בס״ד
Mishnéh
Tôroh VS Shoulhon ´Oroukh
Cet
article peut être téléchargé ici.
Préparation
à la prière du matin
Concernant
les passages que l'on pourrait lire ou réciter en guise de
préparation à la prière chaque matin, voici ce que nous dit Rabbi
Yôséf Qa`rô זצ״ל :
`Ôrah
Hayyim 1:5-9
|
Il
est une bonne [chose] de dire la section de la ligature [de
Yishoq], la section de la manne, les Dix Commandements, et
les sections de la ´Ôloh, de la Minhoh, des Shalomîm, de
la Hatt`oth et
du `Ashom.1
|
טוב
לומר פרשת העקדה,
ופרשת
המן,
ועשרת
הדברות,
ופרשיות
עולה ומנחה ושלמים וחטאת ואשם
|
On
ne dit les sections relatives aux Qorbonôth que durant le jour.2
|
פרשיות
הקרבנות לא יאמר אלא ביום
|
Quand
on termine la section de la ´Ôloh, on dit : « Que
ce soit Ta volonté que cela3
soit considéré et accepté comme si j'avais offert une ´Ôloh ».
On dit une chose semblable après la section de la Minhoh
et des Shalomîm, parce qu'elles peuvent être apportées
volontairement.
|
כשיסיים
פרשת העולה,
יאמר:
"יהי
רצון מלפניך,
שיהיה
זה חשוב ומקובל כאילו הקרבתי עולה".
וכך
יאמר אחר פרשת המנחה והשלמים,
מפני
שהם באים נדבה
|
יאמר
עם הקרבנות פסוק:
ושחט
אותו על ירך המזבח צפונה לפני ה׳
|
|
Certains
ont la coutume de dire la section du bassin [à ablution], et
après cela la section du don des graisse, et après cela la
section du Tomidh, et après cela la section de l'autel servant à
la Qatôrath6,
et la section des ingrédients de la Qatôrath et sa préparation.
|
יש
נוהגין לומר פרשת הכיור,
ואחר
כך פרשת תרומת הדשן,
ואחר
כך פרשת התמיד,
ואחר
כך פרשת מזבח מקטר קטורת,
ופרשת
סמני הקטורת ועשייתו
|
Quant
au Rambam זצ״ל,
en guise de préparation à la prière, il ne préconise que la
récitation de Bamidhbor 28:1-8 et de la Birkath Kôhanim.7
Étant
donné que le but de tous ces passages est de nous préparer à la
prière, chacun lira ou récitera en fait ce qui lui conviendra. La
raison pour laquelle la récitation des passages relatifs aux
sacrifices est proposée est qu'en récitant ces passages avant de
prier, ce sera comme si en priant on apportait des sacrifices comme
aux temps d'autrefois, puisqu'en l'absence d'un Béth Hammiqdhosh,
les sacrifices sont remplacés par les fruits de nos lèvres,
c'est-à-dire, nos prières.
Ainsi,
que l'on récite les passages mentionnés par Rabbi Yôséf Qa`rô ou
ceux mentionnés par le Rambam, ou même d'autres passages, cela n'a
que peu d'importance.
Un
peu plus loin, Rabbi Yôséf Qa`rô écrit :
`Ôrah
Hayyim 49:1
|
Bien
que l'on ne puisse pas réciter de mémoire des paroles qui se
trouvent dans [la Tôroh] Écrite, dire par cœur une parole avec
laquelle tous sont familiers, comme par exemple la récitation du
Shama´, la Birkath Kôhanim, la section du Tomidh, et ce qui leur
ressemble, est permis.
|
אף
על גב דקיימא לן דברים שבכתב אי אתה רשאי
לאומרם על פה כל דבר שרגיל ושגור בפי
הכל כגון קריאת שמע וברכת כהנים ופרשת
התמיד וכיוצא בהן מותר
|
Ainsi,
bien qu'il serait interdit de réciter de mémoire des versets tirés
de la Tôroh Écrite, cela ne s'appliquerait pas à des passages qui
sont familiers au peuple, comme les sections relatives aux sacrifices
ou encore le Shama´, puisque ce sont des passages qui sont récités
quotidiennement et que l'on fini naturellement par connaître par
cœur.
