ב״ה
Juger
les gens sur l'apparence
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article peut être téléchargé ici.
Dans
la société d'aujourd'hui, on place énormément d'importance et de
valeurs sur l'apparence et ce qu'on porte. Même les Juifs classent
d'une manière pécheresse leurs propres frères et sœurs dans des
catégories superficielles : « Porte-t-il une veste noire
ou pas ? », « Quelle type de Yarmoulko`
porte-t-il ? », « Pourquoi s'habille-t-il en Qamis
plutôt qu'à la façon des Harédhim ? », « Porte-t-elle
des jupes en jeans ? ». Cette bêtise s'est même répandue
des caractéristiques personnelles aux équipements de la maison,
tels que les nappes utilisées pour couvrir la table ou encore les
couleurs des serviettes ! Les gens croient-ils vraiment
qu'HaShem ית׳
considère
que les vêtements, ou le type de nappe utilisée pour couvrir une
table, ou encore les couleurs de leurs serviettes, ont plus
d'importance que les valeurs personnelles et les Middôth (traits de
caractère) ? En outre, par un tel comportement on transgresse
une Miswath ´aséh de l’Écriture, à savoir, וְאָהַבְתָּ
לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ
« et
tu aimeras ton prochain comme toi-même »1
lorsqu'on émet un jugement contre un autre Juif parce qu'il
s'habille différemment ou que l'on empêche un Shiddoukh si l'un est
un converti, un divorcé, n'est pas séfarade ou ashkénaze, et
d'autres choses du genre. C'est un trait clairement méprisable que
l'on doit absolument et immédiatement retirer de son système de
valeurs. Dans tous les articles publiés sur ce blog, lorsque
j'attaque les Harédhim,
les Sionistes ou d'autres types de Juifs, c'est uniquement sur le
plan des idées et des pratiques, et pas sur des choses
superficielles. (Quand j'attaque les Harédhim
sur leur façon de s'habiller, c'est parce qu'ils aiment faire la
leçon aux autres en prétendant être des « traditionnels »
et un mouvement pratiquant un Judaïsme authentique qui rejette tout
ce qui est extérieur, alors que leur mode d'habillement provient
tout droit de la façon que les Gôyim de la noblesse germaine et
polonaise avaient de s'habiller et fut le fruit de décrets
successifs ayant été passés contre eux. En outre, cette façon de
s'habiller peut poser des problèmes halakhiques, dont un sera
mentionné plus bas, ce qui fait que leur mode d'habillement est
également une question halakhique et non personnelle. Plutôt que de
regarder les autres Juifs de haut et les juger parce qu'ils seraient
moins « saints » et « parfaits » qu'eux, ils
devraient d'abord faire le ménage chez eux et se regarder dans la
glace. Ils verraient alors qu'ils sont enfoncés dans une idolâtrie
et superficialité terrible. Comme je l'ai déjà dit, à mes yeux,
ils sont membres d'une autre religion.) C'est ensuite aux gens à
tirer leurs propres conclusions, et les remarques, réflexions ou
critiques de chacun sont les bienvenues. Je suis toujours ouvert à
toutes les discussions.
Comme
toujours, lorsqu'on désire suivre ce qui est en accord avec la Tôroh
d'HaShem et non les fantaisies des hommes, on doit se plonger dans
les sources authentiques que sont le TaNa''Kh et le Talmoudh, et non
pas sur ce que disent les gens, ni sur ce qui est populairement cru
ou pratiqué.
De
qui `avrohom `ovinou ע״ה
est-il
le fils ? D'un vendeur d'idoles appelé Tarah !
De qui descendent Dowidh Hammalakh ע״ה
et
Shalômôh Hammalakh ע״ה ?
De Routh la Moabite ע״ה !
Qui Yahôshoua´ bin Noun ע״ה,
le successeur de notre Prophète bien-aimé Môshah Rabbénou ע״ה,
a-t-il épousé ? Une ancienne prostituée appelée Rohov
ע״ה ! Qui notre Prophète, Môshah Rabbénou, a-t-il épousé ?
Sippôroh
ע״ה,
dont le père, Yithrô ע״ה,
s'adonnait à toutes formes de ´avôdhoh Zoroh !
