mercredi 13 mai 2015

Mishnéh Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh : Les bénédictions sur l'étude de la Tôroh

בס״ד

Mishnéh Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh


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Les bénédictions sur l'étude de la Tôroh

Nous avions mentionné dans le précédent article qu'avant la récitation du Shama´, il convenait d'étudier un peu la Tôroh (c'est-à-dire, réciter ou lire quelques versets). Nous avions cité des exemples de passages tirés de la Tôroh Écrite, de la Mishnoh et de la Gamoro`, qui sont traditionnellement lus pour accomplir l'obligation d'étudier la Tôroh le matin. Étant donné que l'étude de la Tôroh est une obligation, comme pour toute autre Miswoh son accomplissement est précédée d'une bénédiction. Nous allons voir ce que les deux grands maîtres de la Halokhoh disent à ce sujet et comparer leurs propos aux sources sur lesquelles ils s'appuient de façon à y voir plus clair.

Rabbi Yôséf Qa`rô זצ״ל commence par nous dire ceci :

`Ôrah Hayyim 47:1
La bénédiction de la Tôroh, on doit y faire très attention.
ברכת התורה צריך ליזהר בה מאד

Cette instruction selon quoi on devrait prendre garde à bien réciter la bénédiction de la Tôroh est basée sur le passage talmudique suivant :

Nadhorim 81a
Pourquoi n'est-ce pas habituel de voir des Talmidhé Hakhomim engendrer des Talmidhé Hakhomim parmi leurs fils ? Rov Yôséf1 a dit : « Afin que l'on ne puisse pas dire que la Tôroh est leur héritage ! »2 Rov Shéshath, le fils de Rov `Iddi3 a dit : « Afin qu'ils ne soient pas arrogants envers la communauté ! » Mor Zoutro`4 a dit : « Parce qu'ils se comportent trop autoritairement envers la communauté ! » Rov `Ashi5 a dit : « Parce qu'ils insultent les gens d'ânes ! »6 Ravino`7 a dit : « Parce qu'ils ne récitent pas au préalable une bénédiction sur la Tôroh, car Rov Yahoudhoh8 a dit au nom de Rov9 : Que veut-on dire par [le verset10] : ''Quel est l'homme assez sage pour le comprendre? Et à qui la bouche d'HaShem l'a-t-il révélé, pour qu'il le communique? Pourquoi ce pays est-il ruiné, dévasté comme le désert où personne ne passe?'' [Ce verset sous-entend que] cette question fut posée aux Sages et aux Prophètes, mais ils ne purent y répondre, jusqu'à ce que le Tout-Puissant Lui-même ne le fasse, comme il est écrit11 : ''HaShem l'a dit: C'est parce qu'ils ont abandonné Ma Tôroh que J'avais placée devant eux. Et ils n'ont pas écouté Ma voix et ne l'ont pas suivie.'' Mais ''Ils n'ont pas écouté Ma voix'' n'est-il pas la même chose que ''ils ne l'ont pas suivie'' ? Rov Yahoudhoh a dit au nom de Rov : ''[cela signifie] qu'ils ne récitaient pas de bénédiction sur la Tôroh !'' »
ומפני מה אין מצויין ת"ח לצאת ת"ח מבניהן אמר רב יוסף שלא יאמרו תורה ירושה היא להם רב ששת בריה דרב אידי אומר כדי שלא יתגדרו על הצבור מר זוטרא אומר מפני שהן מתגברין על הצבור רב אשי אומר משום דקרו לאינשי חמרי רבינא אומר שאין מברכין בתורה תחלה דאמר רב יהודה אמר רב מאי דכתיב מי האיש החכם ויבן את זאת דבר זה נשאל לחכמים ולנביאים ולא פירשוהו עד שפירשו הקדוש ברוך הוא בעצמו דכתיב ויאמר ה' על עזבם את תורתי וגו' היינו לא שמעו בקולי היינו לא הלכו בה אמר רב יהודה אמר רב שאין מברכין בתורה תחלה

Nous pouvons nous rendre compte tout d'abord que ce n'est pas un passage halakhique, mais un échange d'opinions centré autour de la question suivante : comment se fait-il que les Talmidhé Hakhomim (érudits en Tôroh) de la période de la Gamoro` (les `Amôro`im) ne donnaient pas naissance à des fils qui étaient eux-mêmes des Talmidhé Hakhomim  ? Et différents `Amôro`im donnent leur point de vue.

