vendredi 29 mai 2015

Mishnéh Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh : La récitation du Shama´ VI

בס״ד

Mishnéh Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh


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La récitation du Shama´ VI

Le Rambam זצ״ל écrit ceci dans son Mishnéh Tôroh :

Hilkhôth Qiryath Shama´ 3:2
On ne récite pas [le Shama´] ni dans une maison de bain, ni dans des latrines, quand bien même il ne s'y trouverait pas d'excrément, ni dans un cimetière, ni à côté d'un mort. Et si on s'éloigne de quatre `ammôth de la tombe ou du mort, il est permis de réciter. Quiconque récite [le Shama´] dans un lieu où nous ne [pouvons] pas le réciter doit [le] réciter à nouveau.
אין קוראין, לא בבית המרחץ; ולא בבית הכיסא, אף על פי שאין בו צואה; ולא בבית הקברות, ולא בצד המת עצמו--ואם הרחיק ארבע אמות מן הקבר או מן המת, מותר לקרות. וכל מי שקרא במקום שאין קוראין בו, חוזר וקורא
On ne récite pas [le Shama´] ni dans une maison de bain : En décrivant l'environnement approprié dans lequel une armée israélite doit se trouver, la Tôroh déclare1 :  והיה מחניך, קדוש: ולא-יראה בך ערות דבר, ושב מאחריך « Et ton camp sera saint : Il ne verra point en toi une chose ayant trait à la nudité, sinon Il se détournerait de toi », ce qui implique que la nudité, ainsi que tout lieu où les gens se déshabillent même si personne de nu ne s'y trouve, n'est pas appropriée pour que ה׳ אלהיך מתהלך בקרב מחנך « HaShem, ton Dieu, marche au milieu de ton camp ».

ni dans des latrines, quand bien même il ne s'y trouverait pas d'excrément : Le Talmoudh2 nous enseigne effectivement que même sans présence d'excréments, les latrines ne sont pas un endroit approprié pour une prière.

ni dans un cimetière, ni à côté d'un mort : Le Talmoudh3 cite le passage suivant לעג לרש, חרף עשהו « Celui qui raille le pauvre outrage celui qui l'a fait », et explique que le terme רש « Rosh » (employé ici pour désigner un pauvre, alors que le mot le plus courant est עני « ´Onî ») désigne également un mort, et déduit de ce verset de nombreuses Halokhôth concernant le comportement à avoir en présence d'un cadavre, comme l'interdiction de porter des Tafillin ou de tenir un Séfar Tôroh dans un cimetière, étant donné que, d'une certaine manière on se moque ainsi du défunt qui, lui, n'est plus capable d'accomplir les Miswôth. C'est également le cas pour la récitation du Shama´.

Et si on s'éloigne de quatre `ammôth de la tombe ou du mort, il est permis de réciter : Le Talmoudh4 enseigne qu'un cadavre « occupe » un espace de quatre `ammôth en ce qui concerne la récitation du Shama´.5

Quiconque récite [le Shama´] dans un lieu où nous ne [pouvons] pas le réciter doit [le] réciter à nouveau : Cette décision ne se retrouve pas du tout dans le Talmoudh. C'est pourquoi, le Ra`avadh זצ״ל s'y oppose et soutient que bien qu'il soit effectivement interdit de réciter le Shama´ en présence d'un cadavre ou dans un cimetière, la violation de cette interdiction, qui est purement rabbinique, ne nécessite pas que l'on récite à nouveau le Shama´. Par conséquent, il tranche qu'il n'est pas nécessaire de recommencer le Shama´. Il convient de signaler que plusieurs Ri`shônim avaient des versions du Talmoudh légèrement différentes et plus complètes que celles que nous avons aujourd'hui. Par conséquent, il est plus que possible que la version en possession du Rambam stipulait bien cela. Et les Talmidhé HaRambam et les Dôr Da´im suivent son opinion.6

Le Méhabbér זצ״ל est d'accord avec le Rambam, et tranche donc lui aussi que celui qui a récité le Shama´ dans les situations interdites par les Sages doit recommencer le Shama´ par la suite :

`Ôrah Hayyim 71:7
Il est interdit de procéder à la récitation du Shama´ dans les quatre `ammôth d'un mort ou dans un cimetière. Et si on [le] récite [quand même], on n'est pas quitte.
אסור לקרות קריאת שמע תוך ארבע אמות של מת או בבית הקברות ואם קרא לא יצא

Il est ainsi tout de même incroyable de voir de nombreux Hasidhim carrément organiser des Minyonim dans des cimetières !

