ב״ה
Les
Lois du Yihoudh
Dans
le Mishnéh Tôroh
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article peut être téléchargé ici.
Nous
allons à présent voir comment le Ramba''m ז״ל
expose
les lois du Yihoudh dans son Mishnéh Tôroh, au Chapitre 22
des Hilkôth `issouré Bi`oh.
1.
Il est interdit de s'isoler
avec une ´arwoh faisant partie des ´aroyôth, qu'elle soit
vieille ou une enfant, car cette chose mène à découvrir la
nudité, à l'exception d'une mère avec son fils, d'un père avec
sa fille, et d'un mari avec sa femme Niddoh. Un Hothon
dont la femme est devenue Niddoh avant qu'il n'ait eu des rapports
sexuels [avec elle] a l'interdiction de s'isoler avec elle.
Plutôt, il doit dormir parmi des hommes, et elle doit dormir
parmi des femmes. Mais s'il a eu un premier rapport sexuel avec
elle et qu'ensuite elle est devenue impure, il lui est permis de
s'isoler avec elle.
|
א אָסוּר
לְהִתְיַחַד עִם עֶרְוָה מִן הָעֲרָיוֹת,
בֵּין
זְקֵנָה בֵּין יַלְדָה--שֶׁדָּבָר
זֶה גּוֹרֵם לְגַלּוֹת עֶרְוָה:
חוּץ
מֵהָאֵם עִם בְּנָהּ,
וְהָאָב
עִם בִּתּוֹ,
וְהַבַּעַל
עִם אִשְׁתּוֹ נִדָּה.
וְחָתָן
שֶׁפֵּרְסָה אִשְׁתּוֹ נִדָּה קֹדֶם
שֶׁיִּבְעֹל--אָסוּר
לְהִתְיַחַד עִמָּהּ,
אֵלָא
הוּא יָשֵׁן בֵּין הָאֲנָשִׁים,
וְהִיא
יְשֵׁנָה בֵּין הַנָּשִׁים;
וְאִם
בָּא עָלֶיהָ בִּיאָה רִאשׁוֹנָה,
וְאַחַר
כָּךְ נִטְמֵאת--מֻתָּר
לְהִתְיַחַד עִמָּהּ
|
La
liste des ´aroyôth nous est donnée dans la Tôroh, au Chapitre 18
de Wayyiqro`. Ce sont avec ces femmes-là qu'il y a avant tout une
interdiction de s'isoler. L'interdiction a été donnée afin
d'éviter que des actes indécents aient lieu entre un homme et cette
femme, et que cela ne mène à une relation sexuelle illicite. Qu'il
s'agisse d'une vieille femme ou d'une jeune enfant, cela n'est
d'aucune importance.
Bien
que le Ramba''m cite comme seuls exceptions la permissivité du
Yihoudh avec son fils, sa fille et sa femme (même lorsqu'elle
est Niddoh), nous avions vu qu'une autre exception existe : le
fait de s'isoler avec sa sœur (bien que vivre seul avec elle est
interdit).
La
raison pour laquelle un homme peut s'isoler avec sa femme Niddoh est
assez simple à comprendre : étant donné qu'ils ont l'habitude
d'avoir des rapports intimes ensemble, et qu'ils savent que dans
quelques jours ils seront à nouveau permis l'un à l'autre, nous ne
craignons pas qu'ils ne puissent pas se contrôler. Par contre,
lorsqu'un couple vient de se marier et que la femme est Niddoh la
nuit de noce, étant donné qu'ils n'avaient pas encore eu de
rapports sexuels nous craignons qu'ils ne puissent pas être capables
de contrôler leurs désirs. Par conséquent, ils ne peuvent s'isoler
ensemble. Mais si c'est seulement après le premier rapport qui a eu
lieu la nuit de noce qu'elle est devenue Niddoh, nous leur permettons
de s'isoler comme pour n'importe quel autre couple.
2.
