ב״ה
La
révolution sexuelle
Cet
article peut être téléchargé ici.
Dans
la Sidhroh de cette semaine suivant le cycle triennal, la Sidhroh de
`éllah Tôldhôth Nôah, la Tôroh nous rapporte un événement
quelque peu inattendu : HaShem ית׳
détruit
le monde qu'Il avait créé d'après Sa volonté. Pourquoi est-ce
qu'un Créateur parfait aurait des raisons de rejeter Son œuvre et
la faire passer dans l'oubli ? Nous pouvons apprendre de ce
récit de la Tôroh à quel point les valeurs morales de l'humanité
sont vitales pour la préservation du monde.
HaShem
créa l'homme à Son image, ce qui signifie qu'Il en fit un être
capable de raisonner, doté d'une grande intelligence, le
différenciant par-là des animaux qui fonctionnent exclusivement
suivant l'instinct. L'homme doit dépasser les désirs charnels et
mener une vie basée sur la sagesse, la raison et le contrôle de
soi. Une question hypothétique fut une fois posée à un éminent
rabbin : supposez que la science puisse développer une pilule
qui transformerait les gens en êtres justes qui pratiquent
instinctivement la bonté et évitent le mal, serait-il éthique de
la déverser dans les distributions d'eau ? Il répondit qu'agir
ainsi transgresserait la volonté de Dieu qui est que l'homme doive
devenir bon en résultat de ses propres choix. Mais compromettre le
libre-arbitre de l'homme, peu importe la noblesse de l'objectif, est
contraire au plan d'HaShem pour la Création.
L'histoire
du déluge nous enseigne que certains comportements humains peuvent
altérer la nature de l'homme au point de le faire descendre au
niveau d'un animal. Il y avait deux dimensions à la nature
pécheresse de la génération du Déluge. Cela a commencé par la
détérioration du contrôle pulsionnel et l'indulgence dans toutes
les formes de dépravation sexuelle. La Tôroh nous dit :
וַיַּרְא
אֱלֹהִים אֶת-הָאָרֶץ,
וְהִנֵּה
נִשְׁחָתָה:
כִּי-הִשְׁחִית
כָּל-בָּשָׂר
אֶת-דַּרְכּוֹ,
עַל-הָאָרֶץ
« Et
`alôhim regarda la terre ; voilà qu'elle était corrompue, car
toute chair avait corrompue sa voie sur la terre ».1
Quelle était cette « corruption » dont parle ici la
Tôroh ? HaZa''l
explique qu'il s'agit là d'un dérèglement sexuel.2
Les hommes s'adonnaient à toutes sortes de perversion sexuelle,
comme l'homosexualité, le travestissement, les orgies, l'adultère,
les viols, etc. Et de par l'expression « toute chair »,
nous apprenons que cette corruption ne concernait pas que les êtres
humains, mais également les animaux. HaZa''l
enseignent qu'on accouplait les animaux hors de leur propre race et
espèce.3
Mais leur faute ne fut pas limitée à l'immoralité sexuelle. Il
émergea également une prolifération de violence marquée par le
vol et le mépris pour le droit de propriété des autres. HaShem a
déclaré : קֵץ
כָּל-בָּשָׂר
בָּא לְפָנַי--כִּי-מָלְאָה
הָאָרֶץ חָמָס,
מִפְּנֵיהֶם
« La
fin de toute chair est venue devant Moi, car la terre est remplie de
violence à cause d'eux ».4
Les lois régissant les droits de propriété des gens sont vitales
pour maintenir l'ordre sociétal. Tant que l'homme était rationnel
et suffisamment discipliné que pour préserver la civilisation
humaine il y avait encore l'espoir que l'étincelle Divine qu'HaShem
avait implantée en lui puisse prévaloir. Mais lorsque les instincts
devinrent si dominants qu'ils le contraignaient à agir de façon
irrationnelle, d'une manière autodestructrice, son existence
continue n'avait plus de but moral.
Nous
pouvons apprendre beaucoup de cette histoire. Nous reproduisons les
erreurs de cette génération pécheresse et immorale en affirmant
que les comportements sexuels ne sont pas liés à l'éthique et à
la morale. Or, la Tôroh soutient que la perte de contrôle
pulsionnel dans le domaine de la sexualité se croise inévitablement
avec le désir impulsif de l'homme de posséder ce qui est aux
autres. La révolution sexuelle des années 60 proclamait que la
moralité sexuelle était purement subjective et que chacun devrait
faire « ses propres expériences », dès lors que « l'on
ne fait de mal à personne ». Comme les gens de la génération
du déluge, ils soutenaient que vous pouviez être sexuellement
amoral et éthiquement juste. La libération sexuelle s'est avérée
être un désastre. Des millions d'êtres humains sont morts de
maladies sexuellement transmissible, et on a connu des grossesses non
désirées avec avortements en masse et des addictions nombreuses aux
drogues, ce qui sont des caractéristiques intrinsèques de tout mode
de vie désinhibée et pulsionnelle. Les conséquences dévastatrices
de la tolérance et de l'encouragement de la promiscuité sexuelle
des adolescents et jeunes adultes dans nos sociétés sont pires que
tout. La corruption s'est même étendue dans le domaine des
relations interpersonnelles. Les pires crimes financiers, tels que
les délits d'initié, l'évasion fiscale, et les combines à la
Ponzi, ont été les conséquences imprévues de la révolution
sexuelle. Combien de carrières politiques, professionnelles et
d'affaires n'ont-ils pas été ruinées par des scandales sexuels et
financiers, ou une combinaison des deux ?
La
Sidhroh de cette semaine nous rappelle que l'homme doit préserver
son image Divine en contrôlant ses instincts et en conduisant ses
affaires avec sagesse, raison et justice. Les Juifs/Israélites, plus
particulièrement, doivent être אוֹר
גּוֹיִם,
לִהְיוֹת
יְשׁוּעָתִי עַד-קְצֵה
הָאָרֶץ
« une
lumière pour les nations, Mon instrument de salut jusqu'aux confins
de la terre »5
en démontrant la beauté immense d'une vie personnelle,
professionnelle et familiale enracinée dans les fondations de la
sainteté.
1Baré`shith
6:12
2Sanhédhrin
57a
3Ibid.,
108a
4Baré`shith
6:13
5Yasha´yohou
49:6