Le Rambam poursuit et dit :

Hilkhôth Qiryath Shama´ 4:3-5, 7
3. Celui qui a un mort dont il a l'obligation de porter le deuil en cas de décès est exempt de la récitation du Shama´ jusqu'à ce qu'il soit enterré, parce qu'il n'a pas l'esprit tranquille pour le réciter. Celui qui garde le corps, même s'il n'est pas son mort7, est exempt de la récitation du Shama´. S'il y a deux gardes, l'un garde [le corps], et l'autre se retire à un autre endroit pour réciter [le Shama´]. Puis, celui-ci retourne à sa garde, et l'autre se retire ailleurs pour réciter [le Shama´]. De même, un fossoyeur est exempt de la récitation du Shama´.
ג  מי שמת לו מת שהוא חייב להתאבל עליו--פטור מקרית שמע עד שיקברנו, מפני שאין דעתו פנויה לקרות. ואם היה משמר את המת--אף על פי שאינו מתו, פטור מקרית שמע; ואם היו השומרין שניים--האחד משמר, והשני נשמט למקום אחר וקורא, וחוזר ומשמר, ונשמט האחר וקורא. וכן החופר קבר למת, פטור מקרית שמע
Celui qui a un mort dont il a l'obligation de porter le deuil en cas de décès : La Tôroh8 mentionne les six proches pour lesquels il y a une obligation de prendre le deuil en cas de décès : un père, une mère, un fils, une fille, un frère et une sœur. Et au niveau rabbinique, on a ajouté aussi l'obligation de prendre le deuil pour son épouse ou son époux9.

est exempt de la récitation du Shama´ : Et de toutes les autres Miswôth de la Tôroh.10

jusqu'à ce qu'il soit enterré : La Mishnoh11 déclare que celui dont le mort est « couché devant lui » est exempt de la récitation du Shama´. La Gamoro`12 explique que tout proche qui n'est pas encore enterré est considéré comme étant « couché devant lui ». Nous apprenons cela de `Avrohom `Ovinou ע״ה qui, lorsqu'il s'adressa aux Bané Héth, leur demanda la permission d'enterrer Soroh `Imménou ע״ה, qu'il a décrite comme étant מתי מלפני « Méthî Millafonoy – mon mort qui est devant moi »13, bien que son corps n'était physiquement pas devant lui à ce moment-là.

Le Talmoudh Yarousholmi fait remarquer que réciter le Shama´ alors que la personne n'a pas encore été enterrée est irrespectueux envers le défunt.

parce qu'il n'a pas l'esprit tranquille pour le réciter : C'est-à-dire, même s'il n'est pas nécessairement impliqué dans les préparatifs de l'enterrement ou l'enterrement lui-même, il est exempt de la Miswoh de la récitation du Shama´, parce que son esprit n'est pas tranquille, vu le chagrin qui l'anime.14 Par contre, le Méhabbér tranche que si quelqu'un d'autre s'occupe des préparatifs de l'enterrement et que l'endeuillé désire réciter le Shama´ par rigueur, on ne doit pas l'en empêcher. Mais s'il s'occupe lui-même de l'enterrement, quand bien même il voudrait être strict, il ne lui est alors pas permis de réciter le Shama´15

En outre, contrairement au Rambam, le Méhabbér tranche16 que les endeuillés sont exempts de la récitation du Shama´ et de la prière durant les sept jours qui suivent le décès, même si le défunt a été enterré le jour-même de son décès. C'est la pratique la plus suivie de nos jours, mais elle n'a aucune base, ni source, dans les textes traditionnels. Halakhiquement parlant, l'exemption ne courre que jusqu'au moment où le défunt a été enterré, exactement comme le dit le Rambam.

Celui qui garde le corps : Le Talmoudh17 explique que garder/surveiller le corps était nécessaire pour le protéger des animaux ou d'autres dommages.

même s'il n'est pas son mort, est exempt de la récitation du Shama´ : Parce que celui qui est occupé par une Miswoh est exempt d'une autre.

