samedi 7 novembre 2015

Les Lois de Niddoh : Qu'est-ce qui constitue une séparation pour l'immersion ?

ב״ה

Les Lois de Niddoh

Qu'est-ce qui constitue une séparation pour l'immersion ?


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Au Chapitre 2 des Hilkôth Miqwôth de son Mishnéh Tôroh, le Ramba''m ז״ל énumère tout ce qui constitue une séparation pour l'immersion rituelle d'une personne impure, et qui rendrait donc non valable l'immersion. Nous allons passer en revue ces Halokhôth :

1. Ces [substances] constituent une séparation chez l'être humain : la sécrétion à l'extérieur de l’œil, le fluide à l'extérieur d'une blessure, du sang sec sur une blessure et un bandage qui se trouve dessus, une croûte de saleté sur sa chair, de la pâte ou de la boue sous les ongles, des particules1 sur le corps, de la boue épaisse, l'argile des poteries, et la boue des artères que l'on retrouve constamment, même en été. Toutes ces [substances] constituent une séparation. Toutes les autres boue, lorsqu'elles sont humides, ne constituent pas de séparation car elles se dissolvent dans l'eau. Mais lorsqu'elles sont sèches, elles constituent une séparation.
א  אֵלּוּ חוֹצְצִין בָּאָדָם: לִפְלוּף שֶׁחוּץ לָעַיִן, וּגְלָד שֶׁעַל גַּבֵּי הַמַּכָּה, וְסַם יָבֵשׁ שֶׁעַל גַּבֵּי הַמַּכָּה, וְהָרְטִיָּה שֶׁעָלֶיהָ, וְגִלְדֵי צוֹאָה שֶׁעַל בְּשָׂרוֹ, וּבָצֵק אוֹ טִיט שֶׁתַּחַת הַצִּפֹּרֶן, וְהמִּלְמוּלִין שֶׁעַל הַגּוּף, וְטִיט הַיָּוֵן, וְטִיט הַיּוֹצְרִין, וְטִיט שֶׁלַּדְּרָכִים הַנִּמְצָא שָׁם תָּמִיד אַפִלּוּ בִּימוֹת הַחַמָּה--כָּל אֵלּוּ חוֹצְצִין. וּשְׁאָר כָּל הַטִּיט--כִּשְׁהוּא לַח--אֵינוּ חוֹצֵץ, שֶׁהֲרֵי נִמְחֶה בַּמַּיִם; וְכִשְׁהוּא יָבֵשׁ, חוֹצֵץ

Dans tous ces cas, il faudra retirer la substance incriminée avant de se tremper au Miqwah. Poursuivons :

2. De l'encre, du miel, du lait, du sang, la sève des arbustes à baies, la sève des figuiers, la sève des figuiers sauvages, et la sève des caroubiers, s'ils sont secs ils constituent une séparation. S'ils sont humides ils ne constituent pas de séparation. Quant à toutes les autres sèves, qu'elles soient humides ou sèches, elles constituent une séparation. Du sang qui colle à la peau, même s'il est humide, constitue une séparation.
ב  הַדְּיוֹ, וְהַדְּבַשׁ, וְהֶחָלָב, וְהַדָּם, וְשֶׂרֶף הַתּוּת, וְשֶׂרֶף הַתְּאֵנָה, וְשֶׂרֶף הַשִּׁקְמָה, וְשֶׂרֶף הַחַרּוּב--יְבֵשִׁין, חוֹצְצִין; לַחִין, אֵינָן חוֹצְצִין. וּשְׁאָר כָּל הַשְּׂרָפִין--בֵּין לַחִין בֵּין יְבֵשִׁין, חוֹצְצִין. וְדָם שֶׁנִּסְרַךְ בַּבָּשָׂר--אַפִלּוּ לַח, חוֹצֵץ

La première liste inclut des substances qui deviennent très collantes lorsqu'elles sont sèches. Ce sont donc des corps étrangers sur la peau, et il faudra les retirer. Par contre, si elles ne sont pas sèches au moment où on compte s'immerger au Miqwah, elles ne constituent aucun problème, car elles se dissoudront dans l'eau. Quant aux autres sèves, elles sont rapidement collantes, aussi bien sèches qu'humides, et c'est pourquoi dans les deux cas elles constituent une séparation. Quant au sang, il faudra en retirer les moindres traces.