En outre, le Ran זצ״ל fait remarquer que du temps du prophète Yirmayohou, une bénédiction sur la Tôroh n'existait pas encore. Donc, que veut dire Rov Yahoudhoh ז״ל lorsqu'il conclut que la raison de la destruction de la Terre Sainte était due au fait que les Israélites de cette époque-là ne récitaient pas de bénédiction sur la Tôroh ? Il répond en disant que bien qu'ils l'étudiaient, leurs motivations étaient égoïstes. Ils n'étudiaient pas Lishmoh, pour la Miswoh en elle-même, et n'appréciaient donc pas à juste titre la valeur intrinsèque de la Tôroh. Cette idée est exprimée par l'affirmation selon quoi ils ne récitaient pas de bénédiction avant de l'étudier, c'est-à-dire, ils n'accordaient pas à la Tôroh une valeur en elle-même. Ce n'est donc pas à prendre au sens littéral.

Nous avons deux preuves explicites dans le Talmoudh pour montrer qu'il n'existait aucune bénédiction spécifique à réciter avant d'étudier la Tôroh, mais que chacun pouvait remercier HaShem pour l'étude de la Tôroh en employant les mots qu'il désirait. La première preuve est que dans Barokhôth 60b, là où le Talmoudh énonce toutes les Birkhôth Hashohar (bénédictions du matin), aucune bénédiction sur l'étude de la Tôroh n'est donnée, indiquant par-là que les hommes de la Grande Assemblée et les Sages de la Mishnoh ne composèrent aucune bénédiction avant l'étude de la Tôroh le matin. La deuxième preuve est le passage de Barokhôth 11b, qui cite trois formulations différentes énoncées par trois `Amôro`im :

Quelle bénédiction est faite [avant l'étude de la Tôroh] ? Rov Yahoudhoh a dit au nom de Shamou`él12 : « ...Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné de nous occuper dans les paroles de la Tôroh ». Rov Yôhonon13 avait l'habitude de la conclure de la façon suivante : « Rends plaisantes, de grâce, HaShem notre D.ieu, les paroles de Ta Tôroh dans nos bouches et dans les bouches de Ton peuple la Maison d'Israël, afin que nous-mêmes, nos descendants et les descendants de Ton peuple, la Maison d'Israël, tous puissions connaître Ton Nom et nous occuper de Ta Tôroh. Sois béni HaShem, Qui apprend la Tôroh à Son peuple Israël » Rov Hamnouno`14 disait : « ...Qui nous a choisis entre tous les peuples et nous a donné Sa Tôroh. Sois béni HaShem, Qui donne la Tôroh ». Rov Hamnouno` a dit : « Celle-ci15 est la plus élevée des bénédictions. Par conséquent16, disons-les toutes !17 »
מאי מברך א"ר יהודה אמר שמואל אשר קדשנו במצותיו וצונו לעסוק בדברי תורה ור' יוחנן מסיים בה הכי הערב נא ה' אלהינו את דברי תורתך בפינו ובפיפיות עמך בית ישראל ונהיה אנחנו וצאצאינו וצאצאי עמך בית ישראל כלנו יודעי שמך ועוסקי תורתך ברוך אתה ה' המלמד תורה לעמו ישראל ורב המנונא אמר אשר בחר בנו מכל העמים ונתן לנו את תורתו ברוך אתה ה' נותן התורה אמר רב המנונא זו היא מעולה שבברכות הלכך לימרינהו לכולהו