Le Méhabbér rapporte également cette Halokhoh.18

S'il y a deux gardes, l'un garde [le corps], et l'autre se retire à un autre endroit pour réciter [le Shama´] : Contrairement aux endeuillés, les gardes ont l'obligation de réciter le Shama´ lorsqu'ils le peuvent19. Leur exemption n'est pas basée sur le fait que leur esprit est troublé, mais sur le fait qu'ils sont occupés à une Miswoh. Par conséquent, si quelqu'un d'autre est capable de garder le corps à sa place pour quelques instants, le garde doit s'absenter et réciter le Shama´. Mais s'il n'y a personne pour prendre la garde, il ne lui est pas permis de réciter le Shama´.20

Le Méhabbér rapporte aussi cette Halokhoh.21

La raison pour laquelle ils doivent se retirer ailleurs, est que, comme cela a été dit dans les Hilkhôth Qiryath Shama´ 3:2, il faut s'éloigner d'au moins quatre `ammôth d'un cadavre.

De même, un fossoyeur est exempt de la récitation du Shama´ : La source de cette Halokhoh est la Gamoro` de Barokhôth 14b. Son exemption est également basée sur le principe qui stipule que celui qui est impliqué dans l'accomplissement d'une Miswoh est exempt d'une autre.

Le Méhabbér rapporte également cette Halokhoh.22

Le Hofés Hayyim tranche23 que même lorsque le fossoyeur se repose quelques instants, il reste exempt de la Miswoh de récitation du Shama´, étant donné que son repos fait également partie de la Miswoh d'enterrer un mort, puisqu'en se reposant il gagne des forces pour continuer son travail.
4. On ne sort pas le défunt mort pour l'enterrer juste avant le temps de la récitation du Shama´, à moins qu'il s'agisse d'un grand homme. S'ils ont commencé et l'ont sorti, et que le temps de la récitation arrive alors qu'ils transportent le mort, tous ceux qui sont nécessaires à la civière mortuaire, comme ceux qui portent la civière mortuaire, leurs remplaçants, et ceux qui remplacent les remplaçants, qu'ils soient derrière ou devant la civière mortuaire, sont exempts [de la récitation]. Et le reste du cortège funèbre, qui n'est pas nécessaire à la civière mortuaire, est astreint [à la récitation du Shama´].
ד  אין מוציאין את המת לקוברו סמוך לזמן קרית שמע, אלא אם כן היה אדם גדול. ואם התחילו והוציאוהו, והגיע זמן הקריאה והן מלווין את המת--כל שיש למיטה צורך בהן, כגון נושאי המיטה וחילופיהן וחילופי חילופיהן, בין היו לפני המיטה, בין היו לאחר המיטה--פטורין; ושאר המלווין שאין למיטה צורך בהן, חייבין
On ne sort pas le défunt mort pour l'enterrer juste avant le temps de la récitation du Shama´ : Car cela va empêcher de nombreuses personnes de réciter le Shama´.24

à moins qu'il s'agisse d'un grand homme : Cette décision du Rambam est basée sur l'anecdote suivante : la Gamoro`25 rapporte que lorsque Rov Yôséf décéda, on emmena son corps pour être enterré à l'approche du moment de la récitation du Shama´. La Gamoro` rapporte alors un argument selon lequel, pour un homme important, c'est différent. C'est-à-dire, pour un homme de la stature de Rov Yôséf, même si la récitation du Shama´ est retardée afin d'honorer sa grandeur.

Ni Rov Yishoq `Alfassi זצ״ל (le Rif), ni Rabbénou `Ashér זצ״ל (le Rô`sh), ne mentionne ce passage talmudique, car pour eux ce passage n'indique pas du tout qu'il y ait la moindre obligation halakhique d'agir ainsi. Le Tour26 זצ״ל mentionne l'opinion du Rambam, mais ajoute que son père, Rabbénou `Ashér, ne faisait aucune différence entre une personne de grande stature et une personne simple.

Le Méhabbér écrit dans son Béth Yôséf qu'à nos époques il n'existe plus aucune personne de cette stature pour laquelle nous pourrions voliontairement sortir le cadavre pour l'enterrer peu avant le temps de la récitation du Shama´. C'est pourquoi, dans son Shoulhon ´Oroukh, le Méhabbér omet également cette référence talmudique et ne fait aucune distinction entre une personne importante et une personne simple.27

Le Moghén `Avrohom זצ״ל mentionne que l'interdiction d'enterrer quelqu'un à l'approche de l'heure de la récitation du Shama´ ne se rapporte qu'au Shama´ du matin. Cependant, tôt dans la soirée, on devrait d'abord enterrer le corps et ensuite seulement réciter le Shama´, ou réciter le Shama´ suffisamment tôt pour pouvoir ensuite enterrer le défunt avant la tombée de la nuit, de façon à enterrer la personne le plus proche possible du jour où le décès a eu lieu.