Le
Rambam ne mentionne pas du tout une quelconque interdiction de
réciter par cœur des versets tirés de la Tôroh, et au niveau
pratique, tous les Rabbins et enseignants le font lorsqu'ils donnent
des Shi´ourim. La question qui se pose donc est : d'où Rabbi
Yôséf Qa`rô déduit-il cette interdiction ?
Il
la déduit du passage talmudique suivant :
Gittin
60b
|
Rébbi
Yahoudhoh bar Nahmoni, l'interprête de Rébbi Shim´ôn
bar Laqqish, a récité le discours suivant : « Il
est écrit8 :
'Mets par écrit pour toi ces paroles'', et il est [aussi]
écrit9 :
''Car sur la bouche de ces paroles''. Que devons-nous faire de
cela ?10
Cela signifie : les paroles qui sont mises par écrit tu n'as
pas le droit de les dire par cœur, et les paroles transmises
oralement tu n'as pas le droit de les réciter à partir d'un
texte ! »
|
דרש
רבי יהודה בר נחמני מתורגמניה דרבי
שמעון בן לקיש כתיב כתוב לך את הדברים
האלה וכתיב כי ע"פ
הדברים האלה הא כיצד דברים שבכתב אי אתה
רשאי לאומרן על פה דברים שבעל פה אי אתה
רשאי לאומרן בכתב
|
Rabbi
Yôséf Qa`rô voit en ce passage du Talmoudh une interdiction de
réciter par cœur des versets de la Tôroh Écrite. Or, la raison
pour laquelle ni le Rambam, ni d'autres Ri`shônim, ne considèrent
ce passage comme une Halokhoh, c'est précisément parce que ça n'en
est pas une !
Chaque
fois qu'un passage commence par « Untel a récité le discours
suivant », c'est une phrase talmudique pour nous dire que c'est
une interprétation originale de cette personne. En d'autres mots,
c'est sa propre opinion, sa façon originale de comprendre ou
d'interpréter un verset. Il n'y a donc rien de contraignant ou
d'halakhique dans ce passage. En outre, dans la suite de ce même
passage talmudique, le Talmoudh donne deux autres interprétations
données par un Tanno` de l'École de Rébbi Yishmo´`él (que le
Talmoudh décide de ne pas citer de nom) et Rébbi Yôhonon.
Il est donc clair que ce n'est pas une Halokhoh mais un échange
d'idées sur l'interprétation d'un verset.
En
outre, à plusieurs reprises, le Talmoudh nous donne de nombreux
exemples de personnes qui connaissaient la Tôroh de mémoire et
récitaient les versets par cœur. D'ailleurs, le Talmoudh nous
informe qu'à Yôm Hakkippourim, le Kôhén Godhôl récitait par
cœur la Paroshoh du jour. Nous avons de nombreux exemples à donner.
N'oublions
pas non plus que dans les temps talmudiques, les livres n'étaient
pas aussi accessibles que de nos jours. Par conséquent, les gens
développaient une excellente mémoire pour pouvoir citer par cœur
des passages entiers de la Tôroh.
Là
encore, tous ceux qui, aujourd'hui, pensent que l'on ne doit pas
réciter des passages par cœur ne savent pas de quoi ils parlent. En
outre, cela voudrait dire que tous les Rabbins sont des
transgresseurs, puisque, comme cela a été dit plus haut, tous les
Rabbins, à un moment ou à un autre de leurs prêches, citent par
cœur des passages tirés de la Tôroh avec lesquels la communauté
n'est pas forcément familière. Transgressent-ils ? Non, car il
n'y a jamais eu une telle interdiction pour commencer. C'est une
interprétation personnelle d'un `Amôro` de la deuxième génération,
qui a été élevée au rang de Halokhoh par certains.