Les Israélites ne sont pas
soupçonnés d'homosexualité ou de zoophilie. Par conséquent, il
n'est pas interdit de s'isoler avec eux. Mais si on s'éloigne
même d'isolement avec un homme ou un animal, c'est louable. Les
éminents Sages s'éloignaient des animaux afin de ne pas s'isoler
avec eux.1
L'interdiction du Yihoudh
fut transmise par la Qabboloh.
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ב לֹא
נֶחְשְׁדוּ יִשְׂרָאֵל עַל מִשְׁכַּב
זָכוּר,
וְעַל
הַבְּהֵמָה;
לְפִיכָּךְ
אֵין אִסּוּר לְהִתְיַחַד עִמָּהֶן.
וְאִם
נִתְרַחַק אַפִלּוּ מִיֵּחוּד זָכוּר
וּבְהֵמָה,
הֲרֵי
זֶה מְשֻׁבָּח;
וּגְדוֹלֵי
הַחֲכָמִים הָיוּ מַרְחִיקִין הַבְּהֵמָה,
כְּדֵי
שֶׁלֹּא יִתְיַחֲדוּ עִמָּהּ.
וְאִסּוּר
יֵחוּד עֲרָיוֹת,
מִפִּי
הַקַּבָּלָה
|
Comme
nous l'avons expliqué dans la deuxième partie, l'époque où l'on
ne pouvait soupçonner les Israélites de pratiques homosexuelles est
révolue depuis bien longtemps. Dans son Shoulhon ´oroukh2,
Rabbi Yôséf Qa`rô ז״ל
écrit
que l'homosexualité était devenue prévalente à son époque, et
par conséquent, il fut considéré approprié pour un homme de ne
pas s'isoler avec d'autres hommes. C'est pourquoi, le Ba''h
ז״ל
(Rabbi
Yô`él Sirqis) déclare que dans les localités où ce péché n'est
pas répandu il n'est pas nécessaire de prendre cette précaution.
Néanmoins, comme l'écrit le Ramba''m, si un homme fait le choix de
ne pas même s'isoler avec un autre homme, c'est un acte louable.
Quant
à la zoophilie, vous pouvez rire autant que vous voulez, c'est loin
d'être une pratique du passé. Au contraire, c'est un acte immonde
très fréquent encore aujourd'hui. Par exemple, les affaires de
zoophilie défrayent la chronique régulièrement aux États-Unis, où
c'est encore légal dans treize états. En orange, les états
américains où la zoophilie est légale :
C'est
également pratiqué dans de nombreuses zones rurales en Afghanistan,
en Afrique, etc. Le Ramba''m mentionnera à nouveau l'interdiction de
la zoophilie dans les Halokhôth 5 et 6, où il rapporte la Halokhoh
de nos Sages selon quoi un Israélite ne doit pas faire garder ses
animaux par des Gôyim (hommes ou femmes), car on les soupçonne tous
de s'adonner à des actes zoophiles. C'était une pratique païenne
très courante en ces temps-là, d'où le terme de « tous les
Gôyim ». Néanmoins, bien que cela soit moins ouvertement
pratiqué que dans les temps anciens, c'est encore une chose beaucoup
plus répandue à nos époques qu'on ne le croit. Des femmes qui ont
des rapports avec leurs chiens, des fermiers qui en ont avec leurs
moutons, etc., ça se passe quotidiennement, même dans des pays
comme la France, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, les
États-Unis et d'autres pays Occidentaux. (Concernant la zoophilie en
Allemagne, où la principale association zoophile compte plus de 100
000 membres, lire ici
et ici.)
Il n'y a donc aucune raison de croire que cette interdiction de faire
garder ses animaux par des Gôyim soit exagérée et d'un autre
temps. Au contraire, c'est encore très actuel, malheureusement !