3. Un membre et de la peau qui pendent chez l'être humain constituent une séparation. La partie intime d'une femme constitue une séparation tant qu'elle n'aura pas été lavée au préalable, car elle est toujours en sueur et de la saleté s'y rassemble et constitue une séparation. Dans quel cas les paroles susmentionnées s'appliquent-elles ? Dans le cas d'une femme mariée. Mais dans le cas d'une femme disponible, étant donné qu'elle ne s'en préoccupe pas, cela ne constitue pas une séparation.
ג  הָאֵבֶר וְהַבָּשָׂר הַמְּדֻלְדָּלִין בָּאָדָם, חוֹצְצִין. בֵּית הַסְּתָרִים בָּאִשָּׁה, חוֹצֵץ עַד שֶׁתָּדִיחַ תְּחִלָּה, שֶׁהַזִּיעָה שָׁם תָּמִיד, וְהָאָבָק מִתְקַבֵּץ וְחוֹצֵץ. בַּמֶּה דְּבָרִים אֲמוּרִים, בִּנְשׂוּאָה; אֲבָל בִּפְנוּיָה--הוֹאִיל וְאֵינָהּ מַקְפֶּדֶת, אֵינוּ חוֹצֵץ

Si quelqu'un a de la peau qui pend, elle doit la retirer, car cela constitue une séparation avec l'eau du Miqwah. Si une femme s'est lavée les parties intimes avant de s'immerger au Miqwah, il n'y a pas de problème. Mais si elle ne l'a pas fait, son immersion est invalidée a posteriori et elle devra s'immerger à nouveau, car les parties intimes transpirent constamment (évidemment, le degré de transpiration va dépendre d'une femme à l'autre, de ses activités, de son hygiène, etc. Certaines vont donc transpirer plus que d'autres à cet endroit du corps, mais il y aura de toute façon transpiration) et des saletés et autres corps étrangers adhèrent souvent à cette partie du corps.

Laver les parties intimes afin de ne pas invalider l'immersion au Miqwah ne concerne que les femmes mariées. Bien que les femmes disponibles (c'est-à-dire non mariées) doivent également se rendre au Miqwah à la fin de chacune de leurs périodes de menstruation (contrairement à la pratique d'aujourd'hui, et comme nous le verrons sans doute ensemble dans un autre article, Dieu voulant), le fait de ne pas se laver les parties intimes au préalable n'invalide pas leur immersion, car n'ayant, en principe, pas d'activités sexuelles, on est moins strict avec elles concernant cette partie du corps.

4. Un bandage sur une blessure, des plaques métalliques sur un os [cassé], des colliers, des anneaux de nez, les colliers de cou et les bagues, lorsqu'ils sont fermes et collent à la peau ils constituent une séparation. Mais lorsqu'ils sont lâches ils ne constituent pas de séparation.
ד  הָאֶגֶד שֶׁעַל גַּבֵּי הַמַּכָּה, וְהַקַּשְׂקַשִּׂין שֶׁעַל גַּבֵּי הַשֶּׁבֶר, וְהַשֵּׁירִים וְהַנְּזָמִים וְהַקַּטְלָיוֹת וְהַטַּבָּעוֹת--בִּזְמָן שְׁהֶן חֲזָקִים וּדְבֵקִים בַּבָּשָׂר, חוֹצְצִין; וּבִּזְמָן שְׁהֶן רָפִין, אֵינָן חוֹצְצִין

Dans pratiquement tous les manuels modernes où l'on aborde les lois de Niddoh il est expliqué que les femmes doivent tout retirer. Ce n'est pas nécessairement vrai. Tout va dépendre si ce que l'on a sur soi empêche ou pas l'eau de passer en-dessous et toucher la peau. Nous avions rapporté à la Halokhoh 1 qu'un bandage sur une blessure constituait une séparation. Mais ce n'est le cas que si le bandage est fermement enroulé autour de la blessure et colle à la peau, de sorte que l'eau ne pourra être en contact avec la peau sous le bandage. Mais si le bandage est lâche ou pas trop épais, de sorte que l'eau pourra se faufiler sous le bandage et être en contact avec la peau, le bandage ne constitue pas une séparation. Il en est de même avec les bijoux : s'ils empêchent l'eau d'être en contact avec la peau sous le bijou (ou à l'endroit où le bijou est placé), ils invalident l'immersion si on s'immerge avec au Miqwah. Il faudra les retirer au préalable. S'ils n'empêchent pas l'eau d'être en contact avec la peau, parce qu'ils sont lâches et offrent un espace pour que l'eau se faufile, on peut les garder.

Par « collier de cou », on parle des colliers qui ne pendent pas, mais restent sur le cou, comme sur l'image ci-dessous :


5. Les brins de laine, les brins de lin, et les bandes que les femmes attachent à leurs têtes pour l'embellissement constituent une séparation, parce qu'ils séparent entre l'eau et le corps. Mais les brins de cheveux ne constituent pas de séparation, parce que l'eau les pénètre, même lorsqu'ils ne sont pas raides.
ה  חוּטֵי צֶמֶר, וְחוּטֵי פִּשְׁתָּן, וְהָרְצוּעוֹת שֶׁקּוֹשְׁרִין הַנָּשִׁים עַל רָאשֵׁיהֶן לְנוֹאי--חוֹצְצִין, מִפְּנֵי שְׁהֶן מַבְדִּילִין בֵּין הַמַּיִם וּבֵין הַגּוּף; אֲבָל חוּטֵי שֵׂעָר--אֵין חוֹצְצִין, מִפְּנֵי שֶׁהַמַּיִם בָּאִין בָּהֶן אַף עַל פִּי שְׁאֵינָן רָפִין

D'un point de vue halakhique, les cheveux que l'on a sur nos têtes font partie de nous et ne peuvent constituer une séparation. (Nous en avions notamment parlé lorsque nous avions abordé la question de savoir si les longs cheveux constituaient chez l'homme une séparation entre sa tête et la Tafilloh de la tête. Voir ici.) De ce fait, que les cheveux d'une femme soient raides ou pas n'est d'aucune importance pour la validité de l'immersion. Par conséquent, l'argument utilisé dans certains milieux Harédhim/Hasidhim selon quoi les femmes devraient raser leurs têtes afin que cela ne constitue pas de séparation pour l'immersion est absurde et anti-halakhique (nous avions déjà abordé ce sujet ici).

