ב״ה
Haggodhôth
de Pasah d'après le rite des Talmidhé HaRamba''m
Plusieurs
personnes m'avaient demandé s'il était possible de publier une
Haggodhoh de Pasah conforme aux instructions du Talmoudh
(Pasohim Chapitre 10)
et au Mishnéh Tôroh du Ramba''m ז״ל,
sans toutes les nombreuses additions contenues dans la majorité des
Haggodhôth d'aujourd'hui, qu'il n'y a pas d'obligation de dire.
Voici qui est chose faite !
De
nombreux Talmidhé HaRamba''m ont déjà accompli la tache honorable
de publier en Hébreu et en Anglais de telles Haggodhôth qui ne
comprennent que ce qui est requis d'un point de vue halakhique, sans
les divers ajouts successifs qui ne font qu’alourdir le rite et
freine la spontanéité et la créativité, qui sont pourtant deux
éléments essentiels de l'accomplissement de la Miswoh de
raconter le récit de la sortie d’Égypte. Mais à ma connaissance,
la Haggodhoh que je publie ici est la première de ce genre en
Français. Comme tout ce qui est basé sur les instructions de nos
Sages de mémoire bénie, c'est court, simple, limpide, facile à
comprendre et à appliquer, et permet une grande latitude à
l'expression personnelle.
Vous
pouvez la télécharger ici.
Nous
vivons dans une génération où la plupart des gens ne savent même
plus ce qui est mandatée et ce qui n'est que du domaine de
l'optionnel. Les gens croient généralement que parce qu'un texte a
été imprimé dans un livre, c'est qu'il faut le lire
obligatoirement. De nombreux chants et passages mishnaïques et
midrashiques ont été insérés dans la Haggodhoh de Pasah
telle que nous la connaissons généralement, mais ce n'était pas
dans le but qu'ils soient tous récités, mais simplement pour
fournir du matériel aux personnes ne sachant pas expliquer la sortie
d’Égypte par leurs mots et aussi pour faciliter l'inspiration.
C'est
exactement comme pour les Siddourim. Beaucoup croient que tout ce qui
est mentionné dedans remonte aux temps de HaZa''l, alors que
la plupart de ces prières et Piyoutim proviennent d'époques
post-talmudiques. À l'origine, ils étaient imprimés séparément
ou à la fin des Siddourim et Mahzôrim, afin de constituer un
répertoire (c'est notamment le cas dans le Siddour du Rov Sa´adhyoh
Go`ôn ז״ל).
La communauté ou le Shaliah Sibbour sélectionnait
quelques Piyoutim, mais ne disait pas tous ces textes. En outre, bon
nombre de ces prières et Piyoutim étaient des compositions
personnelles, et leurs auteurs ne se seraient jamais doutés qu'après
leur mort on prendrait leurs textes et les ajouterait dans les
Siddourim. Le résultat en est que la prière telle qu'elle est
communément pratiquée est devenue une activité lourde et ennuyante
qui dure excessivement, alors que nos Sages de mémoire bénie ont
explicitement déclaré que la prière était le service du cœur,
qu'elle ne devait pas devenir machinale et qu'il fallait y ajouter
chaque fois des éléments nouveaux personnels de façon à ce
qu'elle ne devienne pas répétitive.
Il
est devenu aujourd'hui impossible de prier correctement avec une
concentration adéquate du début à la fin, en raison de la longueur
des offices. Regardez simplement autour de vous dans beaucoup de
synagogues, et vous verrez que la plupart parlent ou regardent autour
d'eux pendant la prière, presque personne n'écoute le Shaliah
Sibbour (certes, ils répondent « `omén ! »,
mais ne l'écoutent pas vraiment), et beaucoup « prient »
à grande vitesse comme s'il fallait se décharger au plus vite de ce
fardeau (qui est pourtant une communication avec Dieu). J'en passe et
des pires ! C'est ce qui arrive lorsqu'on dévie de la vraie foi
et religion ! Il n'est pas étonnant que le Ramba''m en personne
a par exemple aboli dans les communautés dont il avait la
responsabilité la répétition des Shamônah ´asréh, qui n'a plus
lieu d'être à notre époque et au vu du comportement des gens
pendant cette répétition.
Retournons
donc tout simplement à la vraie Halokhoh, qui est la seule garantie
de notre épanouissement spirituel.