Routh
parvint à atteindre la grandeur, car elle fut la personnification de
la pudeur et de la modestie à un très haut niveau. C'est pourquoi,
HaShem la choisit pour être l'ancêtre de nos deux plus grands rois,
en dépit de ses origines moabites. HaShem réprimanda-t-Il Môshah
Rabbénou pour avoir épousé la fille d'un idolâtre notoire, ou
Yahôshoua´ pour avoir épousé une ancienne prostituée ? Au
moment du mariage, tous ces individus menaient une vie conforme à la
bonne philosophie. C'est tout ce qui intéressait HaShem ! Dans
son commentaire sur Baré`shith
21:17,
Rash''i ז״ל
le
dit plus que clairement :
Là
où il est [C’est-à-dire :
« tel qu’il est ».] Il est jugé d’après les
actes qu’il accomplit maintenant, et non d’après ceux qu’il
fera plus tard.2
Les anges de service portaient accusation contre Yishmo´`él en
disant : « Maître de l’univers ! Comment
peux-Tu faire apparaître un puits au profit de celui dont les
descendants feront un jour mourir Tes enfants de soif ? »
Il leur a répondu : « Qu’est-il en ce moment ?
Juste ou impie ? ». Ils Lui dirent « Il est
juste ! ». Et Il leur a fait observer : « C’est
d’après ses actes présents que Je le juge ». C’est ce
que veut dire : « là où il est ».
|
בַּאֲשֶׁר
הוּא שָׁם. לְפִי
מַעֲשִׂים שֶׁהוּא עוֹשֶׂה עַכְשָׁיו
הוּא נִדּוֹן וְלֹא לְפִי מַה שֶּׁהוּא
עָתִיד לַעֲשׂוֹת לְפִי שֶׁהָיוּ
מַלְאֲכֵי הַשָּׁרֵת מְקַטְּרְגִים
וְאוֹמְרִים רִבּוֹנוֹ שֶׁל עוֹלָם
מִי שֶׁעָתִיד זַרְעוֹ לְהָמִית בָּנֶיךָ
בַּצָּמָא אַתָּה מַעֲלֶה לוֹ בְּאֵר
וְהוּא מֵשִׁיבָם עַכְשָׁיו מַה הוּא
צַדִּיק אוֹ רָשָׁע אָמְרוּ לוֹ צַדִּיק.
אָמַר
לָהֶם לְפִי מַעֲשָׂיו שֶׁל עַכְשָׁיו
אֲנִי דָּנוֹ וְזֶהוּ בַּאֲשֶׁר הוּא
שָׁם
|
D'où
devons-nous apprendre nos idées et la façon appropriée de se
comporter envers les autres ? Des fous d'aujourd'hui, qui, si
Routh la Moabite avait vécu en cette génération, ne l'aurait pas
acceptée parce qu'elle est convertie et descendante de Moabites ?
Ou peut-être devrions-nous suivre ce que HaShem Lui-même chérit et
considère important ?
Shalômôh
Hammalakh, l'homme le plus sage que la planète Terre ait connu (et
je recommande à tout le monde de lire les livres de Mishlé et
Qôhalath, qu'il a composés, et on se rendra compte de la folie de
ce monde et de l'égarement des Juifs d'aujourd'hui), décrit
constamment les erreurs psychologiques et philosophiques des gens,
mais offre à chaque fois un enseignement permettant de résoudre le
problème qu'il a soulevé. Il est important de ne pas seulement
mettre le doigt sur un problème, mais il faut aussi s'attaquer à sa
racine afin d'éradiquer ce problème. Le but ici est de réveiller
les gens des perspectives erronées qu'ils ont aveuglément acceptées
afin qu'ils s'en débarrassent rapidement, car elles ne servent qu'à
nourrir la discorde et l'intolérance, et non la paix. Et Shalômôh
Hammalakh nous dit concernant la Tôroh : דְּרָכֶיהָ
דַרְכֵי-נֹעַם;
וְכָל-נְתִיבוֹתֶיהָ
שָׁלוֹם
« ses
voies sont des voies d'aménité, et tous ses sentiers [mènent à]
la paix ».3
Classer les gens selon leur habillement ou d'autres critères
superficiels n'est rien d'autre qu'une autre manifestation de la
mentalité « club privé », une mentalité à laquelle un
Israélite qui craint Dieu et qui est rationnel (malheureusement, des
Israélites rationnels on en trouve de moins en moins en raison de la
Qabboloh qui dérationalise tout) ne doit pas souscrire. Jeter
l’opprobre sur un autre être humain en disant « Il n'est pas
assez bien pour moi, ma fille ou mon fils », simplement sur la
base du vêtement ou l'histoire familiale uniquement, et ignorer les
valeurs de cette personne, c'est en réalité une manière de se dire
qu'on est meilleure qu'elle. Dégrader quelqu'un d'autre sert à
s'élever soi-même. C'est une activité philosophiquement corrompue
et qui est contraire à la Halokhoh. Il n'y a que celui qui est en
insécurité idéologique qui adopte un tel comportement ; il a
besoin de se rassurer qu'il est meilleur que les autres en les
rabaissant. Mais celui qui est en sécurité idéologique n'a pas
besoin de se soucier de ce que les autres disent de lui, ni de
comment les autres le considèrent. Et de ce fait, lui-même n'émet
pas des jugements sur les autres sur base de choses superficielles.