6. Les brins, même en lin, noués au cou ne constituent pas de séparation, parce qu'une femme ne s'étrangle pas avec. Mais les sangles de cou, comme par exemple les colliers de cou et les collets, sont une séparation, parce que la femme s'étrangle avec afin de paraître bien en chair. Les poils qui sont sur le cœur qui se collent et forment des emmêlements constituent une séparation. De même, les [poils] emmêlés de la barbe constituent une séparation.
ו  חוּטִין שֶׁבַּצַּוָּאר--אֵין חוֹצְצִין, אַפִלּוּ שֶׁלְּפִשְׁתָּן: לְפִי שְׁאֵין אִשָּׁה חוֹנֶקֶת עַצְמָהּ בָּהֶן. אֲבָל חֲבָקִין שֶׁלְּצַוָּאר, כְּגוֹן קַטְלָיוֹת וַעֲנָקִים--חוֹצְצִין: לְפִי שֶׁהָאִשָּׁה חוֹנֶקֶת עַצְמָהּ בָּהֶן, כְּדֵי שֶׁתֵּרָאֶה בַּעֲלַת בָּשָׂר. שֵׂעָר שֶׁעַל הַלֵּב שֶׁנִּתְקַשַּׁר וְנַעֲשָׂה קִלְקִין, חוֹצֵץ; וְכֵן קִלְקֵי הַזָּקָן חוֹצְצִין

Le collet était un vêtement féminin que l'on portait pour mettre en valeur les rondeurs du visage, et qui était assez serré autour du cou. En voici un exemple :


Quant au collier de cou dont on parle ici, il est différent de celui mentionné dans la Halokhoh 4. Dans la Halokhoh 4, il s'agissait d'un bijou. Ici, il s'agit d'une sangle faite pour être fermement nouée autour du cou et faire ressortir, là encore, les rondeurs du visage, comme par exemple les ceintures sangles, mais pour le cou.

Par « les poils qui sont sur le cœur », on parle des poils sur la poitrine. S'ils sont collés les uns aux autres en raison de la sueur, cela constitue une séparation. Pourquoi ? Parce que les femmes ont généralement l'habitude de raser ces poils-là. Or, tout poil que l'on a l'habitude de retirer constitue une séparation. De même, les hommes ont l'habitude de défaire ou ne pas garder les poils de la barbe qui s'entremêlent en formant des nœuds.

8. Des cailloux et des échardes qui ont pénétré les fissures sur les plantes des pieds constituent une séparation. Un bandage, une compresse ou un pansement qui se trouve sur les parties intimes constitue une séparation. Bien que l'eau n'ait pas besoin d'y entrer, elles doivent être aptes [à ce que de l'eau y entre] et ne doivent avoir sur elles aucune chose pouvant constituer une séparation, comme nous l'avons expliqué.
ח  נִכְנְסוּ צְרוֹרוֹת וְקִסְמִין בְּסִדְקֵי רַגְלָיו מִלְּמַטָּה, חוֹצְצִין. אַסְפְּלוֹנִית, מְלֻגְמָה, וּרְטִיָּה שֶׁעַל בֵּית הַסְּתָרִים--חוֹצְצִין: אַף עַל פִּי שְׁאֵינוּ צָרִיךְ שֶׁיִּכָּנְסוּ הַמַּיִם, צְרִיכִין שֶׁיִּהְיוּ רְאוּיִין וְלֹא יִהְיֶה עֲלֵיהֶן דָּבָר חוֹצֵץ כְּמוֹ שֶׁבֵּאַרְנוּ

Un caillou ou une écharde est un corps étranger non dissoluble dans l'eau. Par conséquent, ils constituent une séparation pour l'immersion. On devra donc les retirer s'ils se sont enfoncés dans la plante des pieds.

Si quelqu'un a un pansement, un bandage ou une compresse qui recouvre les parties intimes, bien que l'eau n'a pas à entrer dans les parties intimes pour qu'une immersion soit valable, cela constitue une séparation parce que rien de ce qui pourrait théoriquement empêcher l'eau d'entrer dans les parties intimes ne doit couvrir les parties intimes. Mais là encore, comme cela avait été précédemment expliqué, cela n'invalide l'immersion que si le pansement, la compresse ou le bandage est fermement placer à cet endroit-là. S'il est lâche et n'empêche pas théoriquement l'eau d'entrer dans les parties intimes, l'immersion est valable.