Lorsque
le Ramba''m écrit que l'interdiction du Yihoudh fut transmise
par la Qabboloh, c'est-à-dire par les Prophètes (nous avions déjà
expliqué que le sens originel du terme « Qabboloh » est
ce qui a été reçu des Prophètes). L'interdiction n'est donc pas
explicitement mentionnée dans la Tôroh, mais nous a été transmise
par tradition orale depuis les temps bibliques. Et comme nous l'avons
expliqué dans la deuxième partie, à l'origine l'interdiction ne
concernait que les femmes mariées considérées comme des ´aroyôth
dans Wayyiqro` 18.
3.
Lorsque survint l'épisode
de `amnôn et Tomor3,
Dowidh Hammalakh décréta avec son Béth Din [une interdiction]
de s'isoler avec une femme non mariée. Et bien qu'elle ne soit
pas une ´arwoh, elle est inclue dans [l'interdiction] de s'isoler
avec des ´aroyôth. Puis, Shamma`y et Hillél décrétèrent [une
interdiction] de s'isoler avec des Gôyim. Ainsi, quiconque
s'isole avec une femme avec laquelle il est interdit de s'isoler,
qu'elle soit Israélite ou Gôyoh, les deux, l'homme et la femme,
se voient administrer des coups de fouet pour rébellion4,
et une annonce est faite les concernant5.
Une exception est faite concernant l'épouse d'un homme :
bien qu'il soit interdit de s'isoler avec elle, si quelqu'un s'est
isolé [avec elle], on n'applique pas la flagellation afin qu'une
rumeur ne circule pas selon quoi elle se serait débauchée, car
une rumeur pourrait se répandre que ses enfants sont des bâtards.
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ג כְּשֶׁאֵרַע
מַעֲשֵׂה אַמְנוֹן וְתָמָר,
גָּזַר
דָּוִיד וּבֵית דִּינוֹ עַל יֵחוּד
פְּנוּיָה,
וְאַף
עַל פִּי שְׁאֵינָהּ עֶרְוָה,
בִּכְלַל
יֵחוּד עֲרָיוֹת;
וְשַׁמַּאי
וְהִלֵּל גָּזְרוּ עַל יֵחוּד גּוֹיִים.
נִמְצָא
כָּל הַמִּתְיַחֵד עִם אִשָּׁה שֶׁאָסוּר
לְהִתְיַחַד עִמָּהּ,
בֵּין
יִשְׂרְאֵלִית בֵּין גּוֹיָה--מַכִּין
אֶת שְׁנֵיהֶן מַכַּת מַרְדּוּת,
הָאִישׁ
וְהָאִשָּׁה,
וּמַכְרִיזִין
עֲלֵיהֶן:
חוּץ
מֵאֵשֶׁת אִישׁ--שֶׁאַף
עַל פִּי שֶׁאָסוּר לְהִתְיַחַד עִמָּהּ,
אִם
נִתְיַחַד אֵין לוֹקִין,
שֶׁלֹּא
לְהוֹצִיא לַעַז עָלֶיהָ שֶׁזִּנָּת,
וְנִמְצְאוּ
מוֹצִיאִין לַעַז עַל הַבָּנִים שְׁהֶן
מַמְזְרִים
|
Nous
avons donc ici l'évolution de l'interdiction du Yihoudh, dont
nous avions parlée dans la deuxième partie, à savoir, qu'à
l'origine l'interdiction ne concernait que le fait de s'isoler avec
une femme mariée, puis elle fut étendue pour inclure une femme non
mariée, et enfin, elle fut étendue à nouveau pour y inclure
également une femme non Israélite.
4.
Toute femme avec laquelle
[un homme] a l'interdiction de s'isoler, si son épouse est avec
lui il lui est permis de s'isoler [avec elle], parce que sa femme
est sa protection [contre la faute]. Mais une Israélite ne doit
pas s'isoler avec un Gôy même si son épouse est avec lui, car
l'épouse d'un Gôy n'est pas sa protection et ils n'ont pas de
honte.
