וְהַכֻּסֶּמֶת, וּשְׁלֹשֶׁת מִינֵי הַשְּׂעוֹרִים, שְׁהֶן הַשְּׂעוֹרָה וְשִׁבֹּלֶת שׁוּעָל וְהַשִּׁיפוֹן. אֲבָל הַקָּטְנָיוֹת, כְּגוֹן אֹרֶז וְדֹחַן וּפוֹלִים וַעֲדָשִׁים וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן--אֵין בָּהֶן מִשּׁוֹם חָמֵץ; אֵלָא אַפִלּוּ לָשׁ קֶמַח אֹרֶז וְכַיּוֹצֶא בּוֹ בְּרוֹתְחִין וְכִסָּהוּ בִּבְגָדִים עַד שֶׁנִּתְפַּח כְּמוֹ בָּצֵק שֶׁהִחְמִיץ, הֲרֵי זֶה מֻתָּר בַּאֲכִילָה--שְׁאֵין זֶה חִמּוּץ, אֵלָא סִרְחוֹן

  1. Les premières sources de ce Minhogh

C'est en France, au treizième siècle, qu'est apparu pour la première fois le Minhogh consistant à interdire la consommation du riz et des Qotnoyôth pendant Pasah. Ce Minhogh fut décrit de trois façons différentes :

  1. « Ne pas consommer du Houmous ». C'est ce qu'a écrit Rabbénou `oshér de Lunel dans son Séfar Hamminhoghôth, rédigé en Provence en 1210.

  1. N'utiliser les Qotnoyôth que par חַלִיטָה « Halitoh », c'est-à-dire, en les plaçant dans de l'eau qui est déjà en train de bouillir, parce que même les cinq espèces peuvent être consommées de cette façon. Ce Minhogh est rapporté par Rabbénou Shamou`él de Falaise9, ainsi que par Rabbénou Paras10. Ce dernier décrit ceci : « Et il me semble avoir entendu (de notre maître et rabbin, Yôséf le Shaliah Sibbour de Troyes, au nom de sa mère, la fille de Rabbénou Boroukh) que les haricots ne pouvaient être cuites à Pasah que dans de l'eau qui est en ébullition au moment où on les ajoute dans la casserole ». En d'autres mots, une pratique basée sur un ouï-dire ou un témoignage douteux, mais pas du tout sur une source halakhique fiable et traditionnelle, et qui n'interdisait pas entièrement les Qotnoyôth (elles pouvaient être consommées, mais seulement dans de l'eau bouillie)

  1. Rabbénou Paras rapporte également un autre Minhogh : une interdiction générale de consommer les Qotnoyôth : « Les Qotnoyôth telles que les fèves, les haricots, le riz, les lentilles et les choses semblables, nos rabbins sont accoutumés à ne pas en consommer durant Pasah ». Plus tard, il prétend que c'est quelque chose « que le monde s'est accoutumé à interdire depuis les jours des Sages d'antan », ce qui est complètement faux ! Un Minhogh similaire est mentionné par Rabbénou `aharôn Hakkôhén de Lunel dans son `ôrhôth Hayim11, au nom de Rabbénou Shamou`él bar Mordokhay (un rabbin de Provence décédé aux alentour de 1300) : « Et ceux d'antan étaient accoutumés à ne jamais consommer un plat cuit à base d'une des sortes de Qotnoyôth ». Et Rabbénou Mordokhay ban Hillél `ashkanazi rapporte ceci12 : « Rabbénou Boroukh et Rabbénou [Shamou`él] d'Évreux ne mangeaient aucune sorte de Qotnoyôth à Pasah ».

  1. Les raisons invoquées pour l'interdire

Voici une compilation des différentes raisons ayant été invoquées pour interdire la consommation de riz et de légumineuses durant Pasah :

  1. Rabbénou `oshér de Lunel (que nous avons mentionné plus haut, et décédé aux alentours de 1210) prétend ceci : « Et le monde entier (sic !) suivait ce Minhogh de ne pas consommer du Houmous à Pasah, parce qu'ils ont levé et sont par conséquent appelés ''produits fermentés'' ».

Rabbénou Paras donne trois raisons :

  1. Les Qotnoyôth sont cuites dans des casseroles et les produits à base de céréale sont également cuites dans des casseroles. Si on s'habitue à consommer de la bouillie à base de Qotnoyôth, on pourrait se tromper et en arriver à consommer de la bouillie à base de céréale, car les deux sont cuites dans des casseroles.

