בס״ד
Mishnéh
Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh
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La
récitation du Shama´ VI
Le
Rambam זצ״ל
écrit
ceci dans son Mishnéh Tôroh :
Hilkhôth
Qiryath Shama´ 3:2
|
On
ne récite pas [le Shama´] ni dans une maison de bain, ni dans
des latrines, quand bien même il ne s'y trouverait pas
d'excrément, ni dans un cimetière, ni à côté d'un mort. Et si
on s'éloigne de quatre `ammôth de la tombe ou du mort, il est
permis de réciter. Quiconque récite [le Shama´] dans un lieu où
nous ne [pouvons] pas le réciter doit [le] réciter à nouveau.
|
אין
קוראין,
לא
בבית המרחץ;
ולא
בבית הכיסא,
אף
על פי שאין בו צואה;
ולא
בבית הקברות,
ולא
בצד המת עצמו--ואם
הרחיק ארבע אמות מן הקבר או מן המת,
מותר
לקרות.
וכל
מי שקרא במקום שאין קוראין בו,
חוזר
וקורא
|
On
ne récite pas [le Shama´] ni dans une maison de bain :
En
décrivant l'environnement approprié dans lequel une armée
israélite doit se trouver, la Tôroh déclare1 :
והיה
מחניך,
קדוש:
ולא-יראה
בך ערות דבר,
ושב
מאחריך
« Et
ton camp sera saint : Il ne verra point en toi une chose
ayant trait à la nudité, sinon Il se détournerait de toi »,
ce qui implique que la nudité, ainsi que tout lieu où les gens
se déshabillent même si personne de nu ne s'y trouve, n'est pas
appropriée pour que ה׳
אלהיך מתהלך בקרב מחנך
« HaShem,
ton Dieu, marche au milieu de ton camp ».
ni
dans des latrines, quand bien même il ne s'y trouverait pas
d'excrément : Le
Talmoudh2
nous enseigne effectivement que même sans présence d'excréments,
les latrines ne sont pas un endroit approprié pour une prière.
ni
dans un cimetière, ni à côté d'un mort :
Le
Talmoudh3
cite le passage suivant לעג
לרש,
חרף
עשהו
« Celui
qui raille le pauvre outrage celui qui l'a fait »,
et explique que le terme רש
« Rosh »
(employé ici pour désigner un pauvre, alors que le mot le plus
courant est עני
« ´Onî »)
désigne également un mort, et déduit de ce verset de nombreuses
Halokhôth concernant le comportement à avoir en présence d'un
cadavre, comme l'interdiction de porter des Tafillin ou de tenir
un Séfar Tôroh dans un cimetière, étant donné que, d'une
certaine manière on se moque ainsi du défunt qui, lui, n'est
plus capable d'accomplir les Miswôth.
C'est également le cas pour la récitation du Shama´.
Et
si on s'éloigne de quatre `ammôth de la tombe ou du mort, il est
permis de réciter : Le
Talmoudh4
enseigne qu'un cadavre « occupe » un espace de quatre
`ammôth en ce qui concerne la récitation du Shama´.5
Quiconque
récite [le Shama´] dans un lieu où nous ne [pouvons] pas le
réciter doit [le] réciter à nouveau : Cette
décision ne se retrouve pas du tout dans le Talmoudh. C'est
pourquoi, le Ra`avadh זצ״ל
s'y
oppose et soutient que bien qu'il soit effectivement interdit de
réciter le Shama´ en présence d'un cadavre ou dans un
cimetière, la violation de cette interdiction, qui est purement
rabbinique, ne nécessite pas que l'on récite à nouveau le
Shama´. Par conséquent, il tranche qu'il n'est pas nécessaire
de recommencer le Shama´. Il convient de signaler que plusieurs
Ri`shônim avaient des versions du Talmoudh légèrement
différentes et plus complètes que celles que nous avons
aujourd'hui. Par conséquent, il est plus que possible que la
version en possession du Rambam stipulait bien cela. Et les
Talmidhé HaRambam et les Dôr Da´im suivent son opinion.6
|
Le
Méhabbér זצ״ל
est
d'accord avec le Rambam, et tranche donc lui aussi que celui qui a
récité le Shama´ dans les situations interdites par les Sages doit
recommencer le Shama´ par la suite :
`Ôrah
Hayyim 71:7
|
Il
est interdit de procéder à la récitation du Shama´ dans les
quatre `ammôth d'un mort ou dans un cimetière. Et si on [le]
récite [quand même], on n'est pas quitte.
|
אסור
לקרות קריאת שמע תוך ארבע אמות של מת או
בבית הקברות ואם קרא לא יצא
|
Il
est ainsi tout de même incroyable de voir de nombreux Hasidhim
carrément organiser des Minyonim dans des cimetières !