L'objectif
de celui qui est juste est uniquement de plaire à HaShem, et à
personne d'autre.
S'enorgueillir ou se grandir n'est pas le but de la Tôroh. Par
contre, la générosité, la douceur, la droiture et l'intégrité
sont les buts de la Tôroh. Et nos Sages ont dit que quiconque
n'affichaient pas ces traits de caractère-là, on pouvait même
douter qu'il soit un enfant de `avrohom `ovinou, car il est écrit
concernant `avrohom `ovinou : כִּי
יְדַעְתִּיו,
לְמַעַן
אֲשֶׁר יְצַוֶּה אֶת-בָּנָיו
וְאֶת-בֵּיתוֹ
אַחֲרָיו,
וְשָׁמְרוּ
דֶּרֶךְ יְהוָה,
לַעֲשׂוֹת
צְדָקָה וּמִשְׁפָּט
« Car
Je Me suis fait connaître à lui afin qu'il ordonne à ses enfants
et sa maison après lui de garder la voie de `adhônoy, d'accomplir
la justice et le droit ».4
Et
si nous creusons davantage dans la Tôroh elle-même, nous voyons
qu'elle nous révèle des choses frappantes sur l'habillement.
Nous
voyons que l'un des hommes les plus droits à avoir foulé la surface
de la terre, Ya´aqôv `ovinou ע״ה,
offrit à son fils Yôséf ע״ה
un
manteau multicolore.5
Yôséf aussi ne se privait pas de le porter. Aussi bien Ya´aqôv
`ovinou que Yôséf était conscient du fait qu'il n'y avait rien de
mal à porter des vêtements colorés. (En fait, HaZa''l
eux-mêmes portaient des vêtements de diverses couleurs, et pas le
noir, contrairement aux Harédhim,
car le noir était généralement réservé pour les deuils. Ils
avaient des tuniques bleues, verts, beiges, jaunes, etc. Et même les
Tallithôth étaient de couleurs variées. À notre époque, HaZa''l
auraient été vus comme des hérétiques par les Harédhim
et une grande partie des Juifs d'aujourd'hui qui jugent les gens sur
base de leur façon de s'habiller. Mais peu de personnes semblent
savoir que la couleur noire des vêtements des Harédhim est reprise de la couleur des vêtements que portaient les hommes d'église. Mais ils nous
rabâchent les oreilles en nous disant que le noir fut choisi parce
que c'est une couleur modeste, et aussi pour signifier leur deuil de l'exil. HaZa''l
étaient-ils immodestes d'après eux, parce qu'ils ne portaient pas
de noir ? Même le Ba´al Shém Tôv, fondateur du hassidisme,
ne s'habillait pas en noir, et de nombreux kabbalistes, dont le `ari,
allaient même jusqu'à maudire les Juifs qui portaient du noir,
particulièrement à Shabboth. Ils sont complètement égarés, mais
veulent faire la leçon aux autres. Que cela soit bien clair :
cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'habiller en noir, mais
qu'il ne faut pas insister pour qu'on s'habille particulièrement en
noir, au point d'en faire une règle religieuse.) Si Ya´aqôv
`ovinou avait su à l'avance les conséquences qu'allait causer le
fait d'exprimer ainsi son favoritisme envers Yôséf, peut-être
qu'il ne lui aurait pas offert ce manteau. Mais cela ne signifie pas
que le manteau en lui-même était un problème ; c'est plutôt
la réaction irrationnelle des frères qui était le problème qu'on
ne pouvait prédire. De même, nous voyons dans la Tôroh que le
Kôhén Godhôl avait un ordre explicite de porter des vêtements
très colorés ou blancs :
Nous
lisons dans Shamôth
12:35
que le jour de leur sortie d’Égypte, les Israélites demandèrent
aux Égyptiens qu'ils leur donnent leurs vêtements, et nous ne
trouvons aucune condamnation pour cela. En fait, Rash''i note même
que les Israélites aimaient plus ces vêtements obtenus auprès des
Égyptiens que les ustensiles en or et en argent qu'on leur avait