9. S'il y avait un ou deux poils à l'extérieur d'une blessure et que leur extrémité était collée à la blessure, ou que [les extrémités de deux poils] se sont collés à de la boue de la saleté, ou qu'il y avait deux poils des cils supérieurs [auxquels se sont mêlés des poils des cils] inférieurs, ces cas constituent une séparation.
ט  הָיְתָה בּוֹ שַׂעֲרָה אוֹ שְׁתֵּי שְׂעָרוֹת חוּץ לַמַּכָּה וְרֹאשָׁן מֻדְבָּק לַמַּכָּה, אוֹ שֶׁהָיוּ מֻדְבָּקִין בְּטִיט אוֹ בְּצוֹאָה, אוֹ שֶׁהָיוּ בּוֹ שְׁתֵּי שְׂעָרוֹת בְּרִיסֵי עֵינָיו מִלְמַעְלָה--הֲרֵי אֵלּוּ חוֹצְצִין

Des poils qui se sont collés à une plaie (par exemple, à cause de la sueur) sont considérés comme une séparation entre l'eau et la plaie (à moins que les poils aient poussé dans la plaie). De même, s'il y a des saletés ou de la boue qui s'est collée aux extrémités des poils, cette saleté ou cette boue est un corps étranger et constitue une séparation, invalidant par-là l'immersion.

Si des poils des cils supérieurs se sont perforés et que des poils des cils inférieurs s'y sont emmêlés, cela constitue une séparation, puisqu'il s'agit de poils d'endroits différents qui s'entremêlent. Il faudra donc les démêler avant l'immersion.

10. Une personne ne doit pas s'immerger avec de la poussière aux pieds. Mais s'il s'est immergé, cela ne constitue pas une séparation.
י  לֹא יִטְבֹּל אָדָם בֶּעָפָר שֶׁעַל רַגְלָיו; וְאִם טָבַל, אֵינוּ חוֹצֵץ

De la poussière, il y en a partout. De ce fait, on en aura forcément un peu sur le corps, même sans que cela soit visible à l’œil nu. Par conséquent, la poussière n'est pas une matière qui invalide une immersion.

12. Une Niddoh qui a placé ses cheveux dans la bouche, ou qui a serré le poing, ou qui a pincé les lèvres, ou qu'un os a été découvert entre ses dents, c'est comme si elle ne s'était pas immergée.
יב  נִדָּה שֶׁנָּתְנָה שְׂעָרָהּ בְּפִיהָ, אוֹ שֶׁקָּפְצָה יָדָהּ, אוֹ שֶׁקָּרְצָה בְּשִׂפְתוֹתֶיהָ, אוֹ שֶׁנִּמְצָא עֶצֶם בֵּין שִׁנֶּיהָ--כְּאִלּוּ לֹא טָבְלָה

Les cheveux doivent être entièrement immergés dans l'eau. Par conséquent, le fait d'en avoir dans la bouche invalide l'immersion, car c'est la salive qui les mouille et non l'eau du Miqwah. Serrer le poing empêche l'eau d'entrer à l'intérieur du poing et d'immerger intégralement la main. Par conséquent, cela invalide l'immersion. La bouche fait partie des membres du corps où l'eau n'a pas besoin d'entrer. Mais tout comme les parties intimes, rien ne doit théoriquement empêcher l'eau d'y entrer. Par conséquent, pincer les lèvres, et empêcher ainsi l'eau d'entrer dans la bouche, invalide l'immersion. La femme Niddoh devra donc veiller à desserrer légèrement les lèvres.

Concernant le dernier point mentionné, il est spécifiquement question d'un os ou tout débris de nourriture qui s'est coincé entre les dents. Il est important de le préciser, car en lisant les manuels modernes, beaucoup pensent que cela concerne toute trace de nourriture se trouvant dans la bouche, et de ce fait, il est demandé de soigneusement se brosser les dents, car autrement l'immersion ne serait pas valable (toutefois, certains manuels admettent que l'on ne parle spécifiquement que de débris alimentaires coincés entre les dents et non pas de traces de nourriture dans la bouche). Si une femme a un bout de viande sur une dent, cela n'est d'aucune conséquence. C'est seulement si le bout de viande est coincé entre deux dents que cela invalide l'immersion. Par précaution, on conseille donc bien se brosser les dents avant l'immersion. Mais si on a juste pris soin de retirer les débris alimentaires coincés entre les dents avec sa main, un cure-dent, etc., se brosser les dents n'est pas, en soi, requis.