  1. D'après le Talmoudh, les Qotnoyôth sont appelées « des choses qui sont moissonnées », exactement comme les cinq espèces de céréale. Ainsi, si on permet les Qotnoyôth, on pourrait en arriver à penser qu'il est permis de cuire les cinq espèces de céréale . On aurait donc émis un décret l'interdisant. Rabbénou Paras interdit même la moutarde car elle est « moissonnée ».

  1. Dans certains endroits, le pain est fait à partir de Qotnoyôth de la même manière qu'on le ferait à partir des cinq céréales. Et si on permet les Qotnoyôth, les gens pourraient penser qu'il est permis de faire du pain à base des cinq céréales. Par conséquent, on émit un décret.

Rabbénou Boroukh Hayim (France, décédé en 1270) a entendu de Rabbénou Boroukh, qui l'a lui-même entendu de son maître Rabbénou `avrohom, que la raison pour laquelle les haricots sont interdits à Pasah est :

  1. « parce que les gens sont accoutumés durant la semaine à y mettre de la farine pour les rendre épais, et ils pourraient tomber dans la confusion [et en faire de même] à Pasah ».

Rabbénou `él´ozor de Worms (décédé en 1238) explique ceci dans son sermon sur Pasah :

  1. « et ils ne consomment pas de haricots et des lentilles [à Pasah] parce qu'ils contiennent du blé ». On raconte qu'à cette époque-là, en Europe, il y avait une rotation de trois ans pour la moisson, ce qui avait pour conséquence que des céréales pouvaient malencontreusement pousser dans un champ de Qotnoyôth.

Rabbénou Manôah (un rabbin de Provence, décédé en 1265) explique ceci dans son commentaire sur le Mishnéh Tôroh du Ramba''m :

  1. « Il n'est plutôt pas approprié de consommer des Qotnoyôth lors d'un Yôm Tôv, car il est écrit13 : ''et tu te réjouiras lors de ta fête''. Or, il n'y a aucune joie lorsqu'on consomme un plat de Qotnoyôth ». C'est l'argument le plus stupide qui puisse exister et n'est basé que sur une opinion subjective n'ayant rien à voir avec de la Halokhoh !

Aucune de ces raisons ne tient debout et ne peut être prise au sérieux !

  1. Les arguments pour autoriser

  1. Rabbénou Manôah s'opposa catégoriquement au raisonnement de Rabbénou `oshér de Lunel : « Et il ne semble pas raisonnable d’affirmer que le Minhogh soit née d'une quelconque interdiction, parce qu'il n'existe aucune des Qotnoyôth au monde qui devienne fermentée »

  1. Rabbénou Yarouhom (un rabbin de Provence décédé en 1350) écrit14 : « Quant à ceux qui sont accoutumés à ne pas consommer du riz et des Qotnoyôth cuites à Pasah, il s'agit d'un Minhogh insensé, à moins qu'ils désirent être stricts avec eux-mêmes15, mais même là je ne sais pourquoi ! ».

  1. La consommation de riz et de Qotnoyôth est explicitement permise dans le Talmoudh, et il n'existe aucune source pouvant prouver qu'un Béth Din des temps talmudiques ait émis un décret l'interdisant.

  1. Ce « problème » des Qotnoyôth n'existait qu'en France, mais nulle part ailleurs ! Et même si nous disons que l'interdiction se développa en raison du fait que les céréales étaient produits dans le même champ que les Qotnoyôth, cette réalité n'existe plus de nos jours. En outre, nous voyons bien qu'il n'a jamais existé une unanimité quant aux Qotnoyôth à interdire, et la raison de leur interdiction.

  1. Rabbénou Ya´aqôv ban `oshér (décédé en 1340) écrit ceci dans son `arba´oh Tourim16 :

Celles-ci sont les choses avec lesquelles on s'acquitte de son devoir de la Massoh : avec le Hittim, le Sa´ôrim, le Koussamin, la Shibbôlath Shou´ol, ou le Shifôn, mais pas avec du riz ou d’autres espèces. En outre, elles ne deviennent pas fermentées et il est permis d'en faire un mets. De même avec toutes sortes de Qotnoyôth. Certains interdisent de consommer du riz et toutes sortes de Qotnoyôth dans un mets parce que des espèces de blé se seraient mélangées à eux. Mais c'est une mesure de rigueur inutile, et nous ne sommes pas accoutumés à la suivre !
תנג אלו דברים שיוצאים בהן ידי חובת מצה בחטין ובשעורים ובכוסמין ובשבולת שועל ושיפון אבל לא באורז ושאר מינים וגם אינן באין לידי חימוץ ומותר לעשות מהן תבשיל וכן בכל מיני קטניות ויש אוסרין לאכול אורז וכל מיני קטניות בתבשיל לפי שמיני חטין מתערבין בהן וחומרא יתירא היא זו ולא נהגו כן

Toutes les sources susmentionnées sont importantes, car elles émanent de rabbins `ashkanazim ! Ceux qui suivent cette coutume erronée prétendent souvent à tort que consommer les Qotnoyôth est interdit pour tous les `ashkanazim et que tous les Pôsqim `ashkanazim ont accepté cette interdiction. Non seulement c'est faux, comme nous l'avons démontré, mais en plus les raisons sur lesquelles se base cette interdiction n'ont aucune crédibilité, ni aucune pertinence pour notre temps, sans compter que l'interdiction est basée sur des erreurs ! Le Shoulhon ´oroukh17 cite pratiquement mot pour mot les propos du `arba´oh Tourim !