également donnés. Si les Israélites doivent porter des vêtements
spécifiques d'après la Tôroh, comment purent-ils collecter les
vêtements de leurs oppresseurs sans critique ? Il est clair
d'après la Tôroh qu'il n'y a aucun problème inhérent dans le fait
de porter d'autres types de vêtements, même ceux des autres peuples
et nations, dès lors que ces vêtements n'ont pas d'origine
religieuse (par exemple, la tenue des prêtres catholiques ou des
moines bouddhistes est interdite). C'est ainsi que les Juifs, partout
où ils ont vécu, s'habillaient très souvent de la même manière
que les Gôyim au milieu desquels ils vivaient. Les Juifs du Maghreb
étaient vêtus comme les Musulmans avec lesquels ils vivaient, et
idem pour les Juifs du Yémen. Il y a même un fait que l'écrasante
majorité des Juifs ignorent : la célèbre tenue des Hasidhim
des sectes Tôldhôth `aharon, Tôldhôth `avrohom Yishoq
et Shômré `amounim, est en fait un caftan porté par les Musulmans
syriens que ces Hasidhim
achètent à un commerçant Arabe dans la Vieille Ville de
Jérusalem :
Certains
poseront alors la question suivante : s'il n'y a aucun problème
pour un Juif de s'habiller avec des vêtements d'autres peuples et
nations, et que les Israélites emportèrent avec eux les vêtements
des Égyptiens, comment devons-nous donc comprendre l'enseignement de
HaZa''l
selon quoi les Israélites ne changèrent pas leur langue, leurs noms
et leurs vêtements lorsqu'ils étaient en Égypte, et que c'est en
raison de cela qu'ils méritèrent de sortir d’Égypte ?
N'est-ce pas contradictoire avec ce que nous venons de dire plus
haut ?
La
réponse est assez simple : l'identification en tant que peuple
distinct est un bien, un bouclier contre l'assimilation. Les
Israélites en Égypte n'avaient aucun
moyen d'identification autre que leur langue, leurs vêtements et
leurs noms. Porter des vêtements égyptiens aurait alors représenté
un affaiblissement de leur identité. Mais après être sortis
d’Égypte, porter des vêtements égyptiens ne constituait plus une
menace d'assimilation, puisque les Égyptiens avaient été vaincus
et qu'ils avaient à présent, avec le Don de la Tôroh, leur propre
identité qui faisait que, même en portant des vêtements égyptiens,
ils ne pouvaient affaiblir leur identité. De même, par leur turban
particulier, leurs Pé`ôth et d'autres articles identifiants, les
Juifs avaient tous les moyens de ne pas s'assimiler aux Musulmans au
milieu desquels ils vivaient, bien que leurs vêtements étaient
identiques. Ci-dessous, deux photos de Juifs yéménites avec des
Musulmans yéménites. Leurs tenues sont identiques, mais les Pé`ôth
suffisent à les distinguer :
C'est
simplement parce qu'en Égypte ils n'avaient aucun autre moyen que la
langue, leurs noms et leurs vêtements pour éviter l'assimilation
que les Israélites s'abstinrent de porter les vêtements égyptiens.
Mais une fois sortie d’Égypte et que les armes (la Tôroh et les
Miswôth)
leur avaient été données pour vivre pleinement ce qu'ils étaient
à présent devenus (en effet, la Tôroh nous dit que c'est
uniquement le jour de leur sortie d’Égypte que les Israélites
devinrent un peuple), les vêtements égyptiens ne constituaient
aucun problème. De ce fait, dès lors que nous avons ce qu'il faut
pour éviter l'assimilation et être confondus avec les nations,
porter les mêmes vêtements qu'eux n'est en aucun cas un problème.