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ד כָּל
אִשָּׁה שֶׁאָסוּר לְהִתְיַחַד
עִמָּהּ--אִם
הָיְתָה אִשְׁתּוֹ עִמּוֹ--הֲרֵי
זֶה מֻתָּר לְהִתְיַחַד,
מִפְּנֵי
שֶׁאִשְׁתּוֹ מְשַׁמְּרַתּוּ;
אֲבָל
לֹא תִתְיַחַד יִשְׂרְאֵלִית עִם
הַגּוֹי,
אַף
עַל פִּי שֶׁאִשְׁתּוֹ עִמּוֹ--שְׁאֵין
אִשְׁתּוֹ שֶׁלַּגּוֹי מְשַׁמְּרַתּוּ,
וְאֵין
לָהֶן בּוּשָׁה
|
Lorsqu'un
homme Israélite est avec son épouse, il peut s'isoler avec une
femme, car la présence de son épouse est une mesure suffisante pour
qu'il ne faute pas. Mais étant donné que l'échangisme et d'autres
pratiques immorales sont monnaie courante chez les Gôyim, et que
beaucoup d'entre eux d'ailleurs n'éprouveraient aucune honte à mal
se comporter même en présence de leurs épouses (dont ils
obtiennent parfois une permission d'agir ainsi, ou qui, par peur,
laissent leurs maris mal se comporter), une femme Israélite ne doit
pas s'isoler avec un Gôy, même si l'épouse de ce dernier est
présente.
7.
Une seule femme ne doit pas
s'isoler même avec de nombreux hommes, à moins que l'épouse
d'un d'entre eux ne soit présente.6
De même, un seul homme ne doit pas s'isoler même avec de
nombreuses femmes.7
De nombreuses femmes avec de nombreux hommes, on ne se préoccupe
pas du Yéhoudh8.
Si des hommes étaient à l'extérieur et des femmes à
l'intérieur, ou que des hommes [étaient] à l'intérieur et des
femmes à l'extérieur, et qu'une femme s'est séparée [des
autres femmes] pour se retrouver parmi les hommes, ou qu'un homme
s'est retrouvé parmi les femmes, c'est interdit pour cause de
Yéhoudh.
Même un homme dont l'activité ou la profession se fait avec des
femmes, il lui est interdit de s'isoler avec les femmes. Comment
doit-il faire ? Il doit s'occuper avec elles et sa femme avec
lui9
ou se tourner vers une autre profession.
|
ז לֹא
תִתְיַחַד אִשָּׁה אַחַת,
אַפִלּוּ
עִם אֲנָשִׁים הַרְבֵּה--עַד
שֶׁתִּהְיֶה שָׁם אִשְׁתּוֹ שֶׁלְּאֶחָד
מֵהֶם;
וְכֵן
לֹא יִתְיַחַד אִישׁ אֶחָד,
אַפִלּוּ
עִם נָשִׁים הַרְבֵּה.
וְנָשִׁים
הַרְבֵּה עִם אֲנָשִׁים הַרְבֵּה,
אֵין
חוֹשְׁשִׁין לְיֵחוּד;
הָיוּ
הָאֲנָשִׁים מִבַּחוּץ וְהַנָּשִׁים
מִבִּפְנִים,
אוֹ
הָאֲנָשִׁים מִבִּפְנִים וְהַנָּשִׁים
מִבַּחוּץ,
וּפֵרְשָׁה
אִשָּׁה לְבֵין הָאֲנָשִׁים,
אוֹ
אִישׁ לְבֵין הַנָּשִׁים--אֲסוּרִין
מִשּׁוֹם יֵחוּד.
אַפִלּוּ
אִישׁ שֶׁעֲסָקוֹ וּמְלַאכְתּוֹ עִם
הַנָּשִׁים,
אָסוּר
לוֹ לְהִתְיַחַד עִם הַנָּשִׁים.