Après
avoir lu ces passages tirés de la Tôroh Écrite, Rabbi Yossef Karo
préconise ceci :
`Ôrah
Hayyim 50:1
|
Nous
prescrivons d'étudier après la section du Tomidh le Chapitre
« `Éizahou Maqômon »11
et la Baraytho` de Rébbi Yishmo´`él12,
afin que tout homme ait le mérite d'étudier chaque jour
l’Écriture et la Mishnoh. Quant à la Gamoro` de la Baraytho`
de Rébbi Yishmo´`él, elle remplace la Gamoro`, car le Midhrosh
est comme la Gamoro`.
|
קבעו
לשנות אחר פרשת התמיד פרק איזהו מקומן
וברייתא דר'
ישמעאל
כדי שיזכה כל אדם ללמוד בכל יום מקרא
משנה וגמרא דברייתא דר'
ישמעאל
הוי במקום גמרא שהמדרש כגמרא
|
Il
existe trois sortes d'étude :
- L'étude de la Tôroh Écrite (TaNaKh),
- L'étude de la Tôroh Orale (Mishnoh), et
- L'étude de la Gamoro` (une analyse et réflexion poussée sur la Halokhoh).
Chaque
jour, un homme a l'obligation de partager son temps d'étude en ces
trois catégories. C'est pourquoi, avant la prière, afin de réaliser
cette impératif, la coutume s'est développée de lire quelques
passages tirés de la Tôroh Écrite (que nous avons mentionnés plus
haut), un chapitre de la Mishnoh, et une Baraytho` (dont l'étude est
comparable à l'étude de la Gamoro`). Il est clair que ces passages
tirés de la Tôroh, de la Mishnoh et de la Gamoro` sont lus ou
récités après la bénédiction sur l'étude de la Tôroh, qui se
fait le matin.
Le
Rambam cite également cette pratique.13
Les passages de la Mishnoh et de la Gamoro` cités par le Rambam en
guise d'étude du matin sont tirés des sources suivantes :
- Pé`oh 1:1 (Shabboth 127a)
- Niddoh 66a
- Maghilloh 28b (Niddoh 73a)
- Barokhôth 64a (Yavomôth 122b, Nozir 66b ; Karithôth 28b, et Tomidh 32b)
Le
Rambam a plus particulièrement choisi ces quatre passages, car ils
ont pour thème l'importance de l'étude de la Tôroh quotidienne.
Là
encore, tous ces passages cités par Rabbi Yôséf Qa`rô et le
Rambam ne sont que des propositions, et chacun est libre de pouvoir
lire les passages de la Tôroh, de la Mishnoh ou de la Gamoro` qu'il
souhaite, selon son niveau et autant que son temps le lui permettra.
Après
la lecture/récitation de passages tirés de la Tôroh, de la Mishnoh
et de la Gamoro`, toujours pour se préparer à la prière on récite
quelques Tahillim appelés « Pasouqé DaZimro` » (Versets
du Cantique).
Rabbi
Yôséf Qa`rô rapporte que ces Tahillim seraient précédés et
suivis d'une Barokhoh :
`Ôrah
Hayyim 51:1
|
Nous
disons « Boroukh Sha`omar » avant les Pasouqé
DaZimroh, et « Yishtabah »
après eux.
|
אומרים
ברוך שאמר קודם פסוקי דזמרה וישתבח
לאחריהם
|
`Ôrah
Hayyim 53:1-2
|
Le
Shaliah Sibbour dit « Yishtabah »
debout.
|
|
On
ne dit « Yishtabah » que
lorsqu'on a également dit « Boroukh Sha`omar »
et quelques Pasouqé DaZimroh.
|
`Ôrah
Hayyim 54:1
|
« Yishtabah »
ne commence pas par « Boroukh », parce qu'elle
est le compagnon de « Boroukh Sha`omar » ;
les deux affermissent les Pasouqé DaZimroh, l'un avant eux, et
l'autre après eux.