13. Ces [substances] ne constituent pas de séparation chez l'être humain : les [cheveux] emmêlés de la tête, les aisselles et les parties intimes de l'homme, la sécrétion qui se trouve dans l’œil, la croûte qui se trouve au-dessus d'une blessure, des gouttes de saleté qui se trouvent sur la peau, la saleté qui se trouve sous un ongle, un ongle qui pend, et ce qui est à l’enfant, c'est-à-dire les fins poils qui sont sur son corps. Toutes ces [substances] ne constituent pas une séparation.
יג  וְאֵלּוּ שְׁאֵין חוֹצְצִין בָּאָדָם: קִלְקֵי הָרֹאשׁ וּבֵית הַשֶּׁחִי וּבֵית הַסְּתָרִים בָּאִישׁ, וְלִפְלוּף שֶׁבָּעַיִן, וּגְלָד שֶׁהֶעֱלָת הַמַּכָּה, וְלִכְלוּכֵי צוֹאָה שֶׁעַל בְּשָׂרוֹ, וְצוֹאָה שֶׁתַּחַת הַצִּפֹּרֶן, וְצִפֹּרֶן הַמְּדֻלְדֶּלֶת, וְכִישׁוּת הַקָּטָן וְהוּא הַשֵּׂעָר הַדַּק שֶׁעַל בְּשָׂרוֹ--כָּל אֵלּוּ אֵין חוֹצְצִין

Les cheveux emmêlés d'un être humain ne constituent pas une séparation. On en reparlera dans les trois prochaines Halokhôth.

De même, les poils des aisselles, ainsi que ceux des parties intimes d'un homme, ne constituent pas une séparation. La raison en est que l'homme ne rasent pas intégralement les poils de ses aisselles, ni ceux de ses parties intimes (les Sages l'ont interdit. Voir le Ramba''m aux Hilkôth ´avôdhoh Zoroh Wahouqqôth Haggôyim 12:10, où il est mentionné que les hommes vivant dans des localités où seules les femmes ont la pratique de se raser les poils des aisselles et les poils pubiens peuvent se voir administrer des coups de fouet pour rébellion. Mais s'ils vivent dans des localités où cette pratique n'est pas exclusive aux femmes, ils ne peuvent être sanctionnés. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il soit acceptable qu'un homme le fasse. À moins qu'il n'y ait des raisons médicales ou que ses poils pubiens l'amènent à beaucoup se gratter, un homme ne doit pas raser ses poils pubiens, ou ses poils des aisselles. C'est encore plus interdit s'il le fait à des fins esthétiques. Il ne faut donc pas penser que l'absence de sanction équivaut à une approbation de l'acte. C'est pourquoi, ici, le Ramba''m fait implicitement comprendre qu'un homme doit garder ses poils des aisselles et ses poils pubiens). Puisque ça ne se fait pas qu'un homme se rase les poils pubiens ou ceux des aisselles, un homme impur peut s'immerger au Miqwah quand bien même les poils de ses aisselles ou de ses parties intimes seraient épais.

Dans la Halokhoh 1, nous avions dit que la sécrétion qui se trouve à l'extérieur de l’œil invalidait l'immersion, mais si la sécrétion est dans l’œil, et non à l'extérieur, l'immersion n'est pas invalidée, puisque la sécrétion est considérée comme faisant corps avec l’œil. De même, une croûte sur une blessure n'invalide pas une immersion, car elle fait corps avec la blessure. Des gouttes de saleté sur le corps n'invalident pas l'immersion, car elles sont dissolubles dans l'eau. (Il convient de signaler que si la sécrétion dans l’œil a séché et commencé à changer de couleur, elle constitue une séparation, et on devra la retirer avant l'immersion.2)

Dans la Halokhoh 1, nous avions dit que de la boue ou de la pâte sous les ongles invalidait l'immersion. Mais ici, on parle simplement de saleté. Il est normal d'avoir de la saleté sous les ongles, même sans rien faire. Par contre, de la boue et de la pâte n'est pas une chose ordinaire sous les ongles, puisqu'elles sont importées d'autres choses que l'on a manipulées. Par conséquent, de la pâte ou de la boue invalide une immersion, mais pas de la saleté (un peu comme la poussière ; que l'on fasse quelque chose ou rien du tout, on en aura de toute façon sur le corps).

Dans la Halokhoh 3, nous avions dit qu'une partie du corps ou un peu de chair qui pend invalide l'immersion. Ici, nous voyons qu'un ongle qui pend n'invalide pas l'immersion. La raison à cela est qu'arracher un ongle peut faire très mal et causer des saignements. Par conséquent, si un ongle s'est partiellement décollé de son doigt, on peut s'immerger ainsi.

Les fins poils des enfants tombent régulièrement et il est possible d'en avoir sur le corps, puisqu'on est souvent en contact avec eux. De ce fait, puisque c'est une occurrence normale, le fait d'avoir quelques poils d'enfants sur le corps n'invalide pas l'immersion.