כֵּיצַד
יַעֲשֶׂה--יִתְעַסַּק
עִמָּהֶן וְאִשְׁתּוֹ עִמּוֹ,
אוֹ
יִפָּנֶה לִמְלָאכָה אַחֶרֶת
|
Toutes
ces règles, nous les avions vues dans les deux précédentes
parties. Concernant la première que rapporte ici le Ramba''m, à
savoir, l'interdiction pour une seule femme de s'isoler avec
plusieurs hommes (on parle ici d'hommes Israélites, puisqu'il avait
déjà été mentionné qu'elle ne peut s'isoler avec des Gôyim,
même en présence de leurs épouses), nous avions vu que
l'interdiction ne s'appliquait pas dans le cas où les hommes avec
lesquels elle s'isole sont des Israélites moraux, dès lors que
l'isolement a lieu « en ville », et non dans un endroit
isolé, et de préférence durant le jour et non la nuit. Ces
conditions sont également rapportées dans le Shoulhon
´oroukh.10
Concernant
l'homme dont l'activité ou la profession se fait avec des femmes, on
parle, comme nous l'avions expliqué, d'un homme dont le métier
l'amène à constamment côtoyer des femmes, comme par exemple un
homme qui vend des vêtements ou des parfums aux femmes.
8.
Il est permis de s'isoler
avec deux Yavomôth, ou avec deux Sorôth,
ou avec une femme et sa belle-mère, ou avec une femme et la fille
de son mari, ou avec une femme et la fille de sa belle-mère.
Parce qu'elles se détestent mutuellement elles ne se couvriront
pas. De même, il est permis de s'isoler avec une femme qui a avec
elle une enfant mineure qui connaît la signification d'un rapport
sexuel mais ne cédera pas à un rapport sexuel, car elle n'osera
pas se débaucher en sa présence, car cette [enfant] révélera
son secret.
|
ח מֻתָּר
לְהִתְיַחַד עִם שְׁתֵּי יְבָמוֹת,
אוֹ
עִם שְׁתֵּי צָרוֹת,
אוֹ
עִם אִשָּׁה וַחֲמוֹתָהּ,
אוֹ
עִם אִשָּׁה וּבַת בַּעְלָהּ,
אוֹ
עִם אִשָּׁה וּבַת חֲמוֹתָהּ--מִפְּנֵי
שֶׁשּׂוֹנְאוֹת זוֹ אֶת זוֹ,
אֵין
מְחַפּוֹת זוֹ עַל זוֹ.
וְכֵן
מֻתָּר לְהִתְיַחַד עִם אִשָּׁה שֶׁיֵּשׁ
עִמָּהּ תִּינֹקֶת קְטַנָּה שֶׁיּוֹדַעַת
טַעַם בִּיאָה,
וְאֵינָהּ
מוֹסֶרֶת עַצְמָהּ לְבִיאָה--שְׁאֵינָהּ
מְזַנָּה בְּפָנֶיהָ,
שֶׁהֲרֵי
זוֹ מְגַלָּה אֶת סוֹדָהּ
|
Nous
avions parlé de tous ces cas en détails dans la première
partie.
11.
L'épouse d'un homme dont le
mari est en ville ne doit pas se préoccuper du Yéhoudh,
parce que la crainte de son mari est sur elle.11
Mais si cet [homme] était épris d'elle, par exemple parce
qu'elle a grandi avec lui, ou parce qu'elle est son proche, il ne
doit pas s'isoler avec elle, et même si son mari est en ville. De
même, quiconque s'isole avec une femme, mais la porte est ouverte
vers le domaine public, il n'y a pas de préoccupation pour cause
de Yéhoudh.
|
יא אֵשֶׁת
אִישׁ שֶׁהָיָה בַּעְלָהּ בָּעִיר--אֵינָהּ
חוֹשֶׁשֶׁת לְיֵחוּד,
מִפְּנֵי
שֶׁאֵימַת בַּעְלָהּ עָלֶיהָ;
וְאִם
הָיָה זֶה גַּס בָּהּ כְּגוֹן שֶׁגָּדְלָה
עִמּוֹ,
אוֹ
שֶׁהָיְתָה קְרוֹבָתוֹ--לֹא
יִתְיַחַד עִמָּהּ,
וְאַף
עַל פִּי שֶׁבַּעְלָהּ בָּעִיר.
