ב״ה
La
Miswoh de la lecture de la Maghilloh
Deuxième
Partie
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article peut être téléchargé ici.
Poursuivons
notre exposition des lois relatives à la Miswoh de la lecture de la
Maghilloh à Pourim.
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Hilkôth
   Maghilloh Wahanoukkoh Chapitre 1 | 
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10.
   L'habitant d'une ´ir qui se
   rend vers une Karokh, ou l'habitant d'une Karokh qui se rend vers
   une ´ir, s'il avait l'intention de retourner chez lui au moment
   de la lecture, mais qu'il en fut empêché et n'est pas retourné,
   il doit lire comme chez lui. Et s'il n'avait l'intention de
   retourner qu'après le temps de la lecture, il doit lire avec les
   habitants de l'endroit où il se trouve. Concernant une Karokh,
   tout ce qui est dans ses environs, et tout ce qui se voit avec
   elle, s'il n'y a pas entre eux plus de deux mille `ammoh, ils sont
   [considérés] comme la Karokh, et on doit lire le quinze. 
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י  בֶּן
   עִיר שֶׁהָלַךְ לִכְּרָךְ,
   וּבֶן
   כְּרָךְ שֶׁהָלַךְ לְעִיר--אִם
   הָיְתָה דַּעְתּוֹ לַחְזֹר לִמְקוֹמוֹ
   בִּזְמָן קְרִיאָה וְנִתְעַכַּב וְלֹא
   חָזַר,
   קוֹרֶא
   כִּמְקוֹמוֹ;
   וְאִם
   לֹא הָיָה בְּדַעְתּוֹ לַחְזֹר אֵלָא
   אַחַר זְמָן הַקְּרִיאָה,
   קוֹרֶא
   עִם אַנְשֵׁי הַמָּקוֹם שְׁהוּא שָׁם.
   וּכְּרָךְ,
   וְכָל
   הַסָּמוּךְ לוֹ,
   וְכָל
   הַנִּרְאֶה עִמּוֹ--אִם
   אֵין בֵּינֵיהֶם יָתֵר עַל אַלְפַּיִם
   אַמָּה--הֲרֵי
   זֶה כִּכְּרָךְ,
   וְקוֹרְאִין
   בַּחֲמִשָּׁה עָשָׂר | 
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L'habitant
   d'une ´ir : Que nous
   avions définie dans la première
   partie comme se référant
   à une ville qui n'était pas entourée d'une muraille à l'époque
   de Yahôshoua´ bin Noun ע״ה. 
qui
   se rend vers une Karokh :
   Que nous avions définie dans la première
   partie comme se référant
   à une ville qui était entourée d'une muraille à l'époque de
   Yahôshoua´ bin Noun. 
s'il
   avait l'intention de retourner chez lui au moment de la lecture :
   C'est-à-dire, de passer quelques jours dans cette ´ir ou cette
   Karokh où il s'est rendu, et retourner dans sa ´ir ou Karokh
   d'où il était parti afin d'y lire la Maghilloh. 
mais
   qu'il en fut empêché et n'est pas retourné, il doit lire comme
   chez lui : C'est-à-dire
   qu'il devra lire à l'endroit où il se trouve à la date où il
   aurait lu la Maghilloh s'il s'était trouvé chez lui. 
Par
   exemple, quelqu'un vit dans une Karokh et se rend le 12 `adhor
   dans une ´ir pour visiter la famille, et à l'intention de
   retourner chez lui le 14 `adhor afin de pouvoir lire la Maghilloh
   le 15 (qui est le jour où se lit la Maghilloh dans une Karokh).
   Mais une grève de deux jours imprévue commence le 14 `adhor à
   l'aéroport, l'empêchant de retourner chez lui à temps. Il devra
   alors lire la Maghilloh le 15 `adhor, comme il l'aurait fait s'il
   était rentré chez lui, bien qu'il se trouve dans une ´ir où la
   Maghilloh sera lue le 14. 
En
   d'autres mots, la date de la lecture de la Maghilloh dépendra de
   l'endroit où l'on avait prévu de passer Pourim, même si, au
   final, un imprévu ou changement de programme a fait que l'on ne
   se retrouve pas là où on avait prévu d'être. 
Et
   s'il n'avait l'intention de retourner qu'après le temps de la
   lecture, il doit lire avec les habitants de l'endroit où il se
   trouve : Par exemple,
   quelqu'un vit dans une Karokh et se rend le 12 `adhor dans une `ir
   pour visiter des amis, et a l'intention de ne retourner chez lui
   que le 17 `adhor. Il devra alors lire la Maghilloh le 14 `adhor,
   comme les habitants de cet endroit-là, bien que chez lui on
   aurait lu la Maghilloh le 15. 
Concernant
   une Karokh, tout ce qui est dans ses environs, et tout ce qui se
   voit avec elle :
   C'est-à-dire que si on se plaçait en hauteur, on pourrait autant
   voir cette Karokh et les villes ou villages environnants. 
s'il
   n'y a pas entre eux plus de deux mille `ammoh, ils sont
   [considérés] comme la Karokh :
   À Shabboth, lorsqu'il y a un vide de plus de 2000 `ammoh entre
   une ville et une autre ville, il est interdit de passer d'une
   ville à l'autre, car cela dépasse les limites autorisées du
   Tahoum
   Shabboth. Mais s'il y a moins que cela ou tout pile 2000 `ammoh,
   les deux villes sont considérées comme formant une grande ville,
   et passer d'une à l'autre pendant le Shabboth ne constituera
   aucun problème. De même ici, s'il y a plus de 2000 `ammoh entre
   la Karokh et ses environs, les deux endroits sont considérés
   comme n'étant pas liés, et les environs de la Karokh n'ont donc
   pas le statut de la Karokh. Si, par contre, il y a moins que cela
   ou tout pile 2000 `ammoh d'écart entre les deux, les environs de
   la Karokh sont considérés comme liés à elle, et ont le même
   statut qu'elle. 
Pour
   information, une `ammoh vaut 45 centimètres. Par conséquent,
   2000 `ammoh valent 900 mètres. | 
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11.
   Une ´ir pour laquelle il y
   a un doute, et il n'est pas connu si elle était entourée d'une
   muraille durant les jours de Yahôshoua´ bin Noun ou si elle a
   été emmuraillée plus tard, on doit lire durant les deux
   journées, c'est-à-dire le quatorze et le quinze [`adhor], et
   durant leurs nuits. Mais on ne bénit pour sa lecture que le
   quatorze, étant donné que c'est le temps de sa lecture pour la
   majorité du monde. | 
יא  עִיר
   שְׁהִיא סָפֵק,
   וְאֵין
   יָדוּעַ אִם הָיְתָה מֻקֶּפֶת חוֹמָה
   בִּימוֹת יְהוֹשׁוּעַ בִּן נוּן,
   אוֹ
   אַחַר כֵּן הֻקְּפָה--קוֹרְאִין
   בִּשְׁנֵי הַיָּמִים,
   שְׁהֶן
   אַרְבָּעָה עָשָׂר וַחֲמִשָּׁה עָשָׂר,
   וּבְלֵילֵיהֶם;
   וּמְבָרְכִין
   עַל קְרִיאָתָהּ בְּאַרְבָּעָה עָשָׂר
   בִּלְבָד,
   הוֹאִיל
   וְהוּא זְמָן קְרִיאָתָהּ לְרֹב הָעוֹלָם | 
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Une
   ´ir pour laquelle il y a un doute, et il n'est pas connu si elle
   était entourée d'une muraille durant les jours de Yahôshoua´
   bin Noun ou si elle a été emmuraillée plus tard, on doit lire
   durant les deux journées, c'est-à-dire le quatorze et le quinze
   [`adhor], et durant leurs nuits :
   Cette Halokhoh est déduite de ce qui est enseigné dans le
   Talmoudh1
   concernant le doute qui existait sur le statut de la ville de
   Tibèriade. C'est une ville située sur la rive du Lac Kinneret et
   entourée d'une muraille (c'était le cas dans les temps
   talmudiques, et ça l'est toujours jusqu'à aujourd'hui). Nous
   savons que Tibèriade était entourée d'une muraille aux jours de
   Yahôshoua´ bin Noun. Mais le doute né du fait que Tibèriade
   n'a pas de mur le long de la rive. Par conséquent, a-t-elle le
   statut d'une « ville ouverte », parce qu'elle n'est
   pas emmuraillée le long de la rive ? Ou le Lac Kinneret
   est-il considéré comme un « mur », étant donné
   qu'il protège la ville des attaques extérieures ? Cette
   question n'a pas été résolue dans le Talmoudh, qui cite donc la
   pratique du Sage Hizqiyoh qui lisait deux fois la Maghilloh, une
   fois le 14 et une deuxième fois le 15  adhor. C'est pour cela que
   même aujourd'hui encore, les habitants de Tibèriade célèbrent
   Pourim pendant deux jours. 
Il
   en est de même des habitants de Havrôn
   (Hébron). Ils célèbrent Pourim durant deux jours, parce qu'il y
   a un doute quant à savoir si l'intégralité de la muraille qui
   entoure la ville existait aux jours de Yahôshoua´ bin Noun. 
Signalons
   que bien que le Ramba''m rapporte qu'il faudrait lire la Maghilloh
   la nuit et le journée du 14, et la nuit et la journée du 15,
   faisant ainsi un total de quatre lectures, nous avions démontré
   dans l'article intitulé « Y
   a-t-il en soi une obligation de lire deux fois la Maghilloh ? »,
   que dans les temps talmudiques la Maghilloh n'était pas lue
   durant la nuit. Par conséquent, la lire durant la journée du 14
   et celle du 15 suffira, sans devoir la lire la nuit du 14 et celle
   du 15. | 
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12.
   Si on avait lu la Maghilloh
   en `adhor, et que par la suite le Béth Din a prolongé l'année,
   on doit la lire à nouveau en  adhor Shéni en son temps. | 
יב  קָרְאוּ
   אֶת הַמְּגִלָּה בַּאֲדָר,
   וְאַחַר
   כָּךְ עִבְּרוּ בֵּית דִּין אֶת
   הַשָּׁנָה--חוֹזְרִים
   וְקוֹרְאִים אוֹתָהּ בַּאֲדָר הַשֵּׁנִי,
   בִּזְמַנָּהּ | 
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Si
   on avait lu la Maghilloh en `adhor, et que par la suite le Béth
   Din a prolongé l'année :
   Voir l'article intitulé « Pourquoi
   doublons-nous le mois de `adhor ? ». 
on
   doit la lire à nouveau en  adhor Shéni en son temps :
   C'est-à-dire, en respectant les mêmes dates de lecture que si on
   s'était trouvé dans une année dotée d'un seul mois de `adhor.
   Par exemple, l'habitant d'une Karokh lira le 15 `adhor Shéni,
   celui d'une  ir le 14 `adhor Shéni, etc. 
Voir
   l'article intitulé « Différences
   entre Pourim Qoton et Pourim ». | 
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13.
   On ne doit pas lire la
   Maghilloh à Shabboth. C'est un décret [émis] par crainte qu'on
   ne la prenne en main et qu'on ne l'apporte chez quelqu'un capable
   de la lire, la faisant ainsi traverser quatre `ammôth dans le
   domaine public, car tous ont l'obligation de la lire, mais tous ne
   sont pas capables de la lire. C'est pourquoi, si le moment de sa
   lecture tombe à Shabboth, on doit anticiper et la lire avant le
   Shabboth. Et on doit poser des questions et s'informer sur les
   lois relatives à Pourim ce Shabboth-là, afin de se rappeler que
   c'est Pourim. | 
יג  אֵין
   קוֹרְאִין אֶת הַמְּגִלָּה
   בַּשַּׁבָּת--גְּזֵרָה
   שֶׁמֶּא יִטְּלֶנָּה בְּיָדוֹ וְיֵלֵךְ
   אֵצֶל מִי שְׁהוּא בָּקִי לִקְרוֹתָהּ,
   וְיַעְבִירֶנָּה
   אַרְבַּע אַמּוֹת בִּרְשׁוּת הָרַבִּים:
   שֶׁהַכֹּל
   חַיָּבִים בִּקְרִיאָתָהּ,
   וְאֵין
   הַכֹּל בְּקִיאִין בִּקְרִיאָתָהּ.
   לְפִיכָּךְ
   אִם חָל זְמָן קְרִיאָתָהּ בַּשַּׁבָּת,
   מַקְדִּימִין
   וְקוֹרְאִין אוֹתָהּ קֹדֶם הַשַּׁבָּת;
   וְשׁוֹאֲלִין
   וְדוֹרְשִׁין בְּהִלְכּוֹת פּוּרִים
   בְּאוֹתָהּ שַׁבָּת,
   כְּדֵי
   לְהַזְכִּיר שְׁהוּא פּוּרִים | 
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On
   ne doit pas lire la Maghilloh à Shabboth. C'est un décret [émis]
   par crainte qu'on ne la prenne en main et qu'on ne l'apporte chez
   quelqu'un capable de la lire, la faisant ainsi traverser quatre
   `ammôth dans le domaine public :
   Contrairement à ce que pensent une grande partie des Juifs, le
   fait qu'il y ait un « ´érouv » ne permet pas de
   porter dans le domaine public. Et c'est pourquoi, même sonner le
   Shôfor à Rô`sh Hashonoh a été interdit sous certaines
   conditions lorsque la fête tombait un Shabboth. (Voir l'article
   intitulé « Est-il
   vraiment interdit de sonner du Shôfor si Rô`sh Hashonoh tombe un
   Shabboth ? ».) 
car
   tous ont l'obligation de la lire, mais tous ne sont pas capables
   de la lire : Ce qui
   pourrait amener ceux qui ne savent pas la lire à prendre une
   Maghilloh en main et la transporter dans le domaine public pour
   l’amener à quelqu'un qui pourra lire pour eux et les acquitter
   de leur devoir d'écouter la Maghilloh. Par conséquent, cela a
   été interdit de lire la Maghilloh à Shabboth. 
Et
   on doit poser des questions et s'informer sur les lois relatives à
   Pourim ce Shabboth-là, afin de se rappeler que c'est Pourim :
   En d'autres mots, le fait d'avoir lu la Maghilloh avant Shabboth
   pourrait avoir pour effet que puisque la Maghilloh ne sera pas lue
   à Shabboth il n'y ait rien pour nous rappeler que normalement
   Pourim tombait ce Shabboth-là. Par conséquent, bien qu'on ne
   lira pas la Maghilloh ce Shabboth-là, il convient d'y donner des
   cours sur les Halokhoh de Pourim pour au moins imprégner ce
   Shabboth-là d'une atmosphère rappelant Pourim. | 
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14.
   Comment ça ? Un
   quatorze [`adhor] qui tombe un Shabboth, les habitants des villes
   ouvertes anticipent et lisent à ´arav Shabboth, tandis que les
   habitants des Karokhim lisent en leur temps le premier [jour de]
   la semaine. Si le quinze [`adhor] tombe un Shabboth, les habitants
   des Karokhim anticipent et lisent à ´arav Shabboth, c'est-à-dire
   le quatorze, tandis que les habitants des villes ouvertes la
   lisent ce même jour, qui est leur temps. Tous se retrouveront
   donc en train de lire le quatorze [`adhor]. | 
יד  כֵּיצַד:
   יוֹם
   אַרְבָּעָה עָשָׂר שֶׁחָל לִהְיוֹת
   בַּשַּׁבָּת--בְּנֵי
   עֲיָרוֹת,
   מַקְדִימִין
   וְקוֹרְאִין בְּעֶרֶב שַׁבָּת;
   וּבְנֵי
   כְּרָכִים,
   קוֹרְאִים
   בִּזְמַנָּם בְּאֶחָד בַּשַּׁבָּת.
   חָל
   יוֹם חֲמִשָּׁה עָשָׂר לִהְיוֹת
   בַּשַּׁבָּת--בְּנֵי
   כְּרָכִים מַקְדִּימִין וְקוֹרְאִין
   בְּעֶרֶב שַׁבָּת,
   שְׁהוּא
   יוֹם אַרְבָּעָה עָשָׂר;
   וּבְנֵי
   עֲיָרוֹת קוֹרְאִין בּוֹ בַּיּוֹם,
   שְׁהוּא
   זְמַנָּם:
   וְנִמְצְאוּ
   הַכֹּל קוֹרְאִין בְּאַרְבָּעָה עָשָׂר | 
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Comment
   ça ? Un quatorze [`adhor] qui tombe un Shabboth, les
   habitants des villes ouvertes anticipent et lisent à ´arav
   Shabboth : Donc,, le
   Vendredi. 
    
Ils
   pourront la lire toute la journée du Vendredi, tant que le soleil
   n'est pas couché. 
tandis
   que les habitants des Karokhim lisent en leur temps le premier
   [jour de] la semaine :
   C'est-à-dire, dimanche, qui correspondra au 15 `adhor, qui est la
   date précise où l'on lit la Maghilloh dans une Karokh. Il n'y
   aura donc pas de changement pour eux, à l'inverse de ceux qui
   vivent dans une ´ir. 
Si
   le quinze [`adhor] tombe un Shabboth, les habitants des Karokhim
   anticipent et lisent à ´arav Shabboth, c'est-à-dire le
   quatorze : Car on ne
   doit pas lire à Shabboth. 
tandis
   que les habitants des villes ouvertes la lisent ce même jour, qui
   est leur temps : Et
   donc, rien ne change pour eux, puisqu'ils n'auraient de toute
   façon pas lu la Maghilloh le 15 `adhor, mais le 14, qui est un
   Vendredi. | 
Fin
du Chapitre 1, qui traitait des dates de la lecture de la Maghilloh.
La prochaine fois, nous poursuivrons avec le Chapitre 2, dans lequel
nous sera clairement expliqué comment lire la Maghilloh.
1Maghilloh
 5b