Les Juifs religieux ont une barbe, des Pé`ôth, et d'autres éléments
et caractéristiques permettant de ne pas être confondus même en
portant des vêtements identiques aux autres. Même un Juif qui se
contente simplement de mettre une Yarmoulko` sur sa tête tout en
portant des vêtements similaires aux Gôyim a fait ce qu'il faut
pour garder une caractéristique juive, car le monde entier sait que
la Yarmoulko` est associée à notre religion. Un Juif portant une
Yarmoulko` comme seul vêtement juif n'est pas moins religieux ou
moins Juif qu'un Juif en vêtement Harédhi,
comme si la religiosité se déterminait sur base du vêtement. Et
depuis quand le vêtement Harédhi
est-il « juif » ou « plus juif » qu'un autre
type d'habillement ?
Dans
1
Shamou`él 16:1,
HaShem dit ceci au Prophète Shamou`él : מַלֵּא
קַרְנְךָ שֶׁמֶן,
וְלֵךְ
אֶשְׁלָחֲךָ אֶל-יִשַׁי
בֵּית-הַלַּחְמִי--כִּי-רָאִיתִי
בְּבָנָיו לִי,
מֶלֶךְ
« Remplis
ta corne d'huile et va ; Je t'envoies vers Yishay le
Bethléémite, car Je Me suis choisi un de ses fils pour roi ».
Ce qui est intéressant, c'est qu'HaShem ne dit pas au Prophète
Shamou`él ע״ה
lequel
des fils de Yishay ע״ה
Il
S'est choisi. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Il désirait
que le Prophète apprenne simultanément de Lui une leçon importante
sur Ses critères de sélection. Lorsque le Prophète arriva chez
Yishay, il remarqua immédiatement `ali`ov ע״ה
et
se dit que ce devait certainement être ce fils de Yishay qu'HaShem
S'était choisi. Que lui répondit HaShem ? אַל-תַּבֵּט
אֶל-מַרְאֵהוּ
וְאֶל-גְּבֹהַּ
קוֹמָתוֹ--כִּי
מְאַסְתִּיהוּ:
כִּי
לֹא,
אֲשֶׁר
יִרְאֶה הָאָדָם--כִּי
הָאָדָם יִרְאֶה לַעֵינַיִם,
וַיהוָה
יִרְאֶה לַלֵּבָב
« Ne
fais pas attention à son apparence, ni à la hauteur de sa taille,
car Je l'ai rejeté, parce que ce que voit l'homme ne compte pas ;
car l'homme voit avec les yeux, alors que `adhônoy regarde au
cœur ».6
Là encore, HaShem nous enseigne à ne pas prêter attention aux
informations superficielles sur base desquelles les yeux sont prompts
à tirer des conclusions la plupart du temps erronées. Pour citer
deux extrêmes, il est tout autant inacceptable de déduire d'office,
de par leur habillement et apparence, que les Harédhim
sont pieux, que de déduire qu'une femme religieuse qui porte un
pantalon sous une jupe est une égarée, une femme qui a dévoyé ses
voies ! Il y a des gens qui, juste avec leurs yeux, mettent des
étiquettes sur tout le monde, en fonction du type de chapeau, de la
longueur du manteau, de la longueur d'une jupe (dès lors qu'elle
couvre les genoux, une jupe a la longueur requise. Personne n'a le
droit de juger une femme qui montre ses jambes en-dessous des genoux
simplement parce qu'il voudrait qu'elle soit plus « Sani´outh ».
C'est HaShem qui a déterminé ces règles, et s'Il n'a pas vu de
problème avec le bas des jambes, qui sommes-nous pour nous prétendre
plus saint que Lui ? Évidemment, nous pouvons et devons
recommander d'adopter des normes de Sani´outh
plus élevées, mais nous ne pouvons faire passer cela pour la
« Halokhoh », et encore user de terrorisme intellectuel,
émotionnel ou physique pour contraindre les gens à être plus
« pudiques »), de la couleur d'une chemise ou d'une
chaussure, etc. Tout cela est du vent, une marque de vanité !