|
ישתבח
אינה פותחת בברוך לפי שהיא סמוכה לברוך
שאמר ששתיהן נתקנו על פסוקי דזמרה זו
לפניהם וזו לאחריהם
|
Ces
deux Barokhôth sont également mentionnées par le Rambam.14
D'où
proviennent-elles ? Personne ne le sait vraiment, car ni l'une
ni l'autre ne sont mentionnées dans le Talmoudh. La bénédiction de
« Boroukh Sha`omar » fut mentionnée pour la toute
première fois par HoRov Môshah Go`ôn זצ״ל
(décédé
en 820 de l'Ère Courante) et fut imprimée pour la toute première
fois dans un Siddour par le Rov ´Amrom Go`ôn זצ״ל
(décédé
en 875 de l'E.C.), qui explique que « Lorsque les Juifs
entrent dans la Synagogue pour prier, le Hozzon
de l'assemblée se lève et commence » en récitant cette
bénédiction. D'après le Siddour du Rov Sa´adhyoh Go`ôn זצ״ל
(né
en 882 et décédé en 942 de l'E.C.), cette bénédiction n'était
récitée qu'à Shabboth, mais pas les jours de semaine, afin de
distinguer le Shabboth par rapport aux jours de la semaine.
Quant
à « Yishtabah », là encore, nous n'avons aucune
référence à cette bénédiction dans le Talmoudh, bien que
certains rapportent qu'il y aurait eu une mention de cette
bénédiction, ainsi que de celle de « Boroukh Sha`omar »,
dans le Talmoudh Yarousholmi (ce qui n'est pas le cas des versions du
Talmoudh Yarousholmi que nous possédons aujourd'hui. Il est en fait
fort improbable qu'uil y ait même eu une version la mentionnant).
Tout comme pour « Boroukh Sha`omar », la toute première
mention de cette bénédiction date du 9ème siècle.
Le
Pari Hodhosh זצ״ל
était
opposé à la récitation de ces deux bénédictions, car elles ne
dataient pas des temps talmudiques, et il est interdit d'inventer des
bénédictions sur des choses pour lesquelles nos Sages n'ont pas
demandé de réciter une bénédiction.15
D'autres ont rapporté des traditions contradictoires et parfois
loufoques pour démontrer l'ancienneté de ces deux bénédictions,
certains l'attribuant à Yishmo´`él ban `Élisho´ le Kôhén
Godhôl, tandis que d'autres racontent qu'il y aurait une tradition
selon laquelle ces bénédictions furent révélées aux Hommes de la
Grande Assemblée, qui virent descendre du ciel un parchemin sur
lequel ces deux bénédictions étaient rédigées !
Aussi
bien Rabbi Yôséf Qa`rô que le Rambam rapportent la récitation des
Tahillim 145 à 150 en guise de Pasouqé DaZimro`. La question
toute naturelle qui se pose est celle-ci : doit-on
quotidiennement réciter ces cinq mêmes Tahillim quotidiennement ?
Il
est écrit dans le Talmoudh :
Shabboth
118b
|
Rébbi
Yôsé16
a dit : « Que ma part puisse être avec ceux qui
consomment trois repas à Shabboth ! » Rébbi Yôsé
a [également] dit : « Que ma part soit avec ceux
qui récitent l'entièreté du Hallél17
chaque jour ! » Mais il n'en est pas ainsi, car un
Maître a dit : « Celui qui récite le Hallél
chaque jour blasphème et fait des reproches [au Nom Divin]18 ».
Nous faisons [plutôt] référence aux Versets du Cantique19.
|
אמר
רבי יוסי יהא חלקי מאוכלי שלש סעודות
בשבת אמר רבי יוסי יהא חלקי מגומרי הלל
בכל יום איני והאמר מר הקורא הלל בכל
יום הרי זה מחרף ומגדף כי קאמרינן בפסוקי
דזמרא
|
C'est
là le seul passage de tout le Talmoudh qui parle des « Pasouqé
DaZimro` ».