וְכֵן
כָּל הַמִּתְיַחֵד עִם אִשָּׁה,
וְהָיָה
הַפֶּתַח פָּתוּחַ לִרְשׁוּת
הָרַבִּים--אֵין
חוֹשְׁשִׁין מִשּׁוֹם יֵחוּד
|
Là
encore, nous avions traité de ces cas dans la première partie.
Notons que pour le dernier cas susmentionné, une fenêtre ouverte ou
transparente qui donne vers le domaine public est également
suffisante.
12.
Celui qui n'a pas d'épouse
ne doit pas enseigner des filles en bas âge parce que les mères
des enfants viennent à l'école pour [prendre ou déposer] leurs
enfants, et il se retrouverait tenté par les femmes. De même,
une femme ne doit pas enseigner à de petits garçons parce que
leurs pères viennent à cause de leurs enfants, et ils se
retrouveraient isolés avec elle. Un enseignant n'a pas besoin que
son épouse soit présente avec lui à l'école. Plutôt, si elle
est à la maison et qu'il enseigne dans sa localité [c'est
suffisant].
|
יב מִי
שְׁאֵין לוֹ אִשָּׁה,
לֹא
יְלַמַּד תִּינוֹקוֹת,
מִפְּנֵי
שֶׁאִמּוֹת הַבָּנִים בָּאוֹת לְבֵית
הַסֵּפֶר לִבְנֵיהֶם,
וְנִמְצָא
מִתְגָּרֶה בַּנָּשִׁים;
וְכֵן
אִשָּׁה,
לֹא
תְלַמַּד קְטַנִּים,
מִפְּנֵי
אֲבוֹתֵיהֶן שְׁהֶן בָּאִין בִּגְלַל
בְּנֵיהֶם,
וְנִמְצְאוּ
מִתְיַחֲדִים עִמָּהּ.
וְאֵין
הַמְּלַמֵּד צָרִיךְ שֶׁתִּהְיֶה
אִשְׁתּוֹ שְׁרוּיָה עִמּוֹ בְּבֵית
הַסֵּפֶר,
אֵלָא
הִיא בְּבֵיתָהּ וְהוּא מְלַמֵּד
בִּמְקוֹמוֹ
|
Nous
avions mentionné l'interdiction pour un homme célibataire
d'enseigner à des enfants en bas âge, ainsi que pour une femme
d'enseigner à de jeunes garçons, pour éviter les contacts trop
fréquents entre hommes et femmes.
Concernant
le cas d'un enseignant marié, dès lors qu'il enseigne dans la même
ville où il habite avec sa femme, cela n'est pas un problème. Mais
s'il enseigne dans une autre localité que là où il vit avec sa
femme, c'est un problème. Nous avions dit dans la deuxième
partie que, malheureusement, à notre époque, la majorité
des cas de pédophilie dans les écoles impliquaient des enseignants
mariés et non célibataires, et principalement dans les milieux
Harédhim (et lorsqu'on connaît le régime sexuel drastique
imposé dans les milieux Harédhim, il devient aisé de
comprendre pourquoi, bien qu'ils soient mariés, ces hommes font des
choses pareilles. C'est un élément central de la réponse, pas le
seul). Par conséquent, il convient de faire très attention à qui
on confie l'éducation de ses enfants.
14.
On ne nomme pas [même] un
homme digne de confiance et approprié pour garder une cour dans
laquelle se trouvent des femmes, quand bien même il se tiendrait
à l'extérieur, car il n'y a pas de garantie aux relations
sexuelles illicites. Et un homme ne doit pas nommer de superviseur
sur sa maison afin de ne pas conduire sa femme vers un acte
fautif.