tous ceux qui sont nécessaires à la civière mortuaire, comme ceux qui portent la civière mortuaire, leurs remplaçants, et ceux qui remplacent les remplaçants, qu'ils soient derrière ou devant la civière mortuaire, sont exempts [de la récitation] : Il existe deux versions de la Mishnoh de Barokhôth 17b. La version standard, que nous avons aujourd'hui, fait une différence entre ceux qui sont devant la civière mortuaire et ceux qui sont derrière, et déclare : « Ceux qui sont devant elle et sont nécessaires pour [porter] la civière sont exempts. Ceux qui sont derrière elle, mêem s'ils sont nécessaires pour [porter] la civière, sont astreints [à la récitation du Shama´] ». Mais la version des Tôsofôth, ainsi que la majorité des versions imprimées de la Mishnoh, et le Commentaire de la Mishnoh par le Rambam, rapportent le texte suivant : « Ceux qui sont devant la civière et ceux qui sont derrière la civière, ceux qui sont requis pour [porter] la civière, sont exempts. Quant à ceux qui ne sont pas requis pour [porter] la civière, ils ont l'obligation de réciter le Shama´ ».

Le Méhabbér rapporte la version de la Mishnoh qu'avait le Rambam.28

Et le reste du cortège funèbre, qui n'est pas nécessaire à la civière mortuaire, est astreint [à la récitation du Shama´] : Parce que, comme cela est dit dans la Mishnoh susmentionnée, « Quant à ceux qui ne sont pas requis pour [porter] la civière, ils ont l'obligation de réciter le Shama´ ».

Les personnes qui accompagnent le corps jusqu'au cimetière ne le font qu'en signe d'honneur pour le défunt, mais ne sont pas occupées à l'accomplissement d'une Miswoh qui les exempteraient de la récitation du Shama´.

Le Méhabbér cite également cette Halokhoh.29
5. Si on était occupé à l'oraison funèbre et qu'est arrivé le temps de la récitation du Shama´, [la règle suivante est appliquée :] si le corps est posé devant eux, ils se retirent un à un pour réciter [le Shama´], et retournent à l'oraison funèbre. Si le corps ne se trouve pas devant eux, tout le monde récite le Shama´, et l'endeuillé reste assis silencieux, car il n'a pas l'obligation de réciter [le Shama´], jusqu'à ce qu'il enterre son mort.
ה  היו עוסקין בהספד, והגיע זמן קרית שמע--בזמן שהמת מונח לפניהן, נשמטין אחד אחד וקורין וחוזרין להספד. אין המת מוטל לפניהם, כל העם קורין קרית שמע; והאביל יושב ודומם, שאינו חייב לקרות עד שיקבור מתו
Si on était occupé à l'oraison funèbre et qu'est arrivé le temps de la récitation du Shama´ : La source de cette Halokhoh est Barokhôth 19a

si le corps est posé devant eux, ils se retirent un à un : C'est-à-dire, les uns après les autres, mais pas tous en même temps, car ce serait manquer de respect au défunt.

pour réciter [le Shama´], et retournent à l'oraison funèbre : Car réciter le Shama´ en présence d'un mort n'est pas permis, comme nous l'avons déjà mentionné à la Halokhoh 3.

Si le corps ne se trouve pas devant eux, tout le monde récite le Shama´ : Car il n'y a alors aucun manque de respect envers le défunt dans le fait d'accomplir des Miswôth alors qu'il n'est pas présent.

et l'endeuillé reste assis silencieux, car il n'a pas l'obligation de réciter [le Shama´], car il n'a pas l'obligation de réciter [le Shama´] jusqu'à ce qu'il enterre son mort : Car l'exemption de l'endeuillé n'est pas liée à son implication dans une Miswoh, mais au fait qu'il n'a pas l'esprit tranquille, comme mentionné à la Halokhoh 3.