14. Deux cheveux ou plus qui se sont emmêlés pour former un nœud ne constituent pas une séparation, parce que l'eau peut les pénétrer. Un cheveu qui s'est noué est une séparation, et c'est seulement si on s'en préoccupe. Mais si on ne s'en préoccupe pas, l'immersion est valable, à moins que la majorité des cheveux soient individuellement noués, chaque cheveux par lui-même. C'est ce qu'ont instruit les Ga`ônim.
יד  שְׁתֵּי שְׂעָרוֹת אוֹ יָתֵר שֶׁהָיוּ קְשׁוּרִין כְּאַחַת קֶשֶׁר אֶחָד--אֵינָן חוֹצְצִין, מִפְּנֵי שֶׁהַמַּיִם בָּאִין בָּהֶן. וְשַׂעֲרָה אַחַת שֶׁנִּקְשְׁרָה, חוֹצֶצֶת: וְהוּא, שֶׁיִּהְיֶה מַקְפִּיד עָלֶיהָ; אֲבָל אִם אֵינוּ מַקְפִּיד עָלֶיהָ, עָלְתָה לוֹ טְבִילָה, עַד שֶׁיִּהְיֶה רֹב שְׂעָרוֹ קָשׁוּר, נִימָה נִימָה בִּפְנֵי עַצְמָהּ. כְּזֶה הוֹרוּ הַגְּאוֹנִים

Quant des cheveux s'entremêlent l'un avec l'autre, au point que des nœuds se forment, cela l'invalide en rien l'immersion, car l'eau est encore capable de pénétrer les cheveux emmêlés. Si un cheveu s'est noué, c'est-à-dire qu'il n'a pas formé un nœud avec un autre cheveu, mais que c'est le cheveu qui est noué avec lui-même, les Ga`ônim ont donné pour instruction que cela ne constituait une séparation que si en temps normal on se serait préoccupé d'avoir un cheveu noué. Mais si en temps normal on ne s'en serait pas préoccupé, cela n’invalide pas une immersion, sauf si la majorité des cheveux sont noués individuellement avec eux-mêmes (chaque cheveux noué avec lui-même), car dans un tel cas, en temps normal on s'en serait préoccupé et on aurait défait les nœuds.

15. Mais il me semble que les cheveux d'un être humain sont considérés comme faisant partie de son corps concernant l'immersion et un cheveu n'est pas comme une entité en elle-même au point de devoir parler de « la majorité des cheveux ». Plutôt, quand bien même tous les cheveux de sa tête étaient noués l'un avec l'autre, s'il ne s'en préoccupe pas l'immersion est valable, à moins qu'ils se soient mélangés à une autre matière sur son corps, comme nous l'avons expliqué. Et [cela s'applique] autant pour une Niddoh que pour le reste des personnes impures qui ont des cheveux sur la tête.
טו  וְיֵרָאֶה לִי שֶׁשְּׂעָרוֹ שֶׁלָּאָדָם כְּגוּפוֹ הוּא חָשׁוּב לְעִנְיַן טְבִילָה, וְאֵינוּ כְּגוּף בִּפְנֵי עַצְמוֹ כְּדֵי שֶׁנֹּאמַר רֹב הַשֵּׂעָר; אֵלָא אַף עַל פִּי שֶׁכָּל שֵׂעָר רֹאשׁוֹ קָשׁוּר נִימָה נִימָה--אִם אֵינוּ מַקְפִּיד עָלָיו, עָלְתָה לוֹ טְבִילָה, אֵלָא אִם כֵּן נִצְטָרַף לְחוֹצֵץ אַחֵר עַל גּוּפוֹ, כְּמוֹ שֶׁבֵּאַרְנוּ. וְאֶחָד הַנִּדָּה, וְאֶחָד שְׁאָר הַטְּמֵאִים שֶׁיֵּשׁ בְּרֹאשָׁן שֵׂעָר

En d'autres mots, le Ramba''m est opposé à l'instruction donnée par les Ga`ônim. Deux raisons sont invoquées :

  1. les cheveux sont considérés comme faisant partie du corps, et nous avons déjà vu qu'ils soient raides ou pas, les cheveux ne constituent pas de séparation ;
  2. un cheveu n'est pas une entité à elle seule, mais fait plutôt partie d'un ensemble de cheveux. On ne peut donc pas considérer un cheveu individuellement. Puisque les cheveux sont une collectivité et qu'on a déjà dit qu'ils ne constituent pas une séparation, des cheveux emmêlés ne constituent alors pas non plus une séparation.

Par conséquent, la règle appropriée à suivre est celle-ci : si quelqu'un, en temps normal, se serait préoccupé de ses cheveux s'ils étaient emmêlés (peu importe la quantité de cheveux emmêlés), il devra alors les démêler pour son immersion rituelle. Mais si, en temps normal, le fait d'avoir des cheveux emmêlés ne le dérange pas, il n'a pas l'obligation de les démêler pour son immersion rituelle.

Dans les livres actuels de Halokhoh, il est toujours stipulé que les nœuds dans les cheveux des femmes constituent une séparation car la majorité des femmes ne laissent, en temps normal, pas de nœuds dans leurs cheveux. C'est pour cela qu'on exige qu'elles se les lavent à l'eau chaude et les peignent ensuite avant l'immersion. Mais nous avons vu que la Halokhoh est individuelle et non basée sur ce que font la majorité des gens. Si une femme a l'habitude de ne pas se préoccuper des nœuds dans ses cheveux, elle n'est pas tenue de les défaire au moment de son immersion ; mais si elle a l'habitude de ne pas laisser de nœuds dans ses cheveux, elle prendra alors soin de les défaire au moment de son immersion. Quant au fait de les peigner, nous verrons plus bas qu'elle doit le faire pour une autre raison, mais pas pour défaire les nœuds dans ses cheveux.