En d'autres mots, il n'y avait aucune formulation spécifique concernant la bénédiction à réciter avant d'étudier la Tôroh le matin. Chacun récitait ce qu'il voulait avant d'étudier. Shamou`él ז״ל enseigna à Rov Yahoudhoh la bénédiction de לעסוק בדברי תורה « La´asôq Baddivré Thôroh ». Quant à la pratique de Rov Yôhonon ז״ל, elle peut se comprendre de deux façons : soit il commençait par la bénédiction enseignée par Shamou`él, et l'achevait par le paragraphe qui commence par הערב נא « Ha´arav No` », soit il commençait par sa propre bénédiction non mentionnée par la Gamoro`, et l'achevait par le paragraphe qui commence par « Ha´arav No` ». Et enfin, Rov Hamnouno` ז״ל récitait lui la même bénédiction que l'on fait à la Synagogue avant la lecture publique de la Tôroh. Mais puisqu'il considérait que les trois formules étaient belles et que la bénédiction sur l'étude de la Tôroh était la plus élevée de toutes les bénédictions, il préconisa de les réciter toutes les trois avant l'étude de la Tôroh du matin. Et c'est de là que vient la pratique consistant à réciter chaque matin ces trois bénédictions ! Mais halakhiquement parlant, une seule suffit, et on peut l'exprimer dans ses propres mots, car HaZaL n'ont formulé aucun texte à ce sujet. Voilà comment d'une bénédiction personnelle on est passé à trois bénédictions.

Nous avons une autre preuve, implicite celle-là, démontrant que la bénédiction à réciter avant l'étude de la Tôroh est libre : la majorité des `Ashkanazim suivent la formulation de Shamou`él, et disent « La´asôq Baddivré Thôroh », tandis que les Safaradhim et une minorité de `Ashkanazim disent plutôt « ´Al Divré Thôroh », une formulation non rapportée dans la Gamoro`, ce qui montre bien que le Talmoudh ne veut pas dire qu'il fallait réciter l'une de ces trois formulations, mais qu'il ne rapportait que des exemples.

Rabbi Yôséf Qa`rô poursuit :

`Ôrah Hayyim 47:5
Les bénédictions de la Tôroh18 [sont] : « `Ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou ´Al Divré Thôroh »19, « Waha´arav No`, etc. », et « `Ashar Bohar Bonou ».
ברכות התורה אשר קדשנו במצותיו וצונו על דברי תורה והערב נא וכו' ואשר בחר בנו

Ces trois bénédictions sont également reprises et mentionnées par le Rambam זצ״ל :

Mishnéh Tôroh, Hilkhôth Tafilloh Ouvirkhath Kôhanim 7:10
Celui qui se lève tôt pour lire dans la Tôroh avant la récitation du Shama´, qu'il lise dans la Tôroh Écrite ou dans la Tôroh Orale, il lave ses mains au préalable et récite trois bénédictions, puis seulement il lit. [Ces trois bénédictions] sont : « Boroukh `Attoh `Adhônoy `Alôhénou Malakh Ho´ôlom `Ashar Qiddashonou Bamiswôthow Wasiwwonou ´Al Divré Tôroh. Ha´arév No` `Adhônoy `Alôhénou `Ath Divré Tôrothkho Bafinou Ouvafifiyôth ´Ammakho Kol Béth Yisro`él Wanihyah `Anahnou Wasa`aso`anou Wasa`aso`é ´Ammakho Kol Béth Yisro`él Yôdh´é Shamakho Walômdhé Tôrothkho Lishmoh. Boroukh `Attoh `Adhônoy Nôthén Hattôroh. Boroukh `Attoh `Adhônoy `Alôhénou Malakh Ho´ôlom `Ashar Bohar Bonou Mikkol Ho´ammim Wanothan Lonou `Ath Tôrothô. Boroukh `Attoh `Adhônoy Nôthén Hattoôroh ».
המשכים לקרות בתורה קודם שיקרא קרית שמע, בין קרא בתורה שבכתב בין בתורה שבעל פה--נוטל ידיו תחילה, ומברך שלוש ברכות, ואחר כך קורא; ואלו הן: ברוך אתה ה' אלוהינו מלך העולם, אשר קידשנו במצוותיו וציוונו על דברי תורההערב נא ה' אלוהינו, את דברי תורתך בפינו ובפיפייות עמך כל בית ישראל, ונהיה אנחנו וצאצאינו וצאצאי עמך כל בית ישראל, יודעי שמך ולומדי תורתך לשמה; ברוך אתה ה', נותן התורה. ברוך אתה ה' אלוהינו מלך העולם, אשר בחר בנו מכל העמים ונתן לנו את תורתו; ברוך אתה ה', נותן התורה