Le Mehebber mentionne également toutes ces Halokhôth dans son Shoulhon ´Oroukh.30
7. Quiconque est exempt de la récitation du Shama´, s'il désire être plus strict avec lui-même et réciter, qu'il récite. Mais c'est à la condition qu'il ait l'esprit tranquille. Mais si cette personne exempte est troublée, il ne lui est pas accordé la possibilité de réciter, jusqu'à ce qu'elle ait calmé son esprit.
ז  כל מי שהוא פטור מלקרות קרית שמע--אם רצה להחמיר על עצמו ולקרות, קורא: והוא, שתהא דעתו מיושבת עליו; אבל אם היה זה הפטור מלקרות מבוהל ותמיה--אינו רשאי לקרות, עד שתתיישב דעתו
Quiconque est exempt de la récitation du Shama´, s'il désire être plus strict avec lui-même et réciter, qu'il récite : La Mishnoh31 rapporte une divergence d'opinion entre les Sages et Rabbon Shim´ôn ban Gamli`él II quant à savoir si un Hothon peut réciter le Shama´ ou pas lors de sa nuit de noce. Rabbî Shim'on ben Gamaliel II ne le permet pas, parce qu'il estime que ce n'est pas tout le monde qui a la capacité de réciter le Nom d'HaShem quand il le désire, sans être troublé. Mais les Sages le permettent.

Mais c'est à la condition qu'il ait l'esprit tranquille : Les Sages estiment que chaque homme a le potentiel de se contrôler au point de pouvoir réciter le Shama´ avec la concentration appropriée. Mais Rabbon Shim´ôn ban Gamli`él II soutient que cela n'est pas possible pour la majorité des personnes.

Mais si cette personne exempte est troublée, il ne lui est pas accordé la possibilité de réciter, jusqu'à ce qu'elle ait calmé son esprit : Et dans ce cas-là, même les Sages sont d'accord pour dire qu'il ne doit pas réciter le Shama´ s'il a l'esprit troublé par quoi que ce soit.

En substance, le Rambam suit donc l'opinion des Sages. Par contre, Rabbénou `Ashér suit l'opinion de Rabbon Shim´ôn ban Gamli`él II, et interdit de réciter le Shama´ lorsqu'on en est exempté, que l'on ait l'esprit tranquille ou pas.

Les Tôsofôth32 expliquent qu'à nos époques, notre niveau de concentration a changé et tous les Hathonim devraient réciter le Shama´. Ils concluent que tout Hothon qui ne réciterait pas le Shama´ lors de sa nuit de noce enverrait un message d'arrogance selon quoi en tant normal il aurait un degré très élevé de concentration. Le Méhabbér accepte la position des Tôsofôth et oblige les Hathonim à réciter le Shama´ lors de la nuit de noce.33

Pour notre part, nous suivons évidemment nos Sages et le Rambam. Ainsi, un Hothon est exempt de la récitation du Shama`.

1Davorim 23:15
2Barokhôth 26a ; Shabbâth 10a
3Barokhôth 18a
4Sôtoh 43b
5Voir aussi Barokhôth 18a
6Comme indique plus bas, le Méhabbér est d'accord avec la décision du Rambam. C'est également le cas du Hofés Hayyim זצ״ל
7C'est-à-dire, le défunt n'est pas un de ses proches parents pour qui il a une obligation de prendre le deuil
8Wayyiqro` 21:2-3
9Mentionné dans les Hilkhôth `Éval 2:1
10Hilkhôth `Éval 4:6
11Barokhôth 17b
12Ibid., 18a
13Baré`shith 23:4
14Explication du Kasaf Mishnéh. Voir également le Talmoudh Yarousholmi, Barokhôth 3:1, et le Talmoudh Bavlî, Soukkoh 25a, qui sont les sources de cette Halokhoh.
15`Ôrah Hayyim 71:1
16Ibid., 71:2
17Barokhôth 18a
18`Ôrah Hayyim 71:3
19C'est pourquoi, dans le cas où le corps n'est gardé que par une seule personne, cette dernière est exempte du Shama´, car elle ne peut pas laisser le corps seul, ni réciter en présence du corps
20Mishnoh Barouroh 71:3
21`Ôrah Hayyim 71:4
22Ibid., 71:5
23Mishnoh Barouroh 71:5
24Rashî זצ״ל, sur Barokhôth 19a.
25Barokhôth, Ibid.
26`Ôrah Hayyim 72
27`Ôrah Hayyim 72:2
28Ibid., 72:1
29Ibid., et Yoreh De'âh 358:1
30`Ôrah Hayyim 72:3
31Barokhôth 16b
32Ibid., 17b

33`Ôrah Hayyim 70:3
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