Les
paroles de Rébbi Yôsé sous-entendent que réciter les Tahillim
145 à 150 tous les jours est un bel acte de piété, mais que la
coutume n'était pas si répandue parmi tout le peuple, et que ce
n'est pas une obligation, mais un Minhogh. Par conséquent, il
implore HaShem en disant « Que ma part puisse être avec
ceux qui, etc. »
De
l'autre côté, nous pourrions déduire de ces mêmes propos que
réciter les Tahillim 145 à 150 chaque jour est bel et bien
une Halokhoh. Juste avant, il déclare « Que ma part puisse
être avec ceux qui consomment trois repas à Shabboth ! ».
Or, consommer trois repas à Shabboth est une obligation halakhique.
Nous pouvons donc dire que Rébbi Yôsé désirait renforcer le
respect d'Halokhôth qui avaient tendance à être négligées par le
public. Et il priait donc HaShem pour qu'il ne fasse pas partie de
ceux qui les négligeaient, mais de ceux qui les respectaient. De ce
fait, cette phrase n'implique pas forcément que réciter les
Tahillim 145 à 150 chaque jour n'est pas une obligation.
Les
Ga`ônim et les Ri`shônim étaient d'avis que ce n'était pas une
obligation. Par exemple, dans son Siddour20,
HoRov Sa´adhyoh Go`ôn écrit : « Nos Rabbins se sont
portés volontaires pour lire quelques Psaumes de louange pour le
Tout-Puissant, et les faire précéder et suivre par deux
bénédictions ». Cela implique clairement que l'affaire
est volontaire, et non une obligation. On peut également le déduire
des propos-mêmes du Rambam, qui écrit :
Mishnéh
Tôroh, Hilkhôth Tafilloh Ouvirkhath Kôhanim 7:12
|
ושיבחו
חכמים הראשונים,
למי
שקורא זמירות מספר תילים בכל יום,
והן
מ"תהילה,
לדויד",
עד
סוף הספר.
וכבר
נהגו העם לקרות פסוקים לפניהם,
ולאחריהם
|
Lorsque
le Rambam rapporte une obligation rabbinique, il la préface de la
phrase « Les Sages ont décrété », tandis qu'ici, il se
contente de dire « Les Sages ont fait l'éloge »,
indiquant clairement que la récitation quotidienne des Tahillim
145 à 150 n'est pas une obligation, mais une bonne pratique à
avoir, qui reste néanmoins volontaire.
Même
la récitation quotidienne du « `Ashré » n'est pas en
soi une obligation. Le Talmoudh rapporte ceci :
Barokhôth
4b
|
Rébbi
`Él´ozor a dit au nom de Rébbi `Avino` : « Quiconque
dit ''Tahilloh LaDhowidh'' chaque jour à trois reprises, celui-là
a la garantie d'être un fils du Monde-à-Venir24 ! ».
Quelle en est la raison ? Dois-je dire que c'est parce qu'il
suit l'ordre du Alaf-Béth ? Qu'on récite alors « `Ashré
Thamimé Dhorakh »25
qui suit huit fois [l'ordre du `Alaf-Béth] ! Est-ce plutôt
parce qu'il contient [le verset] « Pôthéah `Ath
Yodhakho »26 ?
Qu'il récite alors le Grand Hallél27,
dans lequel il est écrit : « Nôthén Laham
Lakhol Bosor »28 !
C'est plutôt parce qu'il contient les deux29 !
|
אמר
רבי אלעזר א"ר
אבינא כל האומר תהלה לדוד בכל יום שלש
פעמים מובטח לו שהוא בן העולם הבא מאי
טעמא אילימא משום דאתיא באל"ף
בי"ת
נימא אשרי תמימי דרך דאתיא בתמניא אפין
אלא משום דאית ביה
פותח את ידך נימא
הלל הגדול דכתיב ביה נותן לחם לכל בשר
אלא משום דאית ביה תרתי
|
Ce
passage du Talmoudh est la seule fois où le « `Ashré »
est mentionné, et est la base de la triple récitation de ce
cantique dans les offices, puisque le « `Ashré » est
récité :
- une première fois durant les Pasouqé DaZimro`,
- une deuxième fois après la ´Amidhoh du matin, et
- une troisième fois avant la ´Amidhoh de l'après-midi.