Il convient de noter que la formulation de la deuxième bénédiction, aussi bien chez Rabbi Yôséf Qa`rô que chez le Rambam, se conclut différemment de la bénédiction formulée par Rov Yôhonon dans le Talmoudh. Avant de conclure sa bénédiction, Rov Yôhonon disait כלנו יודעי שמך ועוסקי תורתך « Koullonou Yôdh´é Shamakho Wa´ôsqé Thôrothkho – que tous puissions connaître Ton Nom et nous occuper de Ta Tôroh », tandis que le Rambam et Rabbi Yôséf Qa`rô disent יודעי שמך ולומדי תורתך לשמה « dh´é Shamakho Walômdhé Tôrothkho Lishmoh – que nous connaissions Ton Nom et étudions Ta Tôroh, pour elle-même ». C'est une autre indication nous montrant que nous n'avons pas l'obligation de précisément réciter ces bénédictions telle que rapportée dans le Talmoudh, car, à la base, la bénédiction à faire sur l'étude de la Tôroh est libre.

Deuxièmement, toujours concernant la deuxième bénédiction, Rov Yôhonon et le Rambam la font commencer par le mot הערב « Ha´arav » (vocalisé « Ha´arév » chez le Rambam), tandis que Rabbi Yôséf Qa`rô la fait commencer par והערב « Waha´arav » (avec un Wow). Il écrit d'ailleurs ceci :

`Ôrah Hayyim 47:6
On dit « Waha´arav », avec un Wow.
אומר והערב עם וי"ו

Commentant ce passage du Shoulhon ´Oroukh, le Ram`o זצ״ל écrit :

[D'autres] le disent sans Wow, et telle est notre coutume. Mais il est préférable de le dire avec un Wow.
אומרים בלא וי"ו וכן נהגו. אבל יותר טוב לומר בוי"ו

La raison pour laquelle certains la disent avec un Wow conjonctif, c'est afin d'indiquer que ce n'est pas le début d'une nouvelle bénédiction, mais que ce paragraphe est lié à la première bénédiction. Les deux formeraient donc un tout. D'autres estiment que « Ha´arav No` » est le début d'une autre bénédiction, et ne mettent donc pas de Wow conjonctif.

Troisièmement, le Rambam est d'avis que ces trois bénédictions doivent être récitées aussi bien avant l'étude de la Tôroh Écrite (qui comprend tout le TaNaKh, d'après le Rambam) qu'avant l'étude de la Tôroh Orale (qui ne comprend que la Mishnoh, d'après le Rambam, la Gamoro` étant une branche à part). Quant à Rabbi Yôséf Qa`rô, voici ce qu'il tranche à ce sujet :

`Ôrah Hayyim 47:2-3
Il est nécessaire de réciter [ces bénédictions] aussi bien pour l’Écriture20, que pour la Mishnoh, que pour la Gamoro`.21
צריך לברך בין למקרא בין למשנה בין לגמרא
Celui qui rédige des paroles de Tôroh, quand bien même il ne les lit pas, doit réciter [ces trois bénédictions].
הכותב בדברי תורה אף על פי שאינו קורא צריך לברך

Ainsi, pour Rabbi Yôséf Qa`rô, il existe quatre situations dans lesquelles réciter ces trois (ou deux) bénédictions le matin serait requis :

  • lorsqu'on compte lire le TaNaKh,
  • lorsqu'on compte lire la Mishnoh,
  • lorsqu'on compte lire la Gamoro`, et
  • lorsqu'on compte rédiger des Divré Thôroh, même sans les lire à voix haute.