Il en est de même des poils pubiens. Si une femme a l'habitude de se raser intégralement les poils pubiens (comme le font de nombreuses femmes séfarades), elle prendra soin de le faire également avant son immersion rituelle. Si ce n'est pas son habitude, elle n'est pas tenue de les raser avant son immersion. C'est pour cela que plus haut, le Ramba''m n'avait explicitement mentionné que les poils pubiens d'un homme, qui ne constituent jamais une séparation puisque les hommes ne se rasent pas les poils de cette partie du corps. Mais il n'a rien dit concernant les poils pubiens d'une femme, car certaines se les rasent, d'autres pas, et il n'y a aucune Halokhoh relative aux poils pubiens d'une femme, si elles devraient les raser ou les garder. Tout va dépendre de ce qu'elles font ordinairement. (Il y a également certaines femmes qui ne se rasent jamais les poils pubiens lorsqu'elles sont Niddôth, mais ne le font que pour les périodes où elles ne sont pas Niddôth. Ces femmes-là prendront alors soin de se raser les poils pubiens avant l'immersion.)

16. ´azro` a décrété qu'une femme peigne ses cheveux et ensuite elle s'immerge. Et s'il lui est possible de les peigner durant la nuit et s'immerger immédiatement après s’être peigné, c'est louable. Si c'est une situation pressante, ou à cause d'une maladie, elle pourra se peigner même à ´arav Shabboth et s'immergera à Môso`é Shabboth.
טז  תַּקָּנַת עֶזְרָא הִיא שֶׁתִּהְיֶה אִשָּׁה חוֹפֶפֶת אֶת שְׂעָרָהּ, וְאַחַר כָּךְ תִּטְבֹּל; וְאִם אִפְשָׁר לָהּ לָחֹף בַּלַּיְלָה וְלִטְבֹּל מִיָּד, תֵּכֶף לַחֲפִיפָה--הֲרֵי זֶה מְשֻׁבָּח. וּבְשָׁעַת הַדֹּחַק, אוֹ מִפְּנֵי הַחֹלִי--חוֹפֶפֶת אַפִלּוּ בְּעֶרֶב שַׁבָּת, וְטוֹבֶלֶת לְמוֹצָאֵי שַׁבָּת

C'est l'un des dix décrets de ´azro` Hassôfér ע״ה, comme cela est rapporté dans la Gamoro` de Bavo` Qammo` 82a-b. La Gamoro` explique que du point de vue de la Tôroh, il suffit seulement de s'assurer que les cheveux ne se sont pas emmêlés avec une matière étrangère ou que de la saleté n'y a pas adhérer. Mais ´azro` décréta qu'on devait également les peigner par mesure de précaution, de façon à s'assurer que les cheveux sont vraiment libre de toute saleté et qu'aucune matière étrangère ne s'y est emmêlée. C'est pour cela que les femmes se peignent les cheveux avant l'immersion. Dans une situation où elles ne peuvent s'immerger immédiatement après s'être peigné les cheveux, il est possible de s'immerger le jour qui suit celui où elles se sont peigné les cheveux.

20. De l'antimoine qui se trouve dans l’œil ne constitue pas de séparation ; au-dessus de l’œil il constitue une séparation. Mais si ses yeux s'ouvrent et ferment fréquemment, même s'il s'en trouve au-dessus de l’œil, cela ne constitue pas une séparation. Si elles a ouvert excessivement les yeux, ou qu'elles les a fermés excessivement, l'immersion n'est pas valable.
כ  כֹּחַל שֶׁבָּעַיִן, אֵינוּ חוֹצֵץ; שֶׁעַל גַּבֵּי הָעַיִן, חוֹצֵץ. וְאִם הָיוּ עֵינֶיהָ פּוֹרְחוֹת, אַף עַל גַּבֵּי הָעַיִן אֵינוּ חוֹצֵץ. פָּתְחָה עֵינֶיהָ בְּיוֹתֵר, אוֹ עָצְמָה עֵינֶיהָ בְּיוֹתֵר--לֹא עָלְתָה לָהּ טְבִילָה

L'antimoine était utilisé aussi bien dans les temps bibliques que talmudiques comme mascara.3 Si le mascara se trouve « dans l’œil », c'est-à-dire sur les cils, cela ne constitue pas une séparation et elle n'a pas l'obligation de le retirer. Par contre, s'il se trouve « au-dessus de l’œil », c'est-à-dire sur les paupières, c'est une séparation. La raison à cela est assez simple : l’œil fait partie des membres dans lesquels l'eau n'a pas besoin d'entrer pour que l'immersion soit valable. Néanmoins, rien ne doit empêcher l'eau de théoriquement entrer dans l’œil. De ce fait, le mascara sur les cils n'est en aucun cas un obstacle pour l'eau par rapport aux yeux. Par contre, les paupières, lorsque les yeux se ferment, sont effectivement une barrière qui empêche l'eau de potentiellement entrer dans l’œil. De ce fait, le maquillage sur les paupières est une barrière, mais pas celui sur les cils. Cependant, si c'est une femme qui a l'habitude de beaucoup cligner des yeux, c'est alors une condition naturelle pour elle d'avoir les yeux fréquemment fermés, et même le maquillage sur ses paupières ne constituera alors pas une séparation entre l’œil et l'eau.