Ce qu'on voit avec ses yeux n'est pas la vraie personne. HaShem nous
dit que la personne est ce qui est dans le cœur !
Dans
Safanyoh
1:8,
certains Israélites furent punis par HaShem pour avoir porté des
מַלְבּוּשׁ
נָכְרִי
« Malboush
Nôkhri – vêtements étrangers/étranges ».
Le Rada''q ז״ל
explique
que le péché de ces Israélites était que « ces
hommes se sont donnés l'apparence de gens à part et justes, et ils
portaient des vêtements étranges, différents du reste de leurs
frères afin d'être reconnus par leurs vêtements comme étant des
gens distincts ; mais leurs voies sont mauvaises ».
Le Rada''q déclare clairement que l'on agit mal lorsqu'on tente de
montrer à l'extérieur sa droiture ou sa piété. Notre relation
religieuse est avec HaShem ! C'est le seul Être que nous devons
« impressionner », pour ainsi dire. Mais si on essaie
d'impressionner les gens, et qu'on se met à porter un vêtement
distinctif pour démontrer son niveau de piété et de droiture,
c'est mal et évidemment punissable. Et vous savez quoi ? C'est
exactement le péché que commettent les Harédhim,
ainsi que tous ceux qui exigent que les Juifs s'habillent d'une
manière précise pour mériter d'être considérés « religieux ».
HaShem
connaît le système qui est parfait pour l'homme et n'a inclus dans
Sa Tôroh que les commandements qui, s'ils sont suivis exactement,
nous permettent de mener une vie qui frôle avec la perfection. Tout
ajout ou soustraction est une insulte à ce système. Or, Dowidh
Hammalakh a écrit : תּוֹרַת
יְהוָה תְּמִימָה,
מְשִׁיבַת
נָפֶשׁ;
עֵדוּת
יְהוָה נֶאֱמָנָה,
מַחְכִּימַת
פֶּתִי
« La
Tôroh de `adhônoy est parfaite, elle ranime l'âme ; le
témoignage de `adhônoy est digne de confiance, rendant sage
l'insensé ».7
Mais ce que nous voyons, c'est que les gens ne croient en la
perfection de la Tôroh ; ils érigent des préceptes d'hommes
sans tête ni queue au rang de la « Tôroh » ; ils
croient dans le « harédisme »,
le « hassidisme »,
le « Gadhôlisme » (ils élèvent leurs Gadhôlim au rang
des Prophètes du TaNa''Kh ou des Sages du Talmoudh), et à toutes
sortes de « ismes », et plutôt que rendre le Juif sage,
ils le rendent stupides avec des doctrines insensées et de la
superstition. Le Créateur des cieux et de la terre, Qui a façonné
chaque aspect de la personnalité humaine, a-t-Il raté quelque
chose ? A-t-Il oublié d'inclure quelque chose dans la Tôroh ?
Évidemment, c'est absurde ! Il s'en suit donc que s'il n'y a
aucune mention d'un commandement explicite de porter des vêtements
spécifiques, c'est que cela n'est pas nécessaire, et est même
destructeur ! On voit la haine qu'ont causée les codes
vestimentaires dans les milieux hassidiques
juste parce qu'untel porte le chapeau ou le manteau qui l'identifie à
une communauté hassidique
différente ! Comment l'homme peut-il descendre à des niveaux
de stupidité si bas ? Si HaShem ne l'a pas inclus dans Sa
Tôroh, qui sommes-nous pour le faire ? C'est de l’arrogance à
l'état pur, de l'arrogance à son paroxysme !
HaShem
a dit de ne rien ajouter ni retrancher à la Tôroh. HaShem comprend
parfaitement bien l'émotion religieuse. Par conséquent, Il nous a
interdit d'ajouter ou retirer quoi que ce soit à la Tôroh. Un ami
Hosidh
de Breslev me disait qu'aujourd'hui, avec tous les Minhoghim et
Houmrôth
que les rabbins et les autres imposent aux gens, il est devenu
impossible de respecter ce qu'HaShem a Lui-même ordonné ! En
d'autres mots, nous accordons désormais plus d'importance à des
« coutumes » et d'autres pratiques venues d'on ne sait
où, plutôt qu'à la propre Parole d'HaShem et la Halokhoh de
HaZa''l.