Nous
avions déjà expliqué dans l'article
suivant que réciter « `Ashré » trois fois par
jour n'était pas une obligation et comment il fallait comprendre ce
passage.
Concluons
en rappelant que beaucoup attribuent au Talmoudh des obligations qui
n'en sont pas. C'est pourquoi, il convient de bien regarder ce que
disent ces passages talmudiques en question, car tout ce qui est
rapporté dans le Talmoudh ne constitue pas forcément une Halokhoh,
mais peut très bien être une idée, un conseil, une recommandation,
ou une interprétation personnelle de quelqu'un, et non un Din ou une
Halokhoh. HaZaL ont été clairs sur le fait qu'il ne fallait
pas faire de sa prière une « activité fixe »,
c'est-à-dire, toujours composée des mêmes choses, mais qu'il
fallait que notre prière contienne chaque fois un élément nouveau.
C'est pourquoi, les gens étaient libres de s'exprimer comme il le
désirait dans la prière, sans pour autant réciter chaque fois les
mêmes choses, à l'inverse de ce qui se fait aujourd'hui, avec les
conséquences que l'on connaît !
1Commentant
cette règle, le Ram`o זצ״ל
écrit : ודוקא
ביחיד מותר לומר עשרת הדיברות בכל יום,
אבל
אסור לאומרם בצבור
« Ce n'est que lorsqu'on est seul qu'il est permis
de dire les Dix Commandements chaque jour. Mais il est interdit de
les dire en communauté »
2Puisqu'on
n'apportait pas de Qorbon durant la nuit
3Cette
lecture ou récitation
4C'est-à-dire,
après la récitation ou lecture des passages relatifs aux Qorbonôth
5Wayyiqro`
1:11
6L'encens
7Mishnéh
Tôroh, Sédhar Hattafilloh 1
8Shamôth
34:27
9Ibid.
10C'est-à-dire,
comment résoudre cette contradiction apparente entre ces deux
parties du même verset, dont l'une demande de mettre par écrit les
paroles de la Tôroh, alors que l'autre demande de les réciter de
mémoire ?
11Tout
le Chapitre 13 du traité Zavohim (composé de huit
Mishnoyôth)
12Les
13 principes d'herméneutique de Rébbi Yishmo´`él
13Mishnéh
Tôroh, Sédhar Hattafilloh 1
14Mishnéh
Tôroh, Sédhar Hattafilloh 3 et 6
15Pari
Hodhosh 51
16Un
Tanno` de la quatrième génération. Il a vécut durant le 2ème
siècle de l'E.C.
17Les
Tahillim 113 à 118
18Parce
que la récitation de ces Tahillim ne fut instituée que pour des
occasions particulières, et en les récitant tous les jours on
traite le Hallél comme un chant banal
19Les
Tahillim 145 à 150, qui sont appelés ici « Hallél »,
à cause du mot « Hallél » (« HalalouYoh »,
« Hallalouhou ») qui est répété à de très
nombreuses reprises à travers ces cinq Tahillim
20Page
32
21Une
autre appellation du Séfar Tahillim
22Tahillim
145
23C'est-à-dire,
jusqu'au Tahillim 150
24C'est-à-dire,
il aura une part dans le Monde-à-Venir
25Le
Tahillim 119
26« Il
ouvre Sa main et satisfait le besoin de chaque créature vivante »
(Tahillim 145:16)
27Le
Tahillim 136
28« Il
accorde de la nourriture à toute chair, car Sa grâce dure pour
l'éternité » (Tahillim 136:25)
29C'est-à-dire,
parce qu'il suit l'ordre du `Alaf-Béth et contient un verset
faisant mention du fait qu'HaShem prend soin de chacune de Ses
créatures en leur fournissant leur nourriture