|
יד אֵין
מְמַנִּין אָדָם נֶאֱמָן וְכָשֵׁר
לִהְיוֹת שׁוֹמֵר חָצֵר שֶׁיֵּשׁ בָּהּ
נָשִׁים,
אַף
עַל פִּי שְׁהוּא עוֹמֵד בַּחוּץ--שְׁאֵין
אַפְטְרוּפוֹס לָעֲרָיוֹת;
וְאָסוּר
לָאָדָם לְמַנּוֹת אַפְטְרוּפוֹס עַל
בֵּיתוֹ,
שֶׁלֹּא
יַנְהִיג אִשְׁתּוֹ לִדְבַר עֲבֵרָה
|
Peu
importe à quel point un homme peut être intègre, il existe la
possibilité qu'une exposition fréquente aux femmes l'amènera à de
mauvaises pensées, voire pire, à des relations inappropriées. Par
conséquent, même un homme droit et intègre ne doit pas se voir
confier la responsabilité de garder une cour dans laquelle les
femmes se rassemblent régulièrement.
De
même, pour éviter toute relation inappropriée, un homme ne doit
pas confier la gestion de sa maison à un autre homme, parce que ce
dernier aura des contacts fréquents avec son épouse et cela créera
la possibilité que les deux ne commettent l'adultère ou ne
s'adonnent à des relations inappropriées. Ce genre de choses se
produit régulièrement. On voit d'ailleurs souvent des hommes
confier la gestion de leurs maisons à leurs meilleurs amis
lorsqu'ils doivent s'absenter pour une certaine période (par
exemple, un militaire en mission), et lorsqu'ils reviennent ou après
plusieurs années, ils découvrent que leurs épouses ont eu des
relations avec les hommes de confiance auxquels ils avaient demandé
de s'occuper de leurs femmes, enfants et maisons. Comme le disent nos
Sages dans le Talmoudh12 :
« Si Pôtifor n'avait pas nommé Yôséf comme superviseur
de sa maison, cet incident13
ne se serait pas produit ».
Ce
sont là les principales règles du Yihoudh énoncées dans le
Mishnéh Tôroh, et elles se conforment parfaitement bien à ce que
nos Sages ont enseigné dans le Talmoudh. Il y a d'autres règles
énoncées par le Ramba''m dans ce chapitre, mais nous les verrons
tous lorsque je publierai la traduction intégrale et le commentaire
de ce chapitre (puisque j'ai entrepris de traduire et commenter
chaque chapitre du Mishnéh Tôroh. Les publications se feront
progressivement et sont téléchargeables sur la colonne de droite du
blog).
Que
soit béni celui qui prendra grandement garde à cette interdiction
du Yihoudh, car bon nombre des fléaux de notre société sont
causés par la trop grande promiscuité des sexes.
Dans
la prochaine partie, Dieu voulant, nous traiterons de la raison
première et principale de cette interdiction du Yihoudh.
1Comme
cela est rapporté dans Qiddoushin 81b
2`évan
Ho´azar 24:1
32
Shamou`él Chapitre 13 rapporte que `amnôn, le fils aîné de
Dowidh Hammalakh, avait des désirs envers Tomor, sa demi-sœur. Il
feignit la maladie et demanda à ce que Tomor lui serve un repas.
Alors qu'elle le servait, il la viola
4Ce
qui est la sanction pour les transgressions des commandements
rabbiniques, puisque nous avons vu que l'interdiction du Yihoudh
est d'origine « rabbinique »
5C'est-à-dire
qu'on publie leur méconduite afin que la honte puisse dissuader
d'autres personnes de les imiter
6Car
l'épouse servira de protection pour son mari. En outre, les autres
hommes n'oseront pas s'adonner à des pratiques inappropriées, car
elle les dénoncera
7Car
elles ne pourront l'empêcher d'avoir des comportements
inappropriées
8Une
autre orthographe du terme « Yihoudh ». La
voyelle Séré` est classée dans les voyelles « i » ;
de ce fait, elle peut se prononcer « é », comme elle
peut se prononcer « i »
9C'est-à-dire
qu'il doit travailler avec sa femme
10`évan
Ho´azar 22:5
11Elle
craindra qu'à tout moment son mari ne rentre à la maison. De ce
fait, elle ne commettra pas l'adultère
12Barokhôth
63a
13Lorsque
sa femme tenta de séduire à plusieurs reprises Yôséf