Les gens n'ont plus le temps de lire et étudier la Tôroh, de lire
et étudier les Halokhôth de HaZa''l.
Et il y a quelque chose dont ils ne se rendent pas compte : si
HaZa''l
avaient vécu aujourd'hui, les Juifs les auraient considéré
hérétiques, car pas suffisamment « extrémistes » à
leurs yeux ! Il y a des choses qui, si elles étaient publiées
ici, choqueraient une grande partie des gens, alors que c'est
précisément la Halokhoh que HaZa''l
ont tranchée. Mais je me moque de choquer les gens. La Tôroh nous
enseigne à ne rechercher que la justice, et rien que la justice !
C'est pour cela qu'en leurs temps, je publierai ces choses. Les gens
en tireront ensuite leurs propres conclusions. HaShem savait que les
êtres humains fonctionnent aux émotions, et projetteront leurs
propres sentiments dans la Tôroh afin de se sentir ultra-religieux.
Mais on ne peut pas mener une vie plus religieuse que la vie que le
Créateur Lui-même a délimité pour nous.
Nous
devons nous tenir à la célèbre maxime de
HaZa''l
qui dit : מַעֲשֵׂה
אָבוֹת סִימָן לְבָנִים
« Ma´aséh
`ovôth Simon Lavonim – les actes des Patriarches servent de signe
pour les enfants ». Marchons dans les traces de Môshah
Rabbénou, Yahôshoua´ bin Noun, Ya´aqôv `ovinou et HaShem
Lui-même, et ignorons les informations superficielles. Nous ne
devons regarder qu'aux valeurs de la personne, pas à son apparence
physique et ce qu'elle porte (dès lors que c'est décent, pas
transparent, etc.). Est-elle quelqu'un qui craint HaShem, qui
accomplit la justice et la charité ? Suit-elle la Tôroh
d'HaShem ? Ce sont là les seuls critères que nous devons
prendre en compte si nous avons à prendre une décision par rapport
à un autre Juif. Suivons l'exemple du comportement d'HaShem avec
Routh la Moabite, car Il l'a jugée sur l'unique base de son niveau
d'intégrité. N'agissons pas avec folie en condamnant un
coreligionnaire israélite lorsqu'il ne s'oppose pas à HaShem. Nous
n'apprécierions nous-mêmes pas d'être persécutés sur bases de
choses superficielles ou immatérielles. Nous devons donc nous-mêmes
faire preuve de sensibilité envers nos coreligionnaires, et c'est là
la Miswoh
d'aimer son prochain comme soi-même ; ne pas lui faire ce qu'on
n'aimerait pas qu'on nous fasse ! Comme le disait Hillél
Hazzoqén ז״ל,
lorsqu'on lui demanda de résumer brièvement la Tôroh : « Ce
que tu ne voudrais pas qu'on te fasse, ne le fais pas aux autres ;
c'est la toute la Tôroh et le reste est son commentaire. Va et
étudie le reste ! ».
Imaginez
la paix que nous aurions si nous étudions la Tôroh et gardions ses
enseignements sans distorsion ou projection, plutôt que d'agir sur
base de notions fausses et destructrices. Nous aurions plus d'amour
les uns envers les autres. N'oubliez pas pourquoi HaShem a détruit
la génération de Nôah
ע״ה
(on
en parle d'ailleurs dans la Sidhroh de cette semaine, suivant le
cycle triennal, que je publierai prochainement) mais a par contre
épargné celle de la Tour de Babel. Comme l'explique bien Rash''i,
les gens de la génération de Nôah avaient de la haine les uns
envers les autres, et de ce fait, il n'y avait pas de paix. À
l'inverse, ceux de la génération de la Tour de Babel, bien qu'ils
fussent des impies, vivaient en paix les uns avec les autres. Grande
est la paix, mais détestable est la dispute. On doit arrêter de
fabriquer de fausses catégories sur nos frères et sœurs. C'est
allé trop loin et cela dure depuis trop longtemps. Au lieu de
regarder aux raisons de dégrader un Juif, regardons aux raisons de
l'aimer et l'apprécier à sa vraie valeur !
1Wayyiqro`
19:18
2Rô`sh
Hashonoh 16b
3Mishlé
3:17
4Baré`shith
18:19
5Ibid.,
37:3
61
Shamou`él 16:7
7Tahillim
19:8