Que dit le Talmoudh à ce sujet ?

Barokhôth 11b
Rov Houno`22 a dit : « Pour la lecture de l’Écriture, on doit bénir. Mais pour l'étude du Midhrosh23, on ne bénit pas ». Rébbi `Él´ozor24 a dit : « Pour l’Écriture et pour le Midhrosh, on doit bénir25. Mais pour la Mishnoh, on ne bénit pas26 ». Rébbi Yôhonon a dit : « Pour la Mishnoh aussi, on doit bénir.27 (Mais pour le Talmoudh28, on ne bénit pas)29 ». Ravo`30 a dit : « Même pour le Talmoudh, on doit bénir31, car Rov Hiyyo` bar `Ashi32 a dit : ''Je me suis tenu à de nombreuses reprises devant Rov pour répéter notre chapitre dans le Sifra` Davé Rov33, et il avait l'habitude de d'abord se laver se laver les mains, de réciter [une bénédiction], et de passer ensuite en revue notre chapitre avec nous'' »34.
אמר רב הונא למקרא צריך לברך ולמדרש א"צ לברך ור' אלעזר אמר למקרא ולמדרש צריך לברך למשנה א"צ לברך ור' יוחנן אמר אף למשנה נמי צריך לברך [אבל לתלמוד א"צ לברך] ורבא אמר אף לתלמוד צריך לברך דאמר רב חייא בר אשי זימנין סגיאין הוה קאימנא קמיה דרב לתנויי פרקין בספרא דבי רב הוה מקדים וקא משי ידיה ובריך ומתני לן פרקין

Cette question n'est donc pas résolue dans le Talmoudh. Et tout dépendra de ce qu'on étudie au matin et la façon avec laquelle on étudie.

Rabbi Yôséf Qa`rô poursuit et dit :

`Ôrah Hayyim 47:14
Les femmes récitent la bénédiction de la Tôroh.
נשים מברכות ברכת התורה

La raison à cela est assez simple : bien que les femmes aient été exemptées de l'étude de la Tôroh, cela ne concerne que l'étude analytique et pointilleuse de la Tôroh. Mais lire le TaNaKh est également une obligation qui incombe aux femmes, ainsi que l'étude minutieuse des Halokhôth qui se rapportent à elles, comme les lois du Shabboth, de Niddoh, de la Kashrouth, de Yôm Tôv, du Loshôn Horo´, etc. Une femme peut également étudier la Mishnoh. C'est pourquoi, même les femmes doivent réciter la bénédiction de la Tôroh avant d'étudier le TaNaKh, des Halokhôth dans des domaines dans lesquels elles ont une obligation ou encore la Mishnoh.

La bénédiction sur la Tôroh est valable pour toute la journée, peu importe le nombre d'études que l'on fera. Et immédiatement après avoir récité la bénédiction sur la Tôroh, on lit quelques versets ou quelques Mishnoyôth, etc., parmi les exemples donnés dans le cours précédent, ou d'autres passages selon son choix !

Le but de cet article n'est absolument pas de dire qu'il ne faut pas réciter ces trois (ou deux) bénédictions avant d'étudier la Tôroh le matin, mais d'analyser objectivement les sources talmudiques des pratiques rapportées par le Rambam et Rabbi Yôséf Qa`rô, afin de voir si leurs sources disent vraiment ce qu'ils ont rapporté, et si ces sources rapportaient une Halokhoh normative ou une opinion personnelle.