Quand une femme s'immerge, elle ne doit pas intégralement fermer ses yeux, ni grand les ouvrir. Elle les fermera tout en les laissant légèrement ouverts, car bien que l'eau n'a pas besoin d'entrer dans les yeux, il faut théoriquement qu'elle puisse y entrer. C'est pourquoi on ne doit pas totalement les fermer. Mais on ne doit pas non plus excessivement les ouvrir, car ce n'est pas naturel de les ouvrir ainsi.

Mais...

21. Dans quel cas les paroles susmentionnées s'appliquent-elles ? Concernant [l'immersion réalisée afin de pouvoir consommer ou toucher] les aliments purs. Mais pour [l'immersion réalisée afin] d'être permise à son mari, c'est permis... Car toutes ces choses et celles qui leur ressemblent ne constituent une séparation que d'après leurs paroles, et ils ne les ont décrétées que concernant [l'immersion réalisée afin de pouvoir consommer ou toucher] les aliments purs. Mais concernant [l'immersion réalisée afin d'être permise] à son mari, ils n'ont pas émis de tels décrets. Tout ce qui cause une séparation chez une Niddoh pour les aliments purs causent une séparation chez les autres personnes impures concernant les aliments purs, et constitue une séparation chez le converti au moment de l'immersion.
כא  בַּמֶּה דְּבָרִים אֲמוּרִים, לְעִנְיַן טְהָרוֹת; אֲבָל לְהַתִּירָהּ לְבַעְלָהּ, הֲרֵי זוֹ מֻתֶּרֶת... שֶׁכָּל הַדְּבָרִים הָאֵלּוּ וְכַיּוֹצֶא בָּהֶן אֵינָן חוֹצְצִין אֵלָא מִדִּבְרֵיהֶם, וּלְעִנְיַן טְהָרוֹת גָּזְרוּ; לְעִנְיַן בְּעִילָה, לֹא גָזְרוּ. וְכָל הַחוֹצֵץ בַּנִּדָּה לִטְהָרוֹת--חוֹצֵץ בִּשְׁאָר טְמֵאִים לְעִנְיַן טְהָרוֹת, וְחוֹצֵץ בַּבֶּגֶד בְּשָׁעַת טְבִילָה

En d'autres mots, quand on dit qu'une femme qui vient juste de nourrir un enfant (c'est une Halokhoh que j'ai volontairement sautée), ou qui a du maquillage sur les paupières, ou qui a ouvert les yeux excessivement ou les a fermés excessivement, cela invalidait l'immersion, ce n'était que dans le cas des immersions réalisées pour pouvoir consommer ou toucher les aliments purs, comme par exemple la Taroumoh. Mais nos Sages n'ont jamais appliqué cela pour l'immersion qu'une femme Niddoh fait pour pouvoir être permise à son mari. De ce fait, ouvrir excessivement les yeux ou les fermer excessivement, ainsi que le fait d'avoir la paupière maquillée, n'invalide pas l'immersion de la femme Niddoh. De ce fait, même entièrement se démaquiller n'est pas requis pour l'immersion d'une femme Niddoh. En fait, même les livres de Halokhoh modernes ne disent pas tous catégoriquement que la femme doive être totalement démaquillée. Dans certains, il est précisé que seuls le mascara et fard que les femmes ont coutume d'enlever souvent fait obstacle. Dans d'autres il est dit qu'a priori le vernis sur les ongles doit être retiré, mais précisent que si cela n'a pas été fait (ou qu'il n'y avait pas de fragment de laque mal appliqué), cela n'invalide pas l'immersion (si le vernis était mal appliqué, cela invalide, puisqu'en tant normal une femme n'oserait pas sortir avec du vernis mal appliqué).

De toute façon, pour l'immersion d'une femme Niddoh, ces facteurs susmentionnés n'invalident pas son immersion.

Est-ce que le fait de s'immerger avec des vêtements invalide l'immersion ? Le Ramba''m avait traité de la question dans le Chapitre 1 des Hilkôth Miqwôth et y rapportait que si les vêtements sont suffisamment lâches (ou fins) que pour laisser passer l'eau et entrer en contact avec le corps, cela ne constitue pas une séparation et l'immersion est valable.

Ce sont là les points qui invalident ou n'invalident pas une immersion au Miqwah pour une femme Niddoh.

1On parle de particules de pâte ou de boue
2Hilkôth Miqwôth 2:20

3Pour les références bibliques, voir notamment 2 Malokhim 9:30, ou encore Yahazqé`l 23:40
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