  1. Sous quelles circonstances est-il permis d'abandonner un Minhogh ?

Certaines personnes, lorsqu'on leur démontre que la pratique qu'ils suivent est erronée, plutôt que d'accepter les preuves et abandonner cette pratique, vont se défendre en prétextant qu'il est interdit d'abandonner les coutumes dont on aurait héritées. C'est un argument fallacieux ! Du Talmoudh et de nombreuses autres sources nous trouvons des indications bien précises pour permettre de se débarrasser de certains Minhoghim, et voici les conditions. Il est permis d'abandonner un Minhogh lorsqu' :

  1. il est contraire à la Halokhoh telle qu'elle est tranchée par le Talmoudh, les Ga`ônim et la majorité des Ri`shônim

  1. il n'a pas de raison claire ou acceptée, de sorte que des Pôsqim majeurs l'ont décrit comme étant « insensé », « erroné » ou comme étant « une mesure de rigueur inutile »

  1. il cause une dépréciation des Miswôth parce que de nombreuses personnes savent que le Minhogh n'a pas de raison d'être mais qu'on leur impose de le respecter

  1. il cause des problèmes financiers, car on sera contraint d'acheter davantage de viande, de poisson et de Massôth, parce que le riz et les Qotnoyôth sont interdits.

Et il existe de nombreux exemples de Minhoghim abandonnés ou critiqués dans le Talmoudh, les Tôsofôth, le `arba´oh Tourim, le Ro`''sh et les textes des Ga`ônim et des Ri`shônim pour l'une (ou plusieurs) des raisons susmentionnées.

La conclusion de tout cela est que l'interdiction relative à la consommation des Qotnoyôth qui prévaut dans la communauté ashkénaze doit être totalement abandonnée, et ce, pour diverses raisons :

  1. Le Minhogh fut suivi en raison d'une erreur.

  1. Cela cause une dépréciation de la fête, d'autant plus que le Talmoudh autorise le riz et les Qotnoyôth, ainsi que l'écrasante majorité des Ri`shônim. Seuls les Ri`shônim de France l'interdisaient.

  1. Ce Minhogh ne fut jamais institué avec l'intention d'être accepté et suivi dans le monde entier. Les Témonim n'ont jamais accepté ce Minhogh. Les Mizrahim (Juifs d'Orient) n'ont jamais accepté ce Minhogh. Les Safaradhim n'ont jamais accepté ce Minhogh (si ce n'est les Marocains et certains Algériens qui s'interdisent le riz uniquement). Seuls les `ashkanazim suivent cette stupidité.

  1. Un Minhogh ne peut annuler la Halokhoh établie, tranchée et validée par HaZa''l, les Ga`ônim et l'écrasante majorité des Ri`shônim.

  1. Il n'y a aucune obligation de suivre un Minhogh stupide.

Boroukh HaShem, de très nombreux `ashkanazim à travers le monde renoncent année après année à ce Minhogh et consomment désormais du riz et des Qotnoyôth à Pasah.

Puisse HaShem nous débarrasser de cette folie promptement et de nos jours, `omén !

1Pasohim 35a
2Les cinq espèces de céréales rapportées dans la Mishnoh
3Pour préparer des Massôth pendant Pasah
4C'est-à-dire, d'où pouvons-nous apprendre dans la Tôroh que les Massôth ne sont faites qu'à partir d'une de ces cinq céréales ?
5Davorim 16:3
6Pasohim 114b
7Dans les Massôth
8Hilkôth Homés Oumassoh 5:1
9Dans `ôr Zoroua´ 2:58c
10Haghohôth Sama''q 222
11Hilkôth Homés Oumassoh Sé´if 55
12Mordokhay sur Pasohim, Chapitre 2, Sé if 588
13Davorim 16:14
14Tôladhôth `odhom Wahawwoh 5:3
15En d'autres mots, ils pourraient à la limite se l'interdire personnellement, mais pas en faire une Halokhoh et l'interdire à tout le monde
161:453

17`ôrah Hayim 453:1
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