1Un `Amôro` babylonien de la troisième génération. Il était également aveugle
2C'est-à-dire, afin que les autres n'en arrivent pas à penser que l'érudition dans la Tôroh est quelque chose de génétique, qui se transmet à la génération suivante sans qu'aucun effort ne soit nécessaire
3Qui fut le fils de Rov `Iddi, un `Amôro` babylonien de la quatrième génération
4Un `Amôro` babylonien de la sixième génération de l'ère des `Amôro`im
5Il fut l'un des derniers et des plus éminents `Amôro`im babyloniens. Il est né en 352 et est décédé en 427
6Cela montre qu'en ces temps-là, après l’Ère de la Mishnoh, il existait une méfiance mutuelle entre les érudits et les masses. Il est également évident de ces passages-ci que beaucoup de Rabbins critiquaient l'attitude hautaine des érudits
7Un `Amôro` babylonien de la sixième génération, décédé en 422
8Un `Amôro` babylonien de la deuxième génération
9`Abbo` `Arikho`, un `Amôro` du troisième siècle, né en 175 et décédé en 247. il est plus connu sous le surnom de Rov (Maître), car c'est lui qui institua l'étude systématique de la Mishnoh, ce qui va donner naissance à la Gamoro`. Il était le maître de Rov Yahoudhoh
10Yirmayohou 9:11
11Ibid., 12
12Le camarade d'étude de Rov, avec qui il avait des débats incessants. Il fut un `Amôro` babylonien de la première génération. Il est né en 165 et est décédé en 257
13L'un des `Amôro`im palestiniens les plus importants de la seconde génération. Il est né en 200 et est décédé en 280
14Un `Amôro` babylonien de la deuxième génération (fin du 3ème siècle)
15C'est-à-dire, la bénédiction sur l'étude de la Tôroh
16C'est-à-dire, puisqu'il y a divergence d'opinion et que c'est la plus élevée des bénédictions
17Récitons toutes les formules mentionnées dans ce passage de la Gémoro`
18Notez comment Rabbi Yôséf Qa`rô est passé de « La bénédiction de la Tôroh » (au paragraphe 1) à « Les bénédictions de la Tôroh » (dans ce paragraphe-ci), indiquant bien par-là qu'à l'origine, une seule bénédiction devrait être récitée avant l'étude, et non plusieurs
19Bien que la formulation de Shamou`él soit « Wasiwwonou La´asôq Baddivré Thôroh ».
20Le TaNaKh.
21le Ram`o ajoute : בין למדרש « que pour le Midhrosh »
22Un `Amôro` babylonien de la deuxième génération, et directeur de la Yashivoh de Soura. Il est né aux environs de l'an 216 et est mort entre 296 et 297
23Ce terme se réfère uniquement au Sifra`, au Sifré et à la Makhilto`
24Un Tano` de la quatrième génération et disciple de Rébbi `Aqivoh.
25Car le Sifra`, le Sifré et la Makhilto` sont des commentaires de la Tôroh
26Car c'est l'explication sur la mise en pratique des Miswôth, et à la base, elle était censée rester orale
27Parce qu'elle représente la Tôroh Orale, et mérite donc une bénédiction comme pour la Tôroh Écrite, car les deux ne font qu'un
28C'est-à-dire, l'étude analytique et profonde des Halokhôth
29Car, ce genre d'étude ne sert pas à comprendre la Tôroh et sa mise en application, mais est une étude intellectuelle qui sert à analyser les Halokhôth déjà existantes (comprendre leur mécanisme) et tenter de déduire d'autres Halokhôth. Ce n'est donc pas une étude qui se rapporte à la Parole de D.ieu, en tant que telle
30De son vrai nom, `Abbo` ban Yôséf bar Hammo`. Né en 280 et décédé en 352. Ce fut un `Amôro` babylonien de la quatrième génération
31Car l'étude analytique et profonde pourrait ne pas concerner une Halokhoh, mais des versets de l’Écriture. En effet, le Talmoudh ne contient pas que des discussions sur les Halokhôth mais aussi des discussions sur le sens des versets du TaNaKh, de sorte que pratiquement chaque verset est commenté dans le Talmoudh
32Un `Amôro` babylonien de la deuxième et troisième génération. C'était un disciple de Rov
33Un Midhrosh halakhique sur Wayyiqro` Chapitre 5

34Ce qui prouve pour lui que même pour l'étude analytique et profonde (Talmoudh) des versets de l’Écriture, on doit bénir
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