Le
Rambam poursuit et dit :
Hilkhôth
Qiryath Shama´ 4:3-5, 7
|
3.
Celui
qui a un mort dont il a l'obligation de porter le deuil en cas de
décès est exempt de la récitation du Shama´ jusqu'à ce qu'il
soit enterré, parce qu'il n'a pas l'esprit tranquille pour le
réciter. Celui qui garde le corps, même s'il n'est pas son
mort7,
est exempt de la récitation du Shama´. S'il y a deux gardes,
l'un garde [le corps], et l'autre se retire à un autre endroit
pour réciter [le Shama´]. Puis, celui-ci retourne à sa garde,
et l'autre se retire ailleurs pour réciter [le Shama´]. De même,
un fossoyeur est exempt de la récitation du Shama´.
|
ג מי
שמת לו מת שהוא חייב להתאבל עליו--פטור
מקרית שמע עד שיקברנו,
מפני
שאין דעתו פנויה לקרות.
ואם
היה משמר את המת--אף
על פי שאינו מתו,
פטור
מקרית שמע;
ואם
היו השומרין שניים--האחד
משמר,
והשני
נשמט למקום אחר וקורא,
וחוזר
ומשמר,
ונשמט
האחר וקורא.
וכן
החופר קבר למת,
פטור
מקרית שמע
|
Celui
qui a un mort dont il a l'obligation de porter le deuil en cas de
décès : La
Tôroh8
mentionne les six proches pour lesquels il y a une obligation de
prendre le deuil en cas de décès : un père, une mère, un
fils, une fille, un frère et une sœur. Et au niveau rabbinique,
on a ajouté aussi l'obligation de prendre le deuil pour son
épouse ou son époux9.
est
exempt de la récitation du Shama´ :
Et de toutes les autres Miswôth
de la Tôroh.10
jusqu'à
ce qu'il soit enterré :
La Mishnoh11
déclare que celui dont le mort est « couché devant lui »
est exempt de la récitation du Shama´. La Gamoro`12
explique que tout proche qui n'est pas encore enterré est
considéré comme étant « couché devant lui ». Nous
apprenons cela de `Avrohom `Ovinou ע״ה
qui,
lorsqu'il s'adressa aux Bané Héth,
leur demanda la permission d'enterrer Soroh `Imménou ע״ה,
qu'il a décrite comme étant מתי
מלפני
« Méthî
Millafonoy – mon mort qui est devant moi »13,
bien que son corps n'était physiquement pas devant lui à ce
moment-là.
Le
Talmoudh Yarousholmi fait remarquer que réciter le Shama´ alors
que la personne n'a pas encore été enterrée est irrespectueux
envers le défunt.
parce
qu'il n'a pas l'esprit tranquille pour le réciter :
C'est-à-dire, même s'il n'est pas nécessairement impliqué dans
les préparatifs de l'enterrement ou l'enterrement lui-même, il
est exempt de la Miswoh
de la récitation du Shama´, parce que son esprit n'est pas
tranquille, vu le chagrin qui l'anime.14
Par contre, le Méhabbér
tranche que si quelqu'un d'autre s'occupe des préparatifs de
l'enterrement et que l'endeuillé désire réciter le Shama´ par
rigueur, on ne doit pas l'en empêcher. Mais s'il s'occupe
lui-même de l'enterrement, quand bien même il voudrait être
strict, il ne lui est alors pas permis de réciter le Shama´15
En
outre, contrairement au Rambam, le Méhabbér
tranche16
que les endeuillés sont exempts de la récitation du Shama´ et
de la prière durant les sept jours qui suivent le décès, même
si le défunt a été enterré le jour-même de son décès. C'est
la pratique la plus suivie de nos jours, mais elle n'a aucune
base, ni source, dans les textes traditionnels. Halakhiquement
parlant, l'exemption ne courre que jusqu'au moment où le défunt
a été enterré, exactement comme le dit le Rambam.
Celui
qui garde le corps :
Le Talmoudh17
explique que garder/surveiller le corps était nécessaire pour le
protéger des animaux ou d'autres dommages.
même
s'il n'est pas son mort, est exempt de la récitation du Shama´ :
Parce que celui qui est occupé par une Miswoh
est exempt d'une autre.
Le
Méhabbér
rapporte également cette Halokhoh.18
S'il
y a deux gardes, l'un garde [le corps], et l'autre se retire à un
autre endroit pour réciter [le Shama´] :
Contrairement aux endeuillés, les gardes ont l'obligation de
réciter le Shama´ lorsqu'ils le peuvent19.
Leur exemption n'est pas basée sur le fait que leur esprit est
troublé, mais sur le fait qu'ils sont occupés à une Miswoh.
Par conséquent, si quelqu'un d'autre est capable de garder le
corps à sa place pour quelques instants, le garde doit s'absenter
et réciter le Shama´. Mais s'il n'y a personne pour prendre la
garde, il ne lui est pas permis de réciter le Shama´.20
Le
Méhabbér
rapporte aussi cette Halokhoh.21
La
raison pour laquelle ils doivent se retirer ailleurs, est que,
comme cela a été dit dans les Hilkhôth
Qiryath Shama´ 3:2,
il faut s'éloigner d'au moins quatre `ammôth d'un cadavre.
De
même, un fossoyeur est exempt de la récitation du Shama´ :
La source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Barokhôth
14b.
Son exemption est également basée sur le principe qui stipule
que celui qui est impliqué dans l'accomplissement d'une Miswoh
est exempt d'une autre.
Le
Méhabbér
rapporte également cette Halokhoh.22
Le
Hofés
Hayyim
tranche23
que même lorsque le fossoyeur se repose quelques instants, il
reste exempt de la Miswoh
de récitation du Shama´, étant donné que son repos fait
également partie de la Miswoh
d'enterrer un mort, puisqu'en se reposant il gagne des forces pour
continuer son travail.
|
4.
On ne sort pas le défunt
mort pour l'enterrer juste avant le temps de la récitation du
Shama´, à moins qu'il s'agisse d'un grand homme. S'ils ont
commencé et l'ont sorti, et que le temps de la récitation arrive
alors qu'ils transportent le mort, tous ceux qui sont nécessaires
à la civière mortuaire, comme ceux qui portent la civière
mortuaire, leurs remplaçants, et ceux qui remplacent les
remplaçants, qu'ils soient derrière ou devant la civière
mortuaire, sont exempts [de la récitation]. Et le reste du
cortège funèbre, qui n'est pas nécessaire à la civière
mortuaire, est astreint [à la récitation du Shama´].
|
ד אין
מוציאין את המת לקוברו סמוך לזמן קרית
שמע,
אלא
אם כן היה אדם גדול.
ואם
התחילו והוציאוהו,
והגיע
זמן הקריאה והן מלווין את המת--כל
שיש למיטה צורך בהן,
כגון
נושאי המיטה וחילופיהן וחילופי חילופיהן,
בין
היו לפני המיטה,
בין
היו לאחר המיטה--פטורין;
ושאר
המלווין שאין למיטה צורך בהן,
חייבין
|
On
ne sort pas le défunt mort pour l'enterrer juste avant le temps
de la récitation du Shama´ :
Car
cela va empêcher de nombreuses personnes de réciter le Shama´.24
à
moins qu'il s'agisse d'un grand homme : Cette décision du
Rambam est basée sur l'anecdote suivante :
la Gamoro`25
rapporte que lorsque Rov Yôséf décéda, on emmena son corps
pour être enterré à l'approche du moment de la récitation du
Shama´. La Gamoro` rapporte alors un argument selon lequel, pour
un homme important, c'est différent. C'est-à-dire, pour un homme
de la stature de Rov Yôséf, même si la récitation du Shama´
est retardée afin d'honorer sa grandeur.
Ni
Rov Yishoq
`Alfassi זצ״ל
(le
Rif), ni Rabbénou `Ashér זצ״ל
(le
Rô`sh), ne mentionne ce passage talmudique, car pour eux ce
passage n'indique pas du tout qu'il y ait la moindre obligation
halakhique d'agir ainsi. Le Tour26
זצ״ל
mentionne
l'opinion du Rambam, mais ajoute que son père, Rabbénou `Ashér,
ne faisait aucune différence entre une personne de grande stature
et une personne simple.
Le
Méhabbér
écrit dans son Béth Yôséf qu'à nos époques il n'existe plus
aucune personne de cette stature pour laquelle nous pourrions
voliontairement sortir le cadavre pour l'enterrer peu avant le
temps de la récitation du Shama´. C'est pourquoi, dans son
Shoulhon
´Oroukh, le Méhabbér
omet également cette référence talmudique et ne fait aucune
distinction entre une personne importante et une personne simple.27
Le
Moghén `Avrohom זצ״ל
mentionne
que l'interdiction d'enterrer quelqu'un à l'approche de l'heure
de la récitation du Shama´ ne se rapporte qu'au Shama´ du
matin. Cependant, tôt dans la soirée, on devrait d'abord
enterrer le corps et ensuite seulement réciter le Shama´, ou
réciter le Shama´ suffisamment tôt pour pouvoir ensuite
enterrer le défunt avant la tombée de la nuit, de façon à
enterrer la personne le plus proche possible du jour où le décès
a eu lieu.
tous
ceux qui sont nécessaires à la civière mortuaire, comme ceux
qui portent la civière mortuaire, leurs remplaçants, et ceux qui
remplacent les remplaçants, qu'ils soient derrière ou devant la
civière mortuaire, sont exempts [de la récitation] :
Il existe deux versions de la Mishnoh de Barokhôth
17b.
La version standard, que nous avons aujourd'hui, fait une
différence entre ceux qui sont devant la civière mortuaire et
ceux qui sont derrière, et déclare : « Ceux
qui sont devant elle et sont nécessaires pour [porter] la civière
sont exempts. Ceux qui sont derrière elle, mêem s'ils sont
nécessaires pour [porter] la civière, sont astreints [à la
récitation du Shama´] ».
Mais la version des Tôsofôth, ainsi que la majorité des
versions imprimées de la Mishnoh, et le Commentaire de la Mishnoh
par le Rambam, rapportent le texte suivant : « Ceux
qui sont devant la civière et ceux qui sont derrière la civière,
ceux qui sont requis pour [porter] la civière, sont exempts.
Quant à ceux qui ne sont pas requis pour [porter] la civière,
ils ont l'obligation de réciter le Shama´ ».
Le
Méhabbér
rapporte la version de la Mishnoh qu'avait le Rambam.28
Et
le reste du cortège funèbre, qui n'est pas nécessaire à la
civière mortuaire, est astreint [à la récitation du Shama´] :
Parce que, comme cela est dit dans la Mishnoh susmentionnée,
« Quant à
ceux qui ne sont pas requis pour [porter] la civière, ils ont
l'obligation de réciter le Shama´ ».
Les
personnes qui accompagnent le corps jusqu'au cimetière ne le font
qu'en signe d'honneur pour le défunt, mais ne sont pas occupées
à l'accomplissement d'une Miswoh qui les exempteraient de
la récitation du Shama´.
Le
Méhabbér
cite également cette Halokhoh.29
|
5.
Si on était occupé à
l'oraison funèbre et qu'est arrivé le temps de la récitation du
Shama´, [la règle suivante est appliquée :] si le corps
est posé devant eux, ils se retirent un à un pour réciter [le
Shama´], et retournent à l'oraison funèbre. Si le corps ne se
trouve pas devant eux, tout le monde récite le Shama´, et
l'endeuillé reste assis silencieux, car il n'a pas l'obligation
de réciter [le Shama´], jusqu'à ce qu'il enterre son mort.
|
ה היו
עוסקין בהספד,
והגיע
זמן קרית שמע--בזמן
שהמת מונח לפניהן,
נשמטין
אחד אחד וקורין וחוזרין להספד.
אין
המת מוטל לפניהם,
כל
העם קורין קרית שמע;
והאביל
יושב ודומם,
שאינו
חייב לקרות עד שיקבור מתו
|
Si
on était occupé à l'oraison funèbre et qu'est arrivé le temps
de la récitation du Shama´ :
La
source de cette Halokhoh est Barokhôth
19a
si
le corps est posé devant eux, ils se retirent un à un :
C'est-à-dire, les uns après les autres, mais pas tous en même
temps, car ce serait manquer de respect au défunt.
pour
réciter [le Shama´], et retournent à l'oraison funèbre :
Car réciter le Shama´ en présence d'un mort n'est pas permis,
comme nous l'avons déjà mentionné à la Halokhoh 3.
Si
le corps ne se trouve pas devant eux, tout le monde récite le
Shama´ :
Car il n'y a alors aucun manque de respect envers le défunt dans
le fait d'accomplir des Miswôth
alors qu'il n'est pas présent.
et
l'endeuillé reste assis silencieux, car il n'a pas l'obligation
de réciter [le Shama´], car il n'a pas l'obligation de réciter
[le Shama´] jusqu'à ce qu'il enterre son mort :
Car l'exemption de l'endeuillé n'est pas liée à son implication
dans une Miswoh,
mais au fait qu'il n'a pas l'esprit tranquille, comme mentionné à
la Halokhoh 3.
Le
Mehebber
mentionne également toutes ces Halokhôth dans son Shoulhon
´Oroukh.30
|
7.
Quiconque est exempt de la
récitation du Shama´, s'il désire être plus strict avec
lui-même et réciter, qu'il récite. Mais c'est à la condition
qu'il ait l'esprit tranquille. Mais si cette personne exempte est
troublée, il ne lui est pas accordé la possibilité de réciter,
jusqu'à ce qu'elle ait calmé son esprit.
|
ז כל
מי שהוא פטור מלקרות קרית שמע--אם
רצה להחמיר על עצמו ולקרות,
קורא:
והוא,
שתהא
דעתו מיושבת עליו;
אבל
אם היה זה הפטור מלקרות מבוהל ותמיה--אינו
רשאי לקרות,
עד
שתתיישב דעתו
|
Quiconque
est exempt de la récitation du Shama´, s'il désire être plus
strict avec lui-même et réciter, qu'il récite :
La
Mishnoh31
rapporte une divergence d'opinion entre les Sages et Rabbon
Shim´ôn ban Gamli`él II quant à savoir si un Hothon
peut réciter le Shama´ ou pas lors de sa nuit de noce. Rabbî
Shim'on ben Gamaliel II ne le permet pas, parce qu'il estime que
ce n'est pas tout le monde qui a la capacité de réciter le Nom
d'HaShem quand il le désire, sans être troublé. Mais les Sages
le permettent.
Mais
c'est à la condition qu'il ait l'esprit tranquille :
Les Sages estiment que chaque homme a le potentiel de se contrôler
au point de pouvoir réciter le Shama´ avec la concentration
appropriée. Mais Rabbon Shim´ôn ban Gamli`él II soutient que
cela n'est pas possible pour la majorité des personnes.
Mais
si cette personne exempte est troublée, il ne lui est pas accordé
la possibilité de réciter, jusqu'à ce qu'elle ait calmé son
esprit :
Et dans ce cas-là, même les Sages sont d'accord pour dire qu'il
ne doit pas réciter le Shama´ s'il a l'esprit troublé par quoi
que ce soit.
En
substance, le Rambam suit donc l'opinion des Sages. Par contre,
Rabbénou `Ashér suit l'opinion de Rabbon Shim´ôn ban Gamli`él
II, et interdit de réciter le Shama´ lorsqu'on en est exempté,
que l'on ait l'esprit tranquille ou pas.
Les
Tôsofôth32
expliquent qu'à nos époques, notre niveau de concentration a
changé et tous les Hathonim
devraient réciter le Shama´. Ils concluent que tout Hothon
qui ne réciterait pas le Shama´ lors de sa nuit de noce
enverrait un message d'arrogance selon quoi en tant normal il
aurait un degré très élevé de concentration. Le Méhabbér
accepte la position des Tôsofôth et oblige les Hathonim
à réciter le Shama´ lors de la nuit de noce.33
Pour
notre part, nous suivons évidemment nos Sages et le Rambam.
Ainsi, un Hothon est exempt de la récitation du Shama`.
|
1Davorim
23:15
2Barokhôth
26a ; Shabbâth 10a
3Barokhôth
18a
4Sôtoh
43b
5Voir
aussi Barokhôth 18a
6Comme
indique plus bas, le Méhabbér est d'accord avec la décision
du Rambam. C'est également le cas du Hofés
Hayyim זצ״ל
7C'est-à-dire,
le défunt n'est pas un de ses proches parents pour qui il a une
obligation de prendre le deuil
8Wayyiqro`
21:2-3
9Mentionné
dans les Hilkhôth `Éval 2:1
10Hilkhôth
`Éval 4:6
11Barokhôth
17b
12Ibid.,
18a
13Baré`shith
23:4
14Explication
du Kasaf Mishnéh. Voir également le Talmoudh Yarousholmi,
Barokhôth 3:1, et le Talmoudh Bavlî, Soukkoh 25a, qui
sont les sources de cette Halokhoh.
15`Ôrah
Hayyim 71:1
16Ibid.,
71:2
17Barokhôth
18a
18`Ôrah
Hayyim 71:3
19C'est
pourquoi, dans le cas où le corps n'est gardé que par une seule
personne, cette dernière est exempte du Shama´, car elle ne peut
pas laisser le corps seul, ni réciter en présence du corps
20Mishnoh
Barouroh 71:3
21`Ôrah
Hayyim 71:4
22Ibid.,
71:5
23Mishnoh
Barouroh 71:5
24Rashî
זצ״ל,
sur Barokhôth 19a.
25Barokhôth,
Ibid.
26`Ôrah
Hayyim 72
27`Ôrah
Hayyim 72:2
28Ibid.,
72:1
29Ibid.,
et Yoreh De'âh 358:1
30`Ôrah
Hayyim 72:3
31Barokhôth
16b
32Ibid.,
17b
33`Ôrah
